2
SEPTEMBRE
SAINT
ETIENNE, ROI DE
HONGRIE ( XIe SIECLE ).
Saint
Étienne eut la gloire d’introduire en Hongrie les deux éléments fondamentaux de
l’ordre et de la vertu, le christianisme et la monarchie. Il reçut la couronne
royale des mains du pape Sylvestre II. Geysa, son père, n’avait que le titre de
duc de Hongrie. Il était le quatrième duc depuis que les Madgyars, peuple
d’origine finnoise, avaient occupé les contrées que nous appelons aujourd’hui Hongrie. Étienne fit sa principale
occupation de faire fleurir la religion, afin de mieux réussir à réformer les mœurs
barbares de son peuple. Il fit venir des missionnaires, fonda des évêchés, des
hôpitaux pour les pauvres, qu’il aimait et soignait de ses propres mains, comme
il eût fait pour Jésus-Christ lui-même. Sa vigilance, aidée des lumières qu’il
puisait dans la prière, lui fit déjouer les conspirations et les trahisons, et
prévenir les attaques des ennemis, si forts qu’ils fussent. S’étant marié à Giselle, sœur de saint Henri, empereur
d’Allemagne, il en eut un fils, qu’il nomma Émeric, et qui, grâce à l’éducation
profondément chrétienne qu’il lui donna, s’éleva à une très-haute sainteté.
C’est que Étienne sentait l’importance de l’éducation chrétienne des princes
dans l’intérêt des peuples. Il apprit aussi, par son exemple, à son fils, que
l’une des conditions pour bien gouverner
consistait à écouter les avis des hommes sages, dont un roi doit toujours
s’entourer. L’un de ses vœux les plus chers, celui qui lui faisait adresser à
DIEU de ferventes prières, était de voir tous ses États convertis avant sa mort
à la foi catholique. Ce furent ce zèle ardent et les progrès qu’il fit faire à
la doctrine de Jésus-Christ qui lui méritèrent le titre d’Apôtre de la Hongrie, et la faveur pour lui et ses successeurs de
faire porter la croix devant eux. C’est la cour romaine qui lui décerna ce
double honneur. Afin d’arriver plus facilement à son but, il mit son royaume et
ses sujets sous la protection de la très-sainte Vierge, et construisit des
églises qu’il lui dédia. Il mourut le jour même de son Assomption, que les
Hongrois appellent la fête de la Grande
Dame. Des miracles s’opérèrent par
son intercession, parmi lesquels l’insigne victoire miraculeusement remportée
contre les Turcs par Léopold Ier, empereur d’Allemagne, en 1664. Ces infidèles
faisaient une invasion en Hongrie et menaçaient la civilisation dans ce
royaume, lorsqu’ils furent vaincus, par l’intercession de notre saint, à la
journée de Saint-Gothard. Sa fête fut ensuite transférée du 15 août au 2
septembre, par Innocent XI, en mémoire de cette victoire.
PRATIQUES. — Qui que nous soyons, apprenons
par l’exemple de saint Étienne, à nous humilier aux pieds de DIEU.
Non-seulement nous sommes sous sa dépendance, mais nous avons un incessant
besoin de ses grâces. Ceux qui ne prient pas, manquent de secours nécessaires;
et se perdent infailliblement.
PRIÈRE. — Accordez-nous, Seigneur, une
victoire complète sur nos passions, l’enfer et le monde. Votre grâce seule peut
nous faire triompher de ces dangereux ennemis. Nous vous la demandons par tous
les mérites de Jésus-Christ, Votre Fils et notre Maître.
A.I.
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