Monday, 20 May 2013

Lundi 20 mai 2013 – SAINT BERNARDIN DE SIENNE ( XVe SIÈCLE ).


Lundi 20 mai 2013 –
SAINT BERNARDIN DE SIENNE ( XVe SIÈCLE ).
Ce saint, dont nous allons raconter les vertus et surtout l’humilité, naquit à MASSA, en 1380, de l’illustre famille des Albizeschi. Jeune encore, il perdit son père et sa mère. Il fut élevé par les soins d’une pieuse tante qui l’aima comme son propre fils, et qui mit son bonheur à développer en lui les sentiments d’une piété tendre et éclairée. Confié ensuite à la sollicitude de maîtres aussi habiles que chrétiens, il montra une grande pénétration d’esprit jointe à beaucoup de docilité, de modestie et de pureté d’âme. Il avait dès lors en la sainte Vierge une confiance illimitée. Après avoir étudié tour à tour les lettres, la philosophie, le droit civil et canonique et l’Écriture Sainte, il entra dans la confrérie de Notre-Dame, établie à Sienne, dans l’hôpital de la Scala. Là, il se livra aux plus grandes austérités en même temps qu’au soin des malades, surtout pendant une horrible peste qui se déclara au commencement du XVe siècle. Il tomba lui-même malade par suite de ses fatigues. Sa patience alors et sa résignation n’édifièrent pas moins que sa charité. À peine rétabli, il se bâtit une cellule dans l’un des faubourgs de Sienne, d’où il ne sortit que pour embrasser l’ordre de Saint-François, dans lequel il se distingua surtout par son humilité et l’amour des souffrances. C’est aux pieds de Jésus crucifié qu’il apprit le mérite de ces vertus et qu’il puisa, en outre, le zèle du salut des âmes. L’époque où il vécut ne manquait ni de vices ni de forfaits ; les factions divisaient l’Italie et y mettaient tout à feu et à sang. Notre saint, inspiré par l’ardeur de son zèle et obéissant aux ordres de ses supérieurs, se livra au ministère apostolique. La parole de DIEU fut dans sa bouche comme un glaive tranchant. Les pécheurs se convertirent ; la piété et les bonnes mœurs refleurirent, les biens mal acquis furent restitués et les injures réparées. Bernardin s’appliquait à inspirer surtout l’amour de Jésus-Christ et le mépris du monde. Le souvenir de l’Incarnation et des souffrances du Sauveur le tirait comme hors de lui-même, et il ne pouvait prononcer le nom de Jésus sans éprouver des transports extraordinaires.
Les ravages que causaient les factions des Guelfes et des Gibelins donnaient souvent de l’exercice à son zèle. Il rétablit le calme et la paix dans la ville de Pérouse. Il fut aussi honoré du don de prophétie et de celui des miracles, car il guérit des maladies incurables et ressuscita quatre morts. Son humilité lui fit refuser plusieurs évêchés qui lui furent offerts. On l’élut, en 1438, vicaire général de son ordre. Il établit une réforme rigoureuse parmi les Franciscains de l’Étroite Observance en Italie. Cinq ans après, il demanda à être déchargé de la supériorité. Il continua à prêcher dans la Romagne, à Ferrare et dans la Lombardie. Il revint à Sienne en 1444. À la fin de l’hiver de la même année, il se rendit à Massa, où il fit un discours fort pathétique sur l’union et la charité chrétienne. Les commencements d’une fièvre maligne ne purent arrêter la vivacité de son zèle. Enfin il succomba sous la violence du mal, et il fut obligé de se mettre au lit en arrivant à Aquila, dans l’Abruzze. Il mourut, le 20 mai 1444, dans la soixante-quatrième année de son âge, et après avoir reçu les sacrements de l’Église avec la foi d’un séraphin.
PRATIQUES. — L’humilité est la première vertu d’un missionnaire. Demandons à DIEU cette vertu pour tous ceux qui exercent le ministère des âmes. Le salut des peuples y est intéressé.
PRIÈRE. — Répandez, Seigneur, l’amour de votre nom et celui de la sainte humilité dans le cœur de vos prêtres afin que votre gloire soit l’unique objet de leurs travaux.
A.I.

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