12 février
SAINT BENOÎT D’ANIANE, ABBÉ ( VIIIe ET IXe SIÈCLES ).
Saint Benoît naquit
en Languedoc, son père Aïgulfe, était comte de Maguelone. Il était lui-même,
jeune encore, échanson du roi Pépin et de Charlemagne, lorsqu’éclairé sur la
vanité des grandeurs humaines, il résolut de ne plus travailler qu’à la conquête
du royaume céleste.
À vingt-trois ans,
il entra à l’abbaye de Saint-Seine, à quelques lieues de Dijon, où il prit l’habit
monastique, en 774, et mena une vie humble et pénitente.
Il mourut si bien à
lui-même, qu’il trouvait un sujet de joie dans les mépris et les insultes.
Il acquit aussi une
merveilleuse intelligence des voies de DIEU, don réservé aux âmes consommées
dans la perfection.
Nommé plus tard
abbé du monastère, il déclina cet honneur.
Il quitta même
Saint-Seine et retourna en Languedoc, où il bâtit un petit ermitage sur les
bords d’un ruisseau nommé Aniane.
Il lui vint de
nombreux disciples, entre autres, le saint vieillard Guimer.
Le travail des
mains et de l’esprit, la pauvreté et la mortification étaient prescrits à tous,
au supérieur lui-même.
Un monastère
spacieux était devenu nécessaire.
Benoît le fit
construire. Il donna constamment à ses religieux l’exemple des vertus
monastiques.
Il poussa l’amour
de la pauvreté si loin, qu’il ne se servait à l’autel que de calices de bois ou
de verre [ ?: là, je ferai plus tard part de ma réflexion …] ; et quand on lui faisait présent
d’ornements précieux, il les donnait à d’autres églises.
Cependant Félix d’Urgel
attaquait la filiation divine de Jésus-Christ.
Ce fut pour Benoît
une occasion de témoigner de son dévouement à l’Église et à Notre-Seigneur.
Il assista au
Concile de Francfort où cet hérétique fut condamné en 794.
On a de lui quatre
traités, qu’il composa pour défendre la doctrine catholique
( I ).
( I ) [ Baluz, Miscellanea. ]
Benoît fut
considéré comme l’oracle de la France. Il réforma un très-grand nombre de
monastères.
Frappé de la
régularité qu’il y avait introduite, Louis le Débonnaire l’établit inspecteur
de toutes les abbayes de son royaume et fonda, pour lui, le monastère d’Inde
qui n’était qu’à deux lieues d’Aix-la-Chapelle, où il résidait.
C’est notre saint
qui dressa les statuts que le Concile de cette ville approuva et publia, en
817, pour la réforme des bénéficiers et des moines,
Ces statuts furent joints
à la règle du patriarche saint Benoît.
Ainsi l’un fut à la
France ce que l’autre fut à l’Italie.
Notre saint Benoît
mourut au monastère d’Inde le 11 février 821, à l’âge de 71 ans.
À Strasbourg, on
fête saint Ludans, riche seigneur écossais, qui, revenant d’un pèlerinage à
Rome, mourut au pied d’un arbre, entre Colmar et Strasbourg.
PRATIQUES. — Mourons à toutes les inclinations de la
nature corrompue et à toutes les suggestions de l’amour-propre; C’est le
devoir de tous les chrétiens et le seul moyen de devenir parfaits.
PRIÈRE. — Préservez-nous, Seigneur, de toute illusion dans
la grande affaire de notre salut. Ne permettez pas que nous regardions comme de
conseil ce qui est de précepte rigoureux ; en un mot, faites que nous
mourions à nous-même pour vivre de votre esprit.
A.I.
No comments:
Post a Comment