Thursday 21 February 2013

- 23 février – SAINT PIERRE DAMIEN, ÉVÊQUE ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE ( Xe ET XIe SIÈCLES ).


23 février –
SAINT PIERRE DAMIEN, ÉVÊQUE ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE ( Xe ET XIe SIÈCLES ).

Pierre naquit à Ravenne en 988, de parents très-recommandables. Il était encore à la mamelle lorsque sa mère, dans un moment d’ennui causé par sa trop nombreuse famille, conçut la malheureuse pensée de l’abandonner. Il serait mort, si une femme au service de la maison, touchée de compassion, ne l’eût rappelé à la vie, et n’eût ramené sa mère à des sentiments plus humains. Celle-ci le reprit et l’éleva avec soin. Peu de temps après, elle mourut, et son mari la suivit de près dans la tombe. Pierre alors fut confié  à l’un de ses frères aînés, qui le traita en vil esclave.
DIEU lui fit cependant trouver un autre de ses frères bien disposé pour lui.
Il se nommait Damien, et ce fut en reconnaissance de sa bonté que notre saint prit dans la suite le surnom de Damien.  Ce frère l’instruisit dans les lettres et dans les sciences humaines, et lui fit faire des progrès très-rapides.
C’est au point que Pierre fut bientôt jugé capable d’enseigner les autres. Il ne fit pas de moins rapides progrès dans la science des saints.

Afin de soumettre ses sens à la raison, il portait un cilice sous ses vêtements ; il jeûnait et priait.

Si les passions du jeune  âge se réveillaient parfois chez lui, il en éteignait l’ardeur en se jetant dans un bain d’eau froide, même au milieu de la nuit et au cœur de l’hiver.
Il visitait les sanctuaires les plus vénérés, donnait aux pauvres tout ce qu’il pouvait, les admettait à sa table et les servait de ses propres mains.
Cependant, désireux de faire de plus grands progrès dans la perfection, il alla au loin, dans l’Ombrie, chercher un monastère pour s’y consacrer tout entier à DIEU.
Ce monastère était celui de Font-Avellane, au diocèse d’Eugubio, fondé par le bienheureux Ludolphe, disciple de saint Romuald ; les ermites y vivaient d’une manière très-austère ; Pierre les surpassa tous en pénitences et en privations de tout genre. Aussi finit-il par tomber malade ; une insomnie, dont il guérit avec beaucoup de peine, lui apprit que la discrétion était nécessaire dans les exercices de la pénitence.
Cette maladie passée, il fut envoyé par son abbé au monastère de Pomposie, afin d’instruire les moines et de les affermir dans l’esprit de leur vocation.
De retour à Font-Avellane, il continua d’édifier ses frères jusqu’à la mort de l’abbé, qu’il remplaça.
Il établit de nombreux ermitages, auxquels il donna de très-sages institutions. Il rendit aussi d’éminents services à plusieurs évêques dans des circonstances très-critiques.
Le pape Étienne  IX le fit, malgré ses résistances, cardinal de la sainte Église et évêque d’Ostie.
Il remplit plusieurs missions difficiles, ne cessa toute sa vie de faire la guerre à la simonie, et eut le bonheur de ramener l’Église de Milan dans le giron de l’Église romaine, à la grande satisfaction de Nicolas II.
Deux antipapes avaient alors surgi :
Jean, évêque de Velletri, qui prit le nom de Benoît,
et Cadalous, évêque de Parme.
Pierre se déclara ouvertement contre l’un et l’autre, malgré l’appui que l’empereur prêtait au dernier.
Cependant notre saint exécuta le dessein qu’il méditait depuis longtemps d’abdiquer à la fois la double dignité dont il était revêtu, et de revenir à son premier genre de vie.
Il ne voulut pas même reprendre la qualité de supérieur général des monastères qu’il avait fondés.
C’est alors qu’il prit la plume pour combattre les abus qui s’étaient introduits dans la discipline, soit ecclésiastique, soit monastique.
Ses écrits nous le font connaître comme un homme qui tient pour l’austère observance des règles.
Sa vie privée à Font-Avellane, où il venait de rentrer, fut elle-même très austère.
Il portait des chaînes de fer, jeûnait avec une sévérité extraordinaire, surtout le vendredi, en l’honneur de la sainte Croix du Sauveur. Il se macérait la chair en expiation des crimes qui se commettaient.
Le samedi, il ajoutait à ses prières ordinaires l’office de la sainte Vierge, et s’efforçait de propager son culte.
Il se livrait à ces pieux exercices, lorsque le pape Alexandre II l’envoya à Ravenne avec le titre de légat, afin d’y corriger  les abus introduits à la faveur  de l’inconduite de l’archevêque de cette ville.
Il avait rempli sa mission  au gré du Souverain-Pontife, et il retournait à Rome ; mais il tomba malade et mourut à Faënza, le 22 février 1072, à l’âge de quatre-vingt-trois ans.
Les habitants de cette ville l’honorent depuis comme leur patron, et obtiennent de nombreuses faveurs par son intercession.
PRATIQUES. — La vie cachée en DIEU, la fuite et le mépris des honneurs, la mortification, le respect et la pratique des règlements tracés par l’Église, le dévouement à Notre-Seigneur Jésus-Christ, à son Église, au Souverain-Pontife ( Paul VI toujours vivant ), aux Évêques ( Traditionalistes Survivantistes ), et le zèle pour le salut des âmes ; voilà les vertus que nous recommande l’admirable vie de saint Pierre Damien. Imitons de si beaux exemples, si nous désirons participer un jour à sa gloire dans le ciel.
PRIÈRE. — Seigneur, ma faiblesse et ma lâcheté m’effraient lorsque je médite la générosité et le courage de vos saints.
Faites descendre sur mon âme, je vous en conjure, par votre infinie miséricorde, l’abondance de vos grâces et de vos bénédictions, afin qu’elle embrasse désormais les saints exercices de la prière et de la pénitence.
A.I.




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