10 novembre
SAINT ANDRÉ AVELLINO ( XVIe SIÈCLE ).
Ce saint naquit en 1521, à Castronuovo, dans le royaume
de Naples, et fit paraître, dès son enfance, les plus heureuses dispositions à
la vertu. Il fut ensuite envoyé à Naples pour y étudier les lettres humaines et
le droit civil et canonique. Au milieu des dangers que courent toujours les
jeunes gens dans une université, la
crainte de DIEU fut sa sauvegarde et son
bouclier de défense, et son mérite
fut d’autant plus grand qu’il avait reçu de la nature une rare beauté de corps.
Sa piété le porta bientôt vers l’état ecclésiastique; il l’embrassa et fut
ordonné prêtre après avoir pris le grade de docteur en droit. Pendant quelque
temps, il soutint des causes devant les tribunaux ecclésiastiques, mais il
renonça bientôt à cette profession, à cause d’un mensonge léger qu’il avança un
jour dans l’intérêt de la cause qu’il défendait. Le service de DIEU et l’avancement
dans les vertus qui font les saints, devinrent désormais l’unique objet de ses
préoccupations; par sa conduite il devint bientôt un modèle de perfection.
Aussi l’archevêque de Naples lui confia-t-il
la réforme et la direction d’une
communauté religieuse dans laquelle de graves abus s’étaient introduits. Il
commença par exclure des parloirs quelques personnes qui lui vouèrent alors une haine mortelle et qui attentèrent
même à ses jours. Le saint échappa à la mort, mais il n’échappa point aux coups
que ses ennemis lui donnèrent au visage. Il souffrit cet affront sans se plaindre.
Cependant il brûlait du désir d’être plus étroitement encore uni à son DIEU et
mort au monde. À cette fin, il embrassa la règle des clercs réguliers, appelés
Théatins. Ce fut alors qu’il quitta le nom de Lancelot, qu’il avait porté
jusque là, et qu’il prit celui d’André; pour s’obliger à devenir parfait il fit
deux vœux: le premier de combattre toujours sa propre volonté; le second, de
tendre toujours à la perfection. Dès ce moment, on admira plus que jamais en
lui son amour pour l’humilité et son ardeur à détruire tout ce qui appartenait
au vieil homme. Non-seulement il faisait revivre dans les monastères et dans le
clergé l’amour de la discipline, mais il était lui-même la règle vivante; de là
cet esprit de ferveur et de charité qui le faisait se vouer à la gloire de DIEU
et au salut des âmes. Parmi les institutions qu’on lui doit, une des plus
utiles est celle de congrégations d’ecclésiastiques
séculiers qui vivaient en commun, sans être liés par des vœux. Ses travaux et
ses fatigues pour la réformation du clergé et pour les progrès de son ordre
finirent par épuiser ses forces, et il mourut d’apoplexie au pied de l’autel,
au moment où il commençait la messe, le 10 novembre 1608. Il fut canonisé par
Clément XI en 1712. La Sicile et la ville de Naples ont gardé le souvenir de
ses vertus, de ses travaux et de ses miracles, et l’ont choisi pour un de leurs
patrons.
PRATIQUES. – Considérons les prêtres de Jésus-Christ comme
les Anges de la terre. Pions pour eux afin que DIEU les fasse croître de plus
en plus en vertu, en zèle apostolique, et qu’ils expriment dans la régularité
de leurs mœurs le modèle que doivent suivre tous les fidèles commis à leurs
soins.
PRIÈRE. – Inspirez, ô Jésus, souverain- prêtre, inspirez à
ceux que vous appelez au sacerdoce le mépris du monde, l’amour du travail, l’humilité,
la douceur, la charité, et la régularité que saint André, votre glorieux
serviteur, s’est efforcé de leur faire aimer et pratiquer. Amen.
A.I.
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