Thursday, 7 November 2013

8 novembre SAINT GODEFROI, ÉVÊQUE D’AMIENS ( XIIe SIÈCLE ).

8 novembre
SAINT GODEFROI, ÉVÊQUE D’AMIENS ( XIIe SIÈCLE ).
Ce saint  reçut le nom de Godefroi, parce qu’il fut tenu sur les fonts de baptême par Godefroi, abbé du Mont Saint-Quentin et oncle de la bienheureuse Ilte, comtesse de Boulogne et de Namur, mère de Godefroi et de Baudouin, rois de Jérusalem. Il était d’une famille noble et vertueuse du Soissonnais. Sa jeunesse se passa dans les exercices de la piété chrétienne, et parvenu à l’âge de vingt-cinq ans, il fut ordonné prêtre à Noyon, malgré les refus de son humilité. Il devint ensuite abbé d’un monastère de Nogent en Champagne. Plus tard, un concile entier le pressant d’accepter le gouvernement de l’abbaye de Saint-Remi de Reims, il refusa de quitter une épouse pauvre, pour nous servir de ses expressions, afin d’en prendre une plus riche. Cette réponse témoigne de son humilité. Sa modestie, son recueillement et son esprit de mortification étaient au niveau de cette vertu, fondement de tout l’édifice spirituel. Il fallut lui faire violence pour lui faire accepter  l’évêché d’Amiens, auquel il fut appelé par l’élection, en 1103. Dans ces nouvelles fonctions, il continua de se montrer un vrai disciple de Jésus-Christ, par la pauvreté de sa maison et de ses habits, par sa charité envers les malheureux et par son zèle contre les désordres et les abus. Il rétablit la réforme dans les monastères et refusa avec une sainte liberté au milieu des saints mystères, les offrandes de Robert, comte d’Artois, et celles de sa cour qui se tenait à Saint-Omer, parce que l’extérieur des princes était trop mondain. Ayant entrepris le voyage de Reims pour conférer avec son métropolitain sur des matières importantes, il tomba malade et mourut après avoir demandé et reçu les sacrements de l’Église, le 8 novembre 1118.
PRATIQUES. – Les hommes pénétrés de l’esprit de DIEU connaissent  leur néant et s’exercent à la pratique de l’humilité. Les hommes mondains et orgueilleux attribuent, au contraire, cette vertu à une étroitesse d’esprit et de cœur. Insensés ! Ils ne voient pas qu’il y a de la grandeur de vue à reconnaître le souverain domaine de DIEU et notre dépendance, c’est-à-dire notre néant devant sa majesté infinie. Soyons donc humbles, et nous serons à notre place.
PRIÈRE. – Seigneur, donnez à vos ministres, avec l’humilité, la douceur et la charité, cette sainte liberté que commandent souvent les devoirs de leur ministère, et sans laquelle leur tolérance deviendrait faiblesse. Accordez-la surtout à ceux de vos ministres qui ont le gouvernement de votre Église, c’est-à-dire aux évêques et au successeur de votre premier apôtre et représentant sur la terre. Nous vous en conjurons par le grand et saint Pontife dont nous honorons en ce jour la mémoire.

A.I.

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