24 septembre
– PRIÈRE AU SAINT ANGE DU JOUR.
« Saints Anges du jour,
Saint ADONAI, I ( Séraphin
), ‘Seigneur et Roi’,
Saint MIGUEL, IX ( Ange ), Amour de
DIEU dans la souffrance,
donnez-nous toutes les grâces que nous
pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges
qu’ils implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui
est celui de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.
Ainsi soit-il
»
SAINT MICHEL JOUR 24
VINGT-QUATRIÈME JOUR
Saint Michel, ange de l’enfant.
DIEU, dans la
sainte Écriture, prend un titre bien humble, mais véritablement délicieux: il
s’appelle le gardien des petits ( 1 ).
( 1 ) Ps., CXIV, 6.
Il les garde, en
effet, avec un soin jaloux. C’est pourquoi il les confie à un de ses anges.
Mais ce n’est pas assez d’un ange invisible. Aussi DIEU a placé près de
l’enfant à son entrée dans la vie, deux gardiens visibles, et le leur
remettant, il leur a dit: « Recevez cet enfant et nourrissez-le pour moi; je
vous donnerai moi-même votre récompense ( 2 ). »
Ces deux anges sont le père et la mère. C’est à eux de
faire connaître à leurs enfants le DIEU qui veut être appelé leur Père.
C’est à eux de pétrir ces jeunes âmes et de les façonner pour les luttes de la
vie.
Sur les hautes
chaînes des montagnes il y a des lacs; leurs eaux comme endormies rayonnent au
soleil et reflètent l’éclat des neiges voisines. Mais leur sommeil à ces
hauteurs ne doit pas être éternel. Bientôt les hommes qui en ont besoin leur
ouvrent des canaux de sortie. Ainsi dirigées, ces eaux descendent le long des
pentes abruptes et s’en vont porter aux champs la fraîcheur qui les féconde, et
aux usines ces forces énergiques qui décuplent l’activité humaine.
Ainsi au foyer,
dans les bras maternels, dorment les enfants. Mais cette heure paisible passera
vite: demain sonnera l’heure de l’action. Il faut les préparer à descendre le
chemin où DIEU les appelle, les armer pour le combat qu’ils devront livrer.
Quel sera ce chemin et quel sera ce combat ? Qu’importe, s’ils ont le cœur sain
et robuste, l’amour de tout ce qui est grand et pur, la haine de tout ce qui
est bas et vil. Voilà l’œuvre de l’éducation.
Mais le mal
aujourd’hui est partout. Il s’offre de mille manières aux regards naïfs de
l’enfant; de bonne heure il frappe à la porte de son cœur. Quel
malheur, s’il y pénétrait ! Il y exercerait des ravages capables d’empoisonner
la vie présente et de compromettre l’éternité entière.
L’oeuvre de
l’éducation est donc d’une souveraine importance. Pour aider les parents à la
mener à bonne fin, pour protéger les premiers pas de l’enfant dans la vie,
saint Michel intervient.
L’Église elle-même
nous autorise à le proclamer. Et ce n’est pas sans un motif profond qu’elle
fait lire aux fêtes du glorieux Archange les paroles de malédiction proférées
par Notre-Seigneur contre les audacieux qui scandalisent les petits, ces petits
dont les anges voient la face du Père qui est dans les cieux ( 1 ).
( 1 ) Matth., XVIII, 10.
Elle nous indique
par là que les anges ont reçu la mission de prodiguer aux enfants leurs soins
empressés, et que cette mission n’est pas indigne des plus sublimes esprits, ni
même de saint Michel, leur prince.
C’est donc une
heureuse pensée de consacrer les enfants à saint Michel. Comme il est le guide
de tous les anges, qui tous sont ses inférieurs, il dirige, dit saint Alphonse,
nos anges gardiens, en leur apprenant la meilleure manière de nous conduire et
de nous défendre ( 2 ).
( 2 ) saint Michel, Ve consid.
Il dirigera les
anges de ces enfants, ainsi ils seront mieux gardés, ils grandiront dans le
bien et la vertu pour le bonheur de leurs parents et l’honneur de la religion.
Pratique. —
Consacrons les enfants à saint Michel, donnons-leur son nom, et confions
à la garde de saint Michel les maisons d’éducation.
Histoire.
Christine, enfant de dix
ans, avait embrassé la foi de Jésus-Christ. Son père, pour l’obliger à renoncer
à la religion, osa se faire lui-même son bourreau. Par son ordre elle fut
déchirée sur le chevalet; il voulut même la livrer aux flammes. Mais le ciel
protégeait Christine; elle échappa à la mort. Obstiné dans sa fureur, son
bourreau la jeta en prison. Un ange descendit au fond du cachot, guérit la
jeune martyre et lui donna une nouvelle vigueur d’esprit et de cœur. Ce
qu’apprenant, le père dénaturé commanda de lui attacher une pierre au cou et de
précipiter dans les flots l’héroïque enfant. Mais DIEU, qui l’avait préservée
des flammes, sut aussi la préserver des eaux. Le même ange qui l’avait suivie
en prison, l’accompagna dans la mer, l’en fit sortir et l’amena au rivage, où
elle fut trouvée saine et sauve.
Au témoignage du
bienheureux Jacques de Voragine, ces prodiges furent l’œuvre de saint Michel.
Ainsi il garde la foi et la vertu de l’enfant chrétien contre le feu des
passions et contre les flots de l’impiété.
PRIÈRE
Anges du ciel, vous que saint Michel
a commis, au nom de DIEU, à la garde des enfants, couvrez de vos ailes leurs
berceaux et leurs jeunes ans; protégez leur fragile
existence et éloignez d’eux l’ombre même du mal. Suppléez à la vigilance
souvent en défaut de leurs visibles gardiens, donnez-leur des maîtres chrétiens
et conservez en eux l’innocence et la foi. Saints anges gardiens, priez pour
eux. Saint Michel, défendez-les. Ainsi soit-il.
A,V.A.M.
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