Thursday 7 February 2013

- 8 février - SAINT JEAN DE MATHA, FONDATEUR D’ORDRE ( XII ET XIIIe SIÈCLES ).


8 février
SAINT JEAN DE MATHA,
FONDATEUR D’ORDRE ( XII ET XIIIe SIÈCLES ).

Jean naquit au château de Faucon, en Provence, de parents aussi remarquables par leur piété que par leur noblesse.
Parvenu à l’adolescence, il fut envoyé à Aix pour faire ses études.
Il montra, dès lors, une tendre piété et une grande charité pour les pauvres, leur donnant l’argent qu’il recevait pour d’innocents plaisirs et visitant souvent les hôpitaux.
Ses humanités achevées, il alla à Paris étudier la théologie.
Il fit de grands progrès dans cette science, prit ses grades et fut reçu docteur.
Ayant été ordonné prêtre, il célébra sa première messe dans la chapelle de l’évêché, en présence de Maurice de Sully, alors évêque de la capitale, et des abbés de Sainte-Geneviève et de Saint-Victor.
Maurice désirait le retenir auprès de lui, afin que la jeunesse studieuse, alors si nombreuse à Paris, fût témoin de ses exemples et encouragée à les imiter.
Mais dès la première fois qu’il célébra le saint sacrifice, Jean se sentit appelé à une autre vocation, celle de racheter les chrétiens infortunés qui gémissaient sous l’esclavage des infidèles.
Une pieuse légende assure qu’il vit ce jour-là un ange vêtu de blanc, portant sur la poitrine une croix bleue et rouge, et ayant à ses côtés deux captifs, sur lesquels il étendait les bras.
De là le vêtement qu’il donna plus tard aux religieux Trinitaires dont il fut le fondateur.
Le Saint ne voulut toutefois rien entreprendre sans consulter le Seigneur. À l’exemple de tous ceux qui désirent connaître sa volonté avant l’exécution de projets importants, il se retira dans un lieu solitaire, où il fit l’heureuse rencontre d’un saint ermite, nommé Félix de Valois, qui était depuis plusieurs années dans cette solitude.
Ils vécurent ensemble pendant trois années.
Un jour qu’ils s’entretenaient sur les bords d’une fontaine, Jean s’ouvrit à Félix sur le projet que DIEU lui avait inspiré dès sa première messe.
Ce dernier l’approuva ; mais ils crurent devoir le recommander encore à DIEU.
Ils redoublèrent leurs mortifications et leurs prières, afin d’obtenir de nouvelles lumières, et quelques jours après, ils s’acheminaient vers Rome.
C’était vers la fin de 1197 ; Innocent III montait alors sur le siège pontifical.
Instruit de leurs pieux desseins par des lettres de l’évêque de Paris, ce pape les reçut comme deux anges envoyés du ciel, se fit expliquer la nature et le but de leur projet, en délibéra avec les cardinaux, ordonna un jeûne et des prières particulières pour obtenir de DIEU qu’Il fît connaître sa volonté, et approuva enfin l’institut destiné à la rédemption des captifs, qu’il appela l’Ordre de la Sainte-Trinité.
Innocent III favorisa l’entrée des missionnaires dans le Maroc, en les recommandant à Miramolin, roi de ce pays.
Après avoir fondé en peu de temps plusieurs monastères en France ( I ) ,

( I ) [ Gerfroid fut le premier fondé et devint la maison-mère de l’ordre. …]

envoyé en Palestine avec les croisés plusieurs disciples, chargés d’instruire les soldats, soigner les malades et racheter les captifs, Jean partit lui-même pour Tunis où il racheta un très-grand nombre de prisonniers.
L’Espagne était aussi envahie par les Mahométans. Jean y alla également exercer son zèle.
Enfin il retourna à Rome où, malgré les infirmités qu’il avait contractées, il donna un libre cours à sa charité.
Bientôt il tomba gravement malade.
Sentant sa fin approcher, il réunit ses disciples, les exhorta avec chaleur à persévérer dans l’œuvre de la délivrance des chrétiens captifs, et s’endormit paisiblement dans le Seigneur, le 21 décembre 1213, à l’âge de soixante et un ans.

PRATIQUES. — Aimons les pauvres ; visitons, consolons et soulageons les malades et les prisonniers. Tous sont nos frères.
DIEU ne nous a donné les biens de ce monde préférablement à eux qu’afin de nous constituer leurs économes, de même qu’il ne nous a enrichis de ses grâces spirituelles qu’à la condition de les y faire participer.

PRIÈRE. — Seigneur, donnez-nous des entrailles de frères pour les malheureux ; mettez sur nos lèvres des paroles consolatrices, et accordez-nous la consolation de vous gagner des âmes en soulageant les corps.

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