jeudi 9 mai 2013
SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE ( IVe
SIÈCLE )
Issu d’une des plus
illustres familles de la Cappadoce, Grégoire vit le jour à Nazianze. Il eut le
bonheur de naître d’un père et d’une mère saints et que l’Église devait honorer
plus tard d’un culte public ( 1 )
( 1 ) Saint Grégoire, son père, est honoré le 1er janvier, et
sainte Nonne, sa mère, le 1er août.
Devenu grand, il
alla se perfectionner à Athènes dans les lettres et les sciences
humaines.
C’est dans cette
ville qu’il se lia avec saint Basile d’une amitié si intime que leurs âmes
semblaient s’être fondues en une seule.
Cette tendre et
sainte amitié les unit pendant toute leur vie.
Après avoir terminé
avec un grand succès leurs cours d’éloquence et de philosophie, ils s’appliquèrent
avec ardeur à l’étude de l’Écriture sainte, dans l’interprétation de laquelle
ils se gardèrent toujours de leur raison personnelle, ne s’en rapportant qu’à l’autorité
de la tradition.
C’est dans la
solitude qu’ils acquirent, en travaillant ainsi en commun et en priant, ce haut
degré de science et de sainteté qui en fit deux des plus brillantes et des plus
pures lumières de l’Église.
Grégoire étant
revenu auprès de sa famille, qui n’était composée que de saints ( 2 ),
( 2 ) Outre son père et sa mère, saint Césaire, son frère, et sainte
Gorgonie, sa sœur, sont également au nombre des saints.
son père, évêque de
Nazianze, l’ordonna prêtre de force, sachant bien que par humilité il se
jugeait indigne de cette faveur.
Bientôt après, son
ami Basile, devenu archevêque de Césarée, l’élut évêque de Sasimes et le sacra
en cette qualité.
Les divisions qui
régnaient alors en Orient empêchèrent Grégoire d’aller prendre possession de ce
siège.
Cependant Grégoire
son père et Basile son ami moururent.
Ce furent pour son
âme tendre et aimante deux coups très-sensibles. Il administra quelque temps l’Église
de Nazianze, et fut ensuite appelé au gouvernement de celle de Constantinople,
qui avait souffert des maux horribles de la part des hérétiques.
Son zèle, sa
douceur, sa science et son dévouement eurent bientôt fait revivre la foi et la
piété sur les ruines de l’erreur.
La jalousie ne
laissa pas de lui susciter de nombreux ennemis.
Il se démit de son
siège, espérant les apaiser ainsi. Il dit adieu à son Église dans un beau
discours qu’il prononça en présence des Pères du concile qui se tenait alors à
Constantinople, et d’une multitude considérable de peuple:
« Mes chers
enfants, s’écria-t-il en s’adressant à ses fidèles, gardez précieusement le
dépôt de la foi, et souvenez-vous des pierres que l’on m’a jetées parce que j’établissais
la vraie doctrine dans vos âmes. »
Il se retira à
Nazianze d’abord, puis à Arianze, ne s’occupant plus que des vérités éternelles
et du terrible jugement de DIEU, jusqu’au jour où il quitta cette terre de
larmes pour le ciel, ce qui arriva en 391.
Saint Grégoire a
laissé de nombreux écrits, parmi lesquels on distingue ses Discours ou Sermons,
au nombre de cinquante, cent soixante-dix-huit poèmes, entre autres un sur sa vie et un autre sur les devoirs
des femmes chrétiennes.
L’abondance, l’élégance,
la grâce, la facilité sont les caractères de son style. On y trouve aussi une
sensibilité vive et une imagination riche et entraînante.
PRATIQUES. — Les amitiés saintes et intimes sont rares. Avant
d’adopter un ami, tâchons de le bien connaître; il faut qu’il soit vertueux,
capable de dévouement, et qu’il ait une âme tendre, fidèle et discrète.
PRIÈRE. — Répandez, Seigneur, sur vos ministres, cet
esprit de science, de sainteté et de douceur que vous avez fait briller en
votre serviteur saint Grégoire.
A.I.
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