-rappel de l’article
du 21-11-2012-
21 novembre –
LA PRÉSENTATION
DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE MARIE.
Les parents religieux ne
manquent jamais de consacrer leurs enfants au Seigneur avant et après leur
naissance.
Parmi les Juifs, on ne se contentait pas toujours de cette consécration
générale; quelques-uns offraient spécialement leurs enfants à DIEU lorsqu’ils
étaient nés.
Ces enfant logeaient dans les bâtiments dépendants du temple, et servaient les
prêtres et les lévites dans les fonctions de leur saint ministère.
On a un exemple de cette consécration spéciale dans la personne de Samuel et de
quelques autres Juifs.
Il y avait aussi des appartements pour les femmes qui se dévouaient au service
divin dans le temple.
Du nombre de ces femmes furent Josabeth, femme de Joïada, et Anne, fille de
Phanuel.
C’est une ancienne tradition que la
sainte Vierge, dans son enfance, fut solennellement offerte à DIEU dans le
temple.
Ce qui a donné lieu à la fête qu’on célèbre aujourd’hui.
On l’appelle Présentation,
et les Grecs lui donnent souvent le nom d’ Entrée
de la Sainte Vierge dans le Temple.
Il en est fait mention dans les plus anciens Martyrologes, ainsi que dans une
constitution de l’empereur Emmanuel, rapportée par Balsamon.
On a plusieurs discours sur cette fête, lesquels ont pour auteurs des hommes
dignes de foi. Elle passa de la Grèce en Occident, et on la célébrait à Avignon
en 1372.
Trois ans après, il en est fait mention dans une lettre de Charles V, roi de
France.
Sixte-Quint ordonna, en 1585, qu’on en récitât l’office dans toute l’Église.
La consécration que la saint Vierge fit d’elle-même à DIEU, lorsqu’elle put se
servir de sa raison, nous rappelle une de nos obligations les plus étroites et
les plus importantes.
Tous les théologiens conviennent que le premier usage que chacun doit faire de
sa raison, est de tourner son cœur vers DIEU par un mouvement d’amour, en sorte
que si la foi divine lui est alors dûment proposée, comme il arrive aux enfants
nés dans le christianisme, il est tenu d’y acquiescer surnaturellement, et de
produire des actes de foi, d’espérance et de charité.
L’âme de Marie était ornée des grâces les plus précieuses; et en même temps
qu’elle était l’objet de l’étonnement et des louanges de la cour céleste, elle
était aussi l’objet le plus distingué des complaisances de l’adorable Trinité,
le Père la regardant comme sa fille bien-aimée, le Fils comme une mère digne de
lui, le Saint-Esprit comme une épouse chérie.
Comment donc le Seigneur n’aurait-il pas reçu comme le plus agréable des
sacrifices, la première présentation de la sainte Vierge, faite par les mains
de ses parents, et ratifiée par elle-même ?
Consacrons-nous à DIEU sous sa puissante protection et en union de ses mérites;
veillons ensuite sur nous-mêmes, pour conserver et augmenter la ferveur de
notre consécration; renouvelons-la chaque jour, et tâchons de la rendre
parfaite de plus en plus.
En un mot, imitons Marie: elle fut la première qui leva l’étendard de la
virginité.
De là tant de vierges qui, à son exemple, se sont principalement consacrées au
Seigneur.
Mais inutilement voudrait-on embrasser cet état, si on n’agissait point par les
mêmes motifs que Marie.
Il faut encore la prendre pour patronne, et, comme elle, aimer la prière,
l’humilité, la modestie, le silence et la retraite.
« Marie, dit saint Ambroise, ne désirait point converser avec les autres
vierges; elle avait pour compagnie les saintes pensées; elle n’était jamais moins seule que quand elle paraissait l’être.
Pourrait-on, en effet, regarder comme seule celle qui avait avec elle tant de
livres pieux, tant d’archanges, tant de prophètes ?
Elle fut troublée en voyant l’ange
Gabriel, non pour n’être pas accoutumée à converser avec les anges, mais parce
qu’il se faisait voir à elle sous la forme d’un homme ... Nous pouvons juger de
là combien ses yeux et ses oreilles étaient chastes. »
PRATIQUES. — Nous avons été consacrés à DIEU dans le
baptême; renouvelons-en les vœux. Que les personnes consacrées à DIEU d’une
manière plus spéciale, renouvellent en ce jour leur obligation. Ne soyons pas
assez malheureux pour vouloir nous reprendre après nous être donnés à Lui.
PRIÈRE. — Seigneur, vous voulez que les victimes qu’on
vous offre soient entières; faites-nous la grâce que nous nous donnions à vous
sans réserve et pour toujours.
A.I.
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