Friday, 15 November 2013

15 novembre SAINTE GERTRUDE, VIERGE.

15 novembre
SAINTE GERTRUDE, VIERGE.
Sainte Gertrude, sœur de sainte Mathilde, naquit à Eisleben, dans la Haute-Saxe, d’une des plus nobles familles du pays, et fut placée dès l’âge de cinq ans, dans le monastère des Bénédictins de Rodersdorf. Elle y fut instruite dans les lettres et la langue latine qu’elle parvint à écrire avec une grande facilité, et dans la pratique de la vertu. Elle prit ensuite l’habit et fit profession dans ce même monastère. Elle s’appliqua dès lors à l’étude de la sainte Écriture, de la théologie scolastique et mystique, et en découvrit les plus beaux secrets; son étude favorite fut cependant celle de la perfection, la contemplation des mystères et la prière. Ses plus chères délices étaient de méditer sur la sainte Eucharistie et sur la Passion de Jésus-Christ. Cette dévotion fut si agréable au divin Sauveur, qu’il accorda à Gertrude le don des larmes, et grava spirituellement dans le cœur de cette illustre vierge les stigmates de ses plaies.
Parvenue à l’âge de trente ans, Gertrude fut élue abbesse du monastère de Rodersdorf; mais l’année suivante, elle se retira avec ses religieuses dans celui de Heldelfs. C’est dans cette dignité que parut la grandeur des vertus de cette vraie fille de saint Benoît. On admira alors en elle la prudence, la charité, une humilité profonde, qui la portait à se considérer comme indigne servante de ses sœurs, et la plus infime des créatures.
Son union continuelle avec DIEU, qui prenait son doux repos dans son cœur, une pureté et une chasteté admirables telles, qu’elle porta au tombeau l’innocence de son baptême.
DIEU, qui se plait au milieu des lis, favorisa Gertrude d’extases, de ravissements, d’apparitions merveilleuses: elle en fait le tableau dans le livre des ses Révélations, ouvrage le plus utile peut-être, après ceux de sainte Thérèse, aux contemplatifs, et le plus à propos à nourrir la piété dans leurs âmes.
Sainte Gertrude avait un ardent amour pour la Reine des Vierges, qui daigna la visiter et que Notre-Seigneur lui avait donnée pour mère et pour protectrice. Chaque jour, elle s’adressait à Marie, la suppliait de lui accorder son secours. Elle honorait aussi d’une manière particulière saint Jean l’Évangéliste, avait une tendre compassion pour les âmes du purgatoire, et s’efforçait de les soulager par ses prières, ses mortifications et ses bonnes œuvres. Le zèle de la gloire de DIEU dévorait son cœur, et elle travaillait de toutes ses forces à procurer le salut des âmes, et dirigeait à ce but toutes ses actions, toutes ses pensées et tous ses désirs.
Il y avait quarante ans que Gertrude était abbesse; elle était parvenue à sa soixante-dixième année; le moment où elle allait recevoir la récompense de tant de travaux et de mérites approchait. Elle tomba malade, et pendant cinq mois, ses sœurs purent admirer en elle une patience inaltérable, un désir véhément de souffrir, une sécurité extraordinaire au milieu de ses douleurs. Après avoir reçu les secours de la religion, elle vit paraître au pied de son lit, Jésus-Christ, le divin époux de son âme, l’objet unique de son amour, la très-sainte Vierge Marie et saint Jean l’Évangéliste, et rendit son âme à son Créateur, vers l’an 1292. Une sainte religieuse, qui avait été fidèle dépositaire des secrets de la sainte amante de Jésus, vit à ce moment son âme aller droit au cœur de Jésus s’y cacher dans la plaie adorable, et prendre de là son essor vers les demeures éternelles.
PRATIQUES. – Méditons souvent sur les mystères de la vie du Sauveur, sur sa Passion, sur le Sacrement de l’Eucharistie. Allons souvent puiser à ces sources la force de triompher de nous-mêmes, de nos sens et du monde.
PRIÈRE. – Ô DIEU ! qui vous êtes préparé une agréable demeure dans le cœur virginal de la bienheureuse Gertrude, daignez, par ses mérites et son intercession, nous purifier de nos péchés et nous faire arriver au bonheur éternel.
A.I.



No comments:

Post a Comment