26 mai — SAINT PHILIPPE
DE NÉRI ( XVIe SIÈCLE
).
Issu d’une riche famille toscane,
Philippe renonça jeune encore, à tous les avantages de la fortune, pour se
consacrer entièrement à DIEU.
Il montra, dès lors, tout ce que
peut la volonté aidée de la grâce.
Non-seulement il repoussa avec
énergie les tentations, qui ne lui manquèrent pas plus qu’à tous ceux qui
embrassent la voie de la perfection, mais il s’éleva à une rare pureté d’âme et
de corps.
Il employa pour cela la prière et la
mortification des sens.
« Il est nécessaire, disait-il, de
se mortifier, même dans les choses qui nous semblent des bagatelles ;
c’est ainsi qu’on s’accoutume à vaincre dans les grands combats. »
Il étudiait alors la philosophie et
la théologie. À l’exemple de saint Thomas, il interrogeait son crucifix dans
les difficultés qu’il rencontrait. Il fit, dans ces sciences ainsi que dans
l’étude de l’Écriture sainte et du droit, des progrès tels que les plus
célèbres professeurs venaient le consulter. Le savant Baronius lui-même
reconnaît que notre saint lui rendit de grands services ; il lui défère
même la gloire d’avoir formé le dessein et le plan de ses Annales. *
[* Annal. tom.
VIII, préface.]
L’amour que Philippe avait pour DIEU
surpassait encore celui qu’il avait pour la science. Souvent on l’entendit
s’écrier : « Pourquoi, ô mon DIEU,
ne m’avez-vous donné qu’un cœur pour vous aimer ? Pourquoi, du moins, ce
cœur est-il si petit et si étroit ? »
Afin de faire partager ce sentiment
aux autres, il fréquentait les places publiques, et là, il cherchait à gagner
des âmes à Jésus-Christ. Dans le même but, il fonda la confrérie de la
Trinité et créa des hôpitaux où l’on
recevait et instruisait les pèlerins et les infirmes.
Nous touchons le moment où il s’unit
encore plus intimement à DIEU par le sacerdoce.
Les auteurs de sa vie racontent les
ineffables consolations dont son âme fut inondée le jour où il célébra sa première messe, et les innombrables
conversions qu’il opéra par le sacrement
de Pénitence et par la prédication
de la divine parole.
De jeunes et fervents ecclésiastiques se joignirent à lui
afin de travailler ensemble à la conversion des pécheurs.
Telle fut l’origine de l’Oratoire, ainsi nommée parce que, à certaines heures du jour, on appelait au
son de la cloche le peuple à l’Église pour prier.
Cette congrégation fut approuvée par
Grégoire XIII et confirmée par Paul V.
Le but qu’elle se proposait, était, outre la sanctification de ses membres, la
prédication, l’instruction des ignorants et l’enseignement des principes de la
doctrine chrétienne,
La sainteté de Philippe le fit
rechercher et respecter par les papes Pie IV, Pie V, Grégoire XIII, Grégoire
XIV, Clément VIII, et par saint Charles Borromée.
Il fut favorisé, pendant sa vie et
après sa mort, du don des miracles.
Enfin il mourut en saint, comme il
avait vécu, le 26 mai 1595.
Sa canonisation fut faite, en 1622,
par Grégoire XV.
PRATIQUES. — L’amour du bien, qui se résume en DIEU ;
celui de la vertu, c’est-à-dire, de la pureté et du sacrifice, sont rares
aujourd’hui dans les rangs de la jeunesse. Efforçons-nous de l’inspirer à cet
âge si facile à se laisser entraîner au mal. Nous procurerons ainsi la gloire
de DIEU et le salut de la société.
PRIÈRE. — Vous aimer, ô mon DIEU, aimer les hommes pour les
rendre meilleurs et dignes de vous qui les avez créés et rachetés ; tel
doit être l’objet de mes désirs ! Daignez, Seigneur, inspirer à nos âmes
ces deux sentiments dont le feu s’éteint chaque jour dans le monde.
A.I.
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