( Rappel du Post du 01/05/12 )
À la Messe ( de Saint Pie V ), au COMMUNICANTES ( Unis dans une même communion ... ), le prêtre lit le passage suivant : « ... puis de vos bienheureux apôtres et martyrs, x ... x..., ... Jacques, Philippe, ... » Voici leur vie :
À la Messe ( de Saint Pie V ), au COMMUNICANTES ( Unis dans une même communion ... ), le prêtre lit le passage suivant : « ... puis de vos bienheureux apôtres et martyrs, x ... x..., ... Jacques, Philippe, ... » Voici leur vie :
1er mai
SAINT PHILIPPE ET SAINT JACQUES,
APÔTRES ( Ier SIÈCLE).
Saint Philippe était de Bethsaïde en Galilée; il fut appelé à suivre Jésus-Christ le lendemain de la vocation de saint Pierre et de saint André, et heureux d’avoir connu le Sauveur, il s’empressa d’amener à ses pieds un de ses amis nommé Natanaël. Philippe assista avec Jésus-Christ et les autres disciples, aux noces de Cana et fut mis, l’année suivante, au nombre des douze apôtres. Divers passages de l’Évangile nous montrent qu’il jouissait d’une sorte de familiarité intime avec le divin Maître.
Aussi, au moment d’opérer le miracle de la multiplication des pains, Jésus s’adresse à Philippe comme pour le consulter et éprouver sa foi; et, peu de temps avant la Passion, c’est à Philippe que s’adressent les Gentils, désireux de voir Notre-Seigneur.
Après la descente du Saint-Esprit, les Apôtres se dispersèrent à la conquête de l’univers; saint Philippe alla prêcher la foi dans la Scythie, qu’il convertit entièrement; il passa ensuite en Phrygie.
On ne peut douter que saint Philippe ne soit parvenu à un âge avancé, puisque saint Polycarpe, qui ne se convertit que l’an 80 de Jésus-Christ eut le bonheur de le voir et de l’entretenir.
Ce saint Apôtre confessa Jésus-Christ. Il fut attaché à une croix, et expira sous une grêle de pierres à Hiérapolis.
Son corps, enseveli d’abord dans cette ville, fut plus tard porté à Rome, où il repose dans l’Église des Saints-Apôtres.
Saint Jacques, nommé le Mineur, pour le distinguer de
saint Jacques, frère de saint Jean,
était fils d’Alphée ou Cléophas
et de Marie, sœur de la très-sainte Vierge.
Il vécut toujours dans la virginité, et était Nazaréen,
c’est à dire que jamais il ne but de vin, et ne mangea de viande, jamais il ne se coupa les cheveux et ne fit usage de bains ou de parfums.
La vénération qu’il inspirait était si grande, que les Juifs lui avaient permis d’entrer dans le sanctuaire, ou Saint, lieu où les prêtres seuls étaient admis. Il était sans cesse en prières, agenouillé et prosterné de façon que la peau de ses genoux et de son front était devenue dure comme la peau d’un chameau. En un mot, il n’était connu à Jérusalem que sous le nom de Juste.
C’est à saint Jacques que le Sauveur montant au ciel recommanda l’église de Jérusalem, et les Apôtres l’établirent évêque de cette ville. Il convertit une multitude de Juifs, assista, l’an 51, au concile qui se tint à Jérusalem touchant la circoncision et les cérémonies légales; écrivit, l’an 59, son épître nommée Catholique ou Universelle, parce qu’elle était adressée à tous les Juifs convertis, dispersés dans tout l’univers. Il leur donne des règles pour mener une vie sainte et les engage à recevoir dans leurs maladies le sacrement de l’Extrême-Onction.
Cependant les pharisiens et les princes des prêtres, furieux des progrès du christianisme, résolurent d’étouffer, s’ils le pouvaient, cette religion qu’ils détestaient.
Comme le gouverneur Festus mourut avant l’arrivée d’Albin, son successeur, ils voulurent profiter de cette circonstance pour faire tomber leur rage sur le saint évêque de Jérusalem.
Le grand-prêtre Ananus, digne fils du fameux Anne, dont il est parlé dans l’Évangile, assembla le sanhédrin et fit comparaître devant lui Jacques et plusieurs autres chrétiens.
On accusa le saint Apôtre d’avoir violé la loi. On le porta sur la plateforme du temple et on voulut l’obliger à renoncer à sa foi, en présence du peuple et d’une foule de Juifs accourus de toutes parts pour la fête de la Pâque.
Mais le saint se mit à confesser Jésus-Christ à haute voix, et dit :
« Ce Jésus que vous avez crucifié est Fils de DIEU, il est assis maintenant à la droite du Père Tout-Puissant, et il reviendra un jour sur les nuées du ciel juger tous les hommes. »
Les scribes et les pharisiens, transportés de fureur, s’écrièrent alors :
« Quoi donc, l’homme juste s’égare aussi ! »
Ils montèrent aussitôt à l’endroit où il était, et le précipitèrent.
Saint Jacques eut encore la force de se mettre à genoux, leva les yeux au ciel et demanda pardon pour ses meurtriers en disant comme le Sauveur :
« Ils ne savent pas ce qu’ils font. »
La populace fit pleuvoir sur lui une grêle de pierres, et un foulon l’acheva, en lui déchargeant sur la tête un coup du levier dont il se servait pour fouler les draps.
Ceci arriva le jour de Pâques, l’an 61 de Jésus-Christ. Le saint fut enterré près du temple, à l’endroit même où il fut martyrisé, et on éleva une petite colonne sur son tombeau.
On croit que ses reliques furent portées à Constantinople vers l’an 572. *
( * ) Persécutions de l’Église., Belouino.
PRATIQUES. — Apprenons de saint Philippe à aimer DIEU; désirons comme lui de voir le Père céleste. Regardons-nous comme des étrangers sur la terre, cherchons à y mener une vie inconnue et cachée en DIEU.
PRIÈRE. — Daignez, Seigneur, faire briller à mes yeux quelque rayon de votre gloire; enflammez mon cœur de votre amour. Que mon âme languisse du désir de vous être unie à jamais, de vous voir face à face, et de m’enivrer dans le torrent de vos chastes délices.
A.I.
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