- 19 février - LE BIENHEUREUX BONIFACE, ÉVÊQUE ( XIIe ET XIIIe SIÈCLE ).

19 février -

LE BIENHEUREUX BONIFACE, ÉVÊQUE ( XIIe ET XIIIe SIÈCLE ).

Boniface naquit à Bruxelles en 1188 et fit ses études à l’université de Paris.

La crainte des vices qu’entraîne l’oisiveté lui fit aimer le travail.

Aussi ses progrès furent rapides dans les sciences humaines et dans la science de DIEU.

Il aimait la société des hommes vertueux et savants, et plus tard il devint successivement professeur de théologie et recteur de l’université de Paris.

Il s’était retiré à Cologne pour y vivre humble et paisible, dans les exercices de la piété, lorsqu’il fut élevé sur le siège épiscopal de Lausanne.

À dater de ce moment, il n’eut plus, en partage, que des tracasseries et des persécutions de tous genres.

D’un côté, la réforme qu’il entreprit des mœurs cléricales, et de l’autre, la haine vindicative de Frédéric II, à la condamnation duquel il souscrivit dans le Concile général de Lyon, le firent également participer aux souffrances du Christ.

Il ne rencontra qu’obstination dans le clergé ; Frédéric  envoya des soldats qui se saisirent de sa personne, le maltraitèrent et mirent ses biens au pillage.

Le bienheureux s’échappa néanmoins d’entre leurs mains et vint reprendre ses fonctions épiscopales.

Des méchants conspirèrent alors contre ses jours ; mais la foule avertie de leur complot, accourut pour défendre son évêque.

En 1247 Boniface, craignant d’être un obstacle au bien, se rendit à Rome et offrit sa démission au pape Innocent IV. Après l’avoir longtemps refusée, le Pontife finit par se rendre à ses instances.

Le bienheureux passa le reste de sa vie à Bruxelles, dans la prière, le recueillement et la pénitence.

Il mourut en odeur de sainteté, le 19 février 1249.

Son culte public a été autorisé en 1603.

PRATIQUES. — Le ciel souffre contradiction et violence. Ne nous décourageons jamais des dégoûts, des persécutions, des calomnies, et des obstacles de tout genre que nous rencontrons ici-bas.

À l’exemple des saints, préférons la retraite, le recueillement, l’humilité et la prière aux positions éclatantes selon le monde, dangereuses pour le salut.

PRIÈRE. — Donnez-nous, Seigneur, le courage, l’humilité, la patience et l’esprit de pénitence que nous venons d’admirer dans votre pontife Boniface ( I ).

A.I.

( I ) : A.I. emploie le terme ‘votre pontife Boniface’. Nous soulignons ce fait à nos lecteurs.