Thursday, 2 May 2013

vendredi 3 mai 2013. L’INVENTION DE LA SAINTE CROIX.


( Rappel du Post du 02/05/12 )

3 mai.

L’INVENTION DE LA SAINTE CROIX.

L’empereur Adrien, ayant cru pouvoir détruire la religion chrétienne en profanant les saints lieux où elle a pris naissance, fit mettre la statue de Jupiter sur le Calvaire, et celle de Vénus à Bethléem : ces deux idoles y ont subsisté jusqu’au règne du grand Constantin.

Sainte Hélène, mère de cet empereur, étant allée à Jérusalem, eut la dévotion de chercher la croix de Jésus-Christ ; elle s’informa du lieu où il avait été crucifié ; elle y fit creuser, et on découvrit le Saint Sépulcre.

Près du tombeau l’on trouva trois croix, avec le titre qui avait été attaché à celle de Jésus-Christ, mais séparé des croix ; on trouva aussi les clous qui avaient percé son sacré corps.

Il ne s’agissait plus que de reconnaître sur laquelle des trois croix Jésus-Christ était mort pour le salut du monde, afin de ne point rendre de culte à ce qui ne méritait que du mépris.

Une foi vive peut tout obtenir.

Saint Macaire, évêque de Jérusalem, qui était présent, conseilla à Hélène de faire porter les trois croix chez une dame dangereusement malade.

On le fit.

Saint Macaire pria DIEU qu’il eût égard à la foi des assistants, et en particulier à celle d’Hélène ; et après sa prière, il appliqua les deux premières croix sur la malade : comme elles n’opéraient aucun effet, le saint évêque fit toucher la troisième, et l’impression de Jésus-Christ, qui était mort comme homme, se faisant sentir aussitôt, la dame fut guérie parfaitement, et se leva pour rendre gloire à DIEU.

Hélène, remplie de joie d’avoir trouvé le trésor qu’elle estimait plus que toutes les richesses de la terre, adora dans ce bois sacré, non le bois même, dit saint Ambroise, ce qui eût été imiter l’erreur des païens, mais le Roi des cieux qui avait été attaché à ce bois, et qui de là avait instamment prié son Père qu’il pardonnât les péchés de ceux qui l’y avaient attaché.

Ces paroles apprennent aux fidèles en quoi consiste le culte que l’Église rend à la croix.

Quoique l’on se serve du mot adoration, en parlant de la croix, c’est Jésus crucifié que l’on doit adorer.

L’Église n’expose à nos sens les instruments de la Passion qu’afin d’élever nos cœurs jusqu’à celui qui a souffert et qui est mort pour nos péchés.

Hélène prit une partie de ce précieux trésor pour le porter à son fils ; elle en envoya une autre partie à Rome, pour une église qu’elle fonda, fit renfermer la portion la plus considérable dans un étui d’argent, et la confia à la garde de l’évêque Macaire.

Constantin, qui faisait travailler alors à la nouvelle ville de Constantinople, reçut le présent de sa mère avec une grande vénération.

On bâtit à Jérusalem une église magnifique, dans laquelle on conserva la partie de la croix laissée par Hélène.

On a fait la fête de l’invention ou découverte de ce bois sacré, dans l’Église latine, dès le Ve ou le VIe siècle.



PRATIQUES. — Nous respectons, et avec raison, les plus petites parcelles de la vraie croix: nous devons aussi respecter les croix qui nous arrivent par la permission de DIEU. Une parole de mépris, une perte, un mauvais traitement, les afflictions, la pauvreté, sont comme des parties de la croix de Jésus-Christ : ainsi, au lieu de nous plaindre, bénissons DIEU qui nous donne les moyens de satisfaire à sa justice pour nos péchés.

PRIÈRE. — Seigneur, c’est pour nos péchés que vous avez été attaché à la Croix. Vous nous avez appris que, pour être vos disciples, nous devons porter la croix continuellement. Nous ne manquons pas d’occasions ; mais nous pensons peu à la porter comme il faut. C’est après vous que nous devons la porter, c’est-à-dire dans les mêmes dispositions que vous, avec humilité, avec patience et avec douceur : alors elle ne sera plus pesante, parce que vous la porterez avec nous. Nous ne pouvons le faire sans vous ; aidez-nous.


A.I.

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