Thursday, 12 September 2013

12 septembre Saint Guy XIe siècle

12 SEPTEMBRE
SAINT GUY ou GUIDON ( XIe SIÈCLE )
Guy, surnommé le pauvre d’Anderlecht, et également connu sous le nom de Guidon, du mot latin Guido, qui veut dire Guy, vint au monde sur la fin du onzième siècle, dans un village du Brabant. Ses parents, qui étaient fort pauvres et de basse condition, ne purent lui procurer ce que le monde appelle de l’éducation; mais comme ils craignaient DIEU, ils apprirent à leur fils  à le servir fidèlement. Ils lui inculquèrent dès l’enfance cette maxime de Tobie à son fils: « Nous serons assez riches si nous craignons DIEU; » et ils lui donnèrent eux-mêmes l’exemple de cette crainte, animée et vivifiée par la charité.
Guy étant allé un jour dans le village de Lacken, à une demi-lieue de Bruxelles, entra dans l’église pour prier. Le curé, l’ayant aperçu dans cette sainte occupation, fut charmé de sa modestie et de son recueillement; il l’appela et l’entretint. Encore plus frappé de ses discours, qui ne respiraient que la prière, et même surpris du bon sens avec lequel il parlait, le curé lui proposa de l’attacher au service de son église. Guy accepta l’offre avec d’autant plus de plaisir, qu’il espérait trouver dans ce poste de quoi contenter son amour pour la prière et son respect pour les lieux saints. Il fut donc établi garde ou bedeau de Notre-Dame de Lacken. Comme il n’agissait point en mercenaire, tout lui parut grand dans son emploi. On le voyait toujours également recueilli; loin d’imiter ceux qui, regardant l’église comme un lieu ordinaire, y parlent souvent plus haut et plus grossièrement qu’ils ne le feraient dans les places publiques, il y était dans un religieux silence et une modestie qui semblait dire à tout le monde: c’est ici la maison du Seigneur; tremblez, vous qui approchez de son sanctuaire. La propreté, le bon ordre et sa ponctualité dans tout ce qu’il avait à faire, faisait aisément juger de la pureté de son âme et de la régularité de ses mœurs. C’était toujours au pied de l’autel qu’il se délaissait de ses occupations extérieures, et souvent il passait une partie de la nuit en oraison. Tout le reste de sa conduite était aussi réglé. Il ne donnait rien au plaisir ni à la légèreté. Il marchait toujours en la présence de DIEU et s’efforçait de devenir parfait. Il vivait dans une très-grande pauvreté. Lorsqu’il n’avait pas de quoi faire l’aumône, il la demandait pour ceux qu’il ne pouvait pas soulager par lui-même. Il affligeait son corps par des jeûnes rigoureux, et prévenait ainsi par la pénitence le jour de la colère future. Il tâchait de rendre la vertu aimable par des manières honnêtes et gracieuses.
Cependant, pour l’humilier et le rendre plus vigilant sur lui-même, DIEU permit qu’il fît une faute qui lui fit répandre plus tard bien des larmes. Un marchand de Bruxelles, voyant l’amour qu’il avait pour les pauvres, lui persuada de se mettre dans le commerce afin d’y gagner de quoi les soulager plus abondamment. Guy, trompé par ce prétexte spécieux, ne fit point attention que DIEU n’exige pas de nous le bien qu’on ne peut faire qu’en quittant un état où sa providence nous a placés. Il écouta la proposition du marchand, et se mit en société avec lui, ce qui surprit tous ceux qui le connaissaient. DIEU qui n’avait permis cette fausse démarche que pour apprendre à son serviteur que nos propres lumières sont souvent un mauvais guide, ne voulut pas qu’il demeurât longtemps dans l’illusion faite à sa simplicité. Guy vit périr, au moment d’entrer dans le port, le bâtiment de la cargaison duquel il comptait déjà retirer d’assez forts bénéfices pour soulager les indigents. Il reconnut de suite que cet accident était une punition de sa faute, et retournant aussitôt à Lacken, il reprit son premier emploi, et ne songea plus qu’à trafiquer pour le ciel, en avançant de vertus en vertus. DIEU l’appela à lui vers l’an 1112.
PRATIQUES. — 1. La pauvreté est un état heureux pour un chrétien. Si nous sommes pauvres, profitons de notre bonheur; si nous sommes riches, tâchons de nous rendre nos richesses utiles par nos aumônes.
2. Il est très-dangereux de changer d’état quand celui dans lequel on est n’a rien de contraire au salut. Il n’y a rien que le démon n’emploie pour nous faire sortir de la voie dans laquelle DIEU nous a mis.
3. On fait son salut dans toutes les conditions, dans tous les états, si l’on s’acquitte exactement de tous ses devoirs.
PRIÈRE. — Seigneur, donnez-nous un conducteur fidèle qui nous conduise dans votre voie, et ne permettez pas que nous nous en écartions jamais.
A.I.


No comments:

Post a Comment