28 novembre
SAINT GRÉGOIRE III,
PAPE ( VIIIe SIÈCLE ).
Saint Grégoire fut
promu au gouvernement de l’Église en 731, le jour de la Chaire de saint Pierre.
Parmi tous les services que son zèle rendit à la chrétienté, nous citerons
surtout ses heureux efforts contre les iconoclastes et en faveur de l’établissement
du christianisme en Allemagne.
Les iconoclastes,
ou briseurs d’images, formaient une secte religieuse qui regardait comme une
idolâtrie le culte des images, et poursuivait ce culte avec acharnement et
fanatisme. L’empereur Léon l’Isaurien favorisa cette secte. Pour la soutenir,
il souleva une cruelle persécution contre les catholiques. Saint Grégoire III
envoya plusieurs légats à Constantinople, afin de ramener Léon à de meilleurs
sentiments. Ses démarches ayant été infructueuses, il réunit un concile à Rome,
dans lequel on excommunia tous les iconoclastes. Cette hérésie avait cessé d’exister
à la fin du VIIIe siècle, après le deuxième concile général de Nicée. Elle a
été renouvelée plus tard par les Vaudois, et, dans les temps modernes, par les
protestants, qui ont reçu dans leur secte les derniers restes des Vaudois. Le
saint concile de Trente a anathématisé toutes les erreurs de la Réforme.
Ce qui consola
saint Grégoire de l’obstination de l’empereur Léon l’Isaurien, ce fut le
mouvement chrétien qui se faisait en Allemagne. C’était au zèle de saint
Boniface que ce progrès était dû. Né en Angleterre, Winfrid ( c’était alors le
nom de ce saint ) alla d’abord se former à la vertu et à la science dans l’école
irlandaise, qui fournit à l’Église tant de saints et savants hommes
apostoliques. Il parcourut ensuite la Thuringe, la Hesse, la Frise, la Saxe,
faisant partout un grand nombre de conversions; puis, sacré évêque par Grégoire
II, il convertit les Bavarois. Grâce à ces conquêtes, saint Grégoire III put
établir plusieurs évêchés dans ces contrées. Il les confia à des prêtres
vertueux, remplis de zèle et de science, qui accrurent l’héritage de saint
Boniface. Cependant la ville de Rome ayant été prise et saccagée par les
Lombards, et la mort de Charles-Martel empêchant que la France ne vînt à son
secours, notre saint ne put survivre aux malheurs de son peuple; il mourut le
28 novembre 741. Sa sainteté éclata par plusieurs miracles.
PRATIQUES. — Le zèle pour la défense de la vérité n’est
pas le privilège exclusif des pontifes et du sacerdoce. Quand la foi, ou
quelque point de doctrine qui approche de la foi, est en danger, tout chrétien
est soldat. Que d’hostilités, du moins que de préjugés ne rencontrons-nous pas
aujourd’hui dans le monde contre nos institutions catholiques !
Défendons-les courageusement, sans aigreur, mais avec fermeté, et fortifions
notre foi et notre zèle par des prières plus ferventes et par une union plus
intime avec Jésus-Christ.
PRIÈRE. — Votre Église, c’est vous-même, ô Sauveur Jésus,
car c’est vous qui avez dit à vos apôtres : « qui vous écoute, m’écoute,
et qui vous méprise, me méprise. » Je crois fermement cette vérité, et suis
prêt à défendre toutes les conséquences qui en découlent.
A.I.
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