6 SEPTEMBRE
SAINT HUMBERT, PREMIER ABBÉ DE MAROLES, EN HAINAUT ( VIIe SIÈCLE ).
Issu d’une famille
noble, riche et vertueuse, Humbert naquit dans la dernière moitié du VIe
siècle, en Hainaut. Il étudia les lettres humaines et les maximes de la piété
dans un monastère de Laon, et fit de tels progrès dans les unes et les autres,
qu’il fut, à l’âge requis, élevé à la prêtrise. Il fit ensuite le pèlerinage de
Rome, en compagnie de saint Amand, afin de vénérer les reliques des apôtres
saint Pierre et saint Paul. De retour de leur pieux voyage, ces deux saints
personnages bâtirent chacun une abbaye, saint Amand, entre Tournay et
Valenciennes, et saint Humbert, à Maroles. Ce dernier établit dans le monastère,
qu’il bâtit en l’honneur de DIEU et de la très-sainte Vierge, l’ordre et la
règle de saint Benoît, et vécut très-saintement avec ses religieux. Le bruit
des vertus de notre saint se répandit bientôt de toutes parts et attira un
grand nombre de saints personnages, entre autres sainte Aldegonde, abbesse de
Maubeuge, qui venaient le visiter et le consulter. Saint Humbert conserva toute
sa vie une haute opinion des vertus et de la sainteté de cette illustre
visiteuse. Sur son lit de mort, il exprima le désir d’être enseveli dans des
linceuls préparés par ses mains pures et innocentes. Son désir fut exaucé; sa
mort arriva le 6 septembre, l’an 650. Il fut enterré dans un oratoire qu’il
avait fait bâtir à cette fin. Un grand nombre de miracles illustrèrent son
tombeau. Cinquante ans après, son corps et ses linceuls, furent retrouvés sans
corruption aucune.
PRATIQUES et PRIÈRE. —
Le Sacerdoce est une vocation sublime et exceptionnelle. C’est DIEU qui se
choisit ses élus où il veut. Il souffle ensuite sur eux, et en fait ces hommes
aux pensées célestes, aux sentiments nobles et généreux, qui reçoivent le dépôt
de nos consciences et dirigent notre pèlerinage à travers les écueils de la
vie. Mais comment se fait-il que, de nos jours, ces hommes ne sortent presque
plus que des rangs les moins élevés de la société ?
C’est que, dans les
rangs les plus élevés, on n’écoute plus la voix de DIEU, ou on l’étouffe. On
n’y recherche plus que les plaisirs et les aises de la vie, et on laisse à
d’autres moins fortunés le soin d’embrasser une vie d’abnégation et d’étendre
le royaume de DIEU. Malheur à vous, grands et riches de la terre, qui dédaignez
ainsi un ministère dont les anges du ciel s’honoreraient, et que d’autres, plus
grands et plus riches que vous, ont ambitionné dans les siècles de foi !
Ne serait-ce pas aussi
votre faute, parents chrétiens que le
ciel a favorisés des biens et des
honneurs de ce monde, si vos fils s’éloignent tous du sanctuaire, où DIEU
appelait du moins quelques uns d’entre eux ?
O Jésus, souverain
prêtre, montrez-vous le maître absolu des cœurs, en enlevant au siècle ceux que
vous jugez dignes de vous seconder dans les fonctions augustes de votre
sacerdoce. Comblez-les de vos lumières et de vos grâces, afin qu’ils portent
devant les puissants et le peuple la gloire de votre nom, les oracles de vos
volontés, la majesté de votre puissance et l’éternité de votre justice et de
vos miséricordes ! A.I.
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