8 novembre
SAINT GODEFROI, ÉVÊQUE D’AMIENS ( XIIe SIÈCLE ).
Ce saint reçut le nom de Godefroi, parce qu’il fut tenu
sur les fonts de baptême par Godefroi, abbé du Mont Saint-Quentin et oncle de
la bienheureuse Ilte, comtesse de Boulogne et de Namur, mère de Godefroi et de
Baudouin, rois de Jérusalem. Il était d’une famille noble et vertueuse du
Soissonnais. Sa jeunesse se passa dans les exercices de la piété chrétienne, et
parvenu à l’âge de vingt-cinq ans, il fut ordonné prêtre à Noyon, malgré les
refus de son humilité. Il devint ensuite abbé d’un monastère de Nogent en
Champagne. Plus tard, un concile entier le pressant d’accepter le gouvernement
de l’abbaye de Saint-Remi de Reims, il refusa de quitter une épouse pauvre,
pour nous servir de ses expressions, afin d’en prendre une plus riche. Cette
réponse témoigne de son humilité. Sa modestie, son recueillement et son esprit
de mortification étaient au niveau de cette vertu, fondement de tout l’édifice
spirituel. Il fallut lui faire violence pour lui faire accepter l’évêché d’Amiens, auquel il fut appelé par l’élection,
en 1103. Dans ces nouvelles fonctions, il continua de se montrer un vrai
disciple de Jésus-Christ, par la pauvreté de sa maison et de ses habits, par sa
charité envers les malheureux et par son zèle contre les désordres et les abus.
Il rétablit la réforme dans les monastères et refusa avec une sainte liberté au
milieu des saints mystères, les offrandes de Robert, comte d’Artois, et celles
de sa cour qui se tenait à Saint-Omer, parce que l’extérieur des princes était
trop mondain. Ayant entrepris le voyage de Reims pour conférer avec son
métropolitain sur des matières importantes, il tomba malade et mourut après
avoir demandé et reçu les sacrements de l’Église, le 8 novembre 1118.
PRATIQUES. – Les hommes pénétrés de l’esprit de DIEU
connaissent leur néant et s’exercent à
la pratique de l’humilité. Les hommes mondains et orgueilleux attribuent, au
contraire, cette vertu à une étroitesse d’esprit et de cœur. Insensés ! Ils ne
voient pas qu’il y a de la grandeur de vue à reconnaître le souverain domaine
de DIEU et notre dépendance, c’est-à-dire notre néant devant sa majesté
infinie. Soyons donc humbles, et nous serons à notre place.
PRIÈRE. – Seigneur, donnez à vos ministres, avec l’humilité,
la douceur et la charité, cette sainte liberté que commandent souvent les
devoirs de leur ministère, et sans laquelle leur tolérance deviendrait
faiblesse. Accordez-la surtout à ceux de vos ministres qui ont le gouvernement
de votre Église, c’est-à-dire aux évêques et au successeur de votre premier
apôtre et représentant sur la terre. Nous vous en conjurons par le grand et
saint Pontife dont nous honorons en ce jour la mémoire.
A.I.
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