25 février
SAINT TARAISE,
SAINT TARAISE,
PATRIARCHE DE
CONSTANTINOPLE
( VIIIe ET IXe SIÈCLES
).
Né à Constantinople, vers le milieu du VIIIe
siècle, ce saint fut successivement consul et premier secrétaire d’État sous
Constantin V ( ou VII si l’on compte Héraclius et Héracléonas parmi les
Constantins ) et sous l’impératrice Irène, sa mère.
L’hérésie des
Iconoclastes ou briseurs d’images, avait
trouvé protection sous Constantin IV ( ou VI ).
Il en fut autrement
sous la régence d’Irène.
Cependant le
patriarche Paul III étant mort, Taraise fut appelé à lui succéder sur le siège
de Constantinople.
Il ne céda aux
répugnances qu’il éprouvait qu’à la condition qu’un concile général serait convoqué
pour terminer toutes les disputes qui s’étaient élevées touchant les saintes
images.
Son sacre eut lieu
le jour de Noël de l’année 784.
Le pape, à qui
Taraise avait donné avis de son ordination en signe de communion avec l’Église
catholique, conçut les plus heureuses espérances pour la pacification de l’Église
d’Orient.
Il envoya deux
légats au concile, qui fut ouvert à Constantinople dans l’église des Apôtres,
le 1er août 786.
Ce concile ayant
été troublé par les iconoclastes, ne put rien décider.
Un second eut lieu
l’année suivante à Nicée en Bithynie, dans l’église de Sainte-Sophie.
350 évêques y
assistèrent ainsi qu’un grand nombre d’abbés, de prêtres et de confesseurs.
La doctrine de l’Église fut d’abord exposée, puis on
définit contre les iconoclastes que l’on doit rendre un culte de relation aux images des saints.
Conformément à
cette décision, Taraise rétablit les saintes images dans tout son diocèse. Il s’appliqua
en même temps à abolir la simonie.
Il existe de lui
une lettre adressée au pape Adrien, dans laquelle il félicite l’Église mère d’avoir
su conserver la pureté du sacerdoce sous ce rapport.
Taraise donnait l’exemple
de toutes les vertus épiscopales.
La simplicité, la
régularité, la douceur et surtout la charité lui furent particulièrement
familières.
On le vit souvent
distribuer de ses propres mains aux pauvres ce qui était servi sur sa table.
Il visitait les maisons
et les hôpitaux afin de veiller à ce qu’aucun malheureux ne restât sans
secours.
Cependant, l’empereur
Constantin répudia, malgré les remontrances de notre saint, l’impératrice Marie
pour épouser Théodote, dame d’honneur de cette princesse.
Afin de punir
Taraise de la sainte liberté dont il avait usé, il lui donna des espions qui ne
laissaient plus
approcher personne de lui sans leur permission.
Il exila ses
proches et ses domestiques.
Mais la mort de
Constantin, qui fut le fruit de la cruelle ambition d’Irène, rendit la liberté
au saint Patriarche, qui n’en jouit pas longtemps ; épuisé de fatigues, il
mourut le 25 février 806.
PRATIQUES. — Admirons la providence de DIEU qui suscite en
temps opportun les instruments qu’elle destine à faire triompher la vérité
contre l’erreur, et la pureté du sacerdoce contre les vices de tout genre qui
tendent sans cesse à le corrompre.
Prions le Seigneur de
donner à son Église des ministres fermes et charitables, qui sachent combattre
l’erreur et montrer l’exemple du plus grand désintéressement en répandant
toutes leurs ressources dans le sein des pauvres, la plus précieuse portion de
leur troupeau.
PRIÈRE. — Donnez, ô mon DIEU, à votre Église des hommes de
prière et d’abnégation, des hommes de science et de vertu, qui, loin de
rechercher les biens et les honneurs de ce monde, ne s’appliquent au contraire
qu’à la conservation du dépôt sacré des vérités catholiques et au soulagement
spirituel et corporel des fidèles confiés à leur sollicitude.
A.I.
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