14 SEPTEMBRE
L’EXALTATION DE LA
SAINTE CROIX
Au commencement du
VIIe siècle, pendant que Chosroës, roi de Perse, profitant de la faiblesse de
l’empire, ravageait l’Égypte, la Syrie et la Mésopotamie, Héraclius, préfet
d’Afrique, succédait à l’empereur Phocas. Le nouvel empereur demanda la paix; Chosroës la
refusa, disant qu’il n’aurait jamais de paix avec des hommes adorant un
Crucifié et refusant leurs hommages au soleil. Héraclius implora le secours de
DIEU, leva une armée et alla porter la guerre en Perse; les
généraux de Chosroës furent
vaincus et lui-même tué peu de temps après par Siroës, son fils aîné, qui lui
succéda. Siroës demanda à son tour la paix à Héraclius, rendit tous les
chrétiens qui avaient été emmenés captifs de Jérusalem quatorze ans auparavant,
entre autres Zacharie, patriarche de cette ville. Il rendit aussi le bois de la
vraie Croix, que son père avait transportée en Perse. Héraclius porta cette
précieuse relique à Constantinople, où il fit son entrée avec la plus grande
magnificence. Au commencement du printemps de l’année 629, il s’embarqua pour
la Palestine, dans le dessein d’aller déposer la vraie Croix à Jérusalem et d’y
rendre grâces à DIEU de ses victoires.
L’empereur voulut
porter le bois sacré sur ses épaules en entrant dans la ville, et accompagner
cette cérémonie de la pompe la plus éclatante. On remit la Croix dans le lieu
où elle avait été placée précédemment. Les Perses n’avaient point ouvert l’étui
d’argent dans lequel elle était renfermée, comme on s’en assura par
l’inspection des sceaux qui étaient entiers. On l’ouvrit alors, on vénéra la
sainte relique, et il s’opéra plusieurs guérisons miraculeuses. C’est en
mémoire de ces faits que fut instituée la fête de l’Exaltation de la sainte
Croix.
PRATIQUES. — Vénérons la Croix; pénétrons-nous de l’esprit
de Jésus crucifié, en réprimant l’orgueil, la sensualité et
l’impénitence.
PRIÈRE. — Vous avez promis, ô Jésus, d’attirer tout à
vous, quand vous auriez été élevé sur la croix; ah! attirez à vous nos cœurs
froids et insensibles; faites-nous comprendre la grandeur de votre amour et de
vos miséricordes, afin que, vous imitant dans vos souffrances sur la terre,
nous ayons part un jour à votre gloire dans le ciel. Ainsi soit-il.
A.I.
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