Tuesday, 5 November 2013

7 novembre SAINTE MARIE SERVANTE (IIIe SIÈCLE) -rappel-

-rappel de l'article du 06-11-2011-


7 novembre
SAINTE MARIE
SERVANTE (IIIe SIÈCLE)
-martyre-

Le courage héroïque que DIEU a donné à la bienheureuse Marie pour confesser le nom de Jésus-Christ, doit nous convaincre qu’il ne distingue ni le sexe, ni la condition dans la distribution de ses grâces. Cette fille était esclave d’un sénateur païen nommé Tertulle, et la seule de la maison qui eût le bonheur de connaître Jésus-Christ. Attentive à obéir à ses maîtres, exacte à les prévenir dans tout ce qui pouvait leur être utile, elle faisait consister l’essentiel de sa piété dans l’accomplissement de toutes ses obligations. Elle rapportait à DIEU tout ce qu’elle faisait; et, contente d’un état qui lui donnait lieu d’imiter Notre Seigneur Jésus-Christ, qui n’est pas venu pour être servi, mais pour servir, elle ne pensait qu’à se rendre agréable à ses yeux. Son exactitude à remplir tous ses devoirs la faisait chérir de son maître et des autres personnes de sa maison. Comme elle vivait sous l’empire de Dioclétien, du temps que les chrétiens étaient persécutés, elle demandait sans cesse pour eux la fidélité et la persévérance. Elle mérita aussi pour elle-même la grâce qu’elle avait implorée pour les autres. Tertulle ayant reconnu qu’elle était chrétienne, la fit fouetter cruellement, dans l’espérance qu’elle consentirait, par la crainte des tourments, à changer de religion, et qu’il pourrait alors la garder à son service: il la fit ensuite renfermer, par le même motif, dans un endroit fort obscur, où on ne lui donna, pendant trente jours, que la nourriture nécessaire pour qu’elle ne mourût pas de faim. L’attente de son maître fut trompée; car tandis qu’elle était dans cette espèce de prison, elle se fortifiait de plus en plus dans la vraie religion. On rapporta au gouverneur que Tertulle avait chez lui une esclave chrétienne qu’il n’avait pas dénoncée, selon que les édits des empereurs le commandaient. Le gouverneur envoya aussitôt chercher Tertulle, et lui fit un crime capital de son silence. Mais quand celui-ci eut dit toutes les raisons qui l’avaient porté à agir ainsi, on le renvoya absous, à condition qu’il livrerait son esclave. Marie fut donc conduite devant le gouverneur, qui voulut en vain la faire renoncer à la religion chrétienne. Tout le peuple qui était présent, voyant la fermeté de cette fille, et traitant son courage d’opiniâtreté, s’écria qu’il fallait la brûler vive. Pendant ces cris confus, Marie priait DIEU de lui donner la constance qu’elle avait si souvent demandée pour les autres; le gouverneur ne put jamais la persuader de renoncer à Jésus-Christ. « Le DIEU que je sers est avec moi, dit-elle, je crains peu vos menaces. » Le juge voulut voir si elle serait aussi ferme qu’elle le paraissait, quand elle sentirait de vives douleurs, et l’ayant livrée aux bourreaux, elle fut traitée si cruellement que le peuple, qui, un moment auparavant, demandait sa mort, touché de compassion, cria qu’on l’épargnât, et accusa le juge d’inhumanité. Ce dernier, voyant le peuple en émotion, fit cesser les tourments, dont on accablait le corps de Marie, et la laissa sous la garde d’un soldat; mais cette sainte fille, craignant encore plus de voir sa pudeur exposée sous un tel gardien, que de mourir dans les tourments, trouva moyen de s’échapper et d’aller se cacher dans les roches. On l’honore comme martyre, parce qu’on donnait souvent ce titre à ceux qui avaient souffert généreusement pour Jésus-Christ, comme l’apprennent saint Cyprien et quelques autres écrivains de l’antiquité ecclésiastique.
PRATIQUES.― La vraie piété nous fait remplir les devoirs de notre état, c’est là son premier exercice.
PRIÈRE. — Seigneur, rendez-nous fidèles à tous les devoirs de notre condition, parce que c’est votre volonté, dont nous demandons tous les jours l’accomplissement.

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