20 février –
SAINT EUCHER, ÉVÊQUE D’ORLÉANS ( VIIe ET VIIIe SIÈCLES ).
Ce saint naquit à
Orléans, d’une famille très-illustre.
À peine né, ses
parents le consacrèrent au Seigneur, et quand il fut en âge d’être élevé, ils
soignèrent également son esprit et son cœur.
Le jeune Eucher
effaçait tous le jeunes gens de son âge par ses progrès dans les sciences et
dans la vertu.
Il faisait ses délices de la lecture de saint Paul qui lui apprit que ce qui est grandeur aux yeux des
hommes est folie aux yeux de DIEU.
À l’école de cet
apôtre, il se détacha tellement des choses du monde, qu’il entra, en 714, à l’abbaye
de Jumièges, en Normandie, pour se livrer, dans la solitude, à toutes les
pratiques de la vie religieuse.
Cependant, son
oncle, évêque d’Orléans, étant mort, Eucher fut élu à sa place.
À cette nouvelle,
une sainte frayeur s’empara de son esprit ; les fonctions épiscopales lui
paraissaient un fardeau au dessus de ses forces ; il demandait, en fondant
en larmes, qu’on l’en déchargeât : l’obéissance l’emporta enfin sur ses
répugnances, et il fut sacré à Orléans en 721.
Dès ce moment, il
ne s’occupa plus que de procurer la gloire de DIEU.
Son zèle et sa
charité secondant la grâce, il gagnait et sanctifiait les âmes, corrigeait les
abus, instruisait les fidèles, lorsque le Seigneur permit que la vertu du saint
fût mise à l’épreuve.
S’étant opposé à ce
que son Église fût dépouillée de ses biens pour subvenir aux frais de la
guerre, il déplut à Charles Martel, qui l’exila d’abord à Cologne, puis dans un
château aux environs de Liège. Il se retira enfin dans le monastère de
Saint-Tron, où il mourut le 20 février, en 745.
PRATIQUES. — La fidélité au devoir ne cède devant aucune
crainte. Servons DIEU avec le dévouement le plus désintéressé et la
persévérance la plus constante.
Apprenons de saint
Eucher que l’humilité chrétienne n’exclut nullement la grandeur d’âme et le
courage.
PRIÈRE. — Seigneur, rendez-nous doux et humbles de cœur,
mais en même temps rendez-nous forts contre les persécutions des hommes, toutes
les fois qu’il s’agit de nos devoirs et de l’intérêt de votre Église.
A.I.
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