21 septembre – PRIÈRE AU SAINT
ANGE DU JOUR.
« Saint Ange du jour,
Saint MÉLECH, II ( Chérubin ), Ange de
l’Évangile,
donnez-nous toutes les grâces que nous
pouvons implorer pour nous, pour l’Église et les hommes.
Mais demandez aussi aux autres anges qu’ils
implorent eux-aussi des grâces particulières pour nous en ce jour qui est celui
de votre fête.
Par Jésus-Christ, notre Seigneur.
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SAINT
MICHEL JOUR 21
Saint
Michel, ange de la douleur.
Souffrir est la grande loi de la vie
humaine. La douleur s’attache à nous comme l’ombre suit nos pas. Nous avons
beau la fuir: elle nous accompagne inexorable. Des voies nombreuses la
conduisent jusqu’à nous, et elle nous atteint dans tout notre être: dans notre
esprit qu’elle tourmente par des anxiétés, des doutes, des scrupules; dans notre cœur qu’elle déchire par des séparations, des
oublis, des ingratitudes, des deuils; dans notre âme qu’elle saisit dans ses replis
les plus cachés; dans notre corps qu’elle accable par le
travail, qu’elle use par les privations, qu’elle torture, brise, dévore par la
maladie.
Le temps lui-même s’arme contre nous:
le passé nous laisse des inquiétudes troublantes; le présent nous accable de tout son poids; l’avenir nous épouvante par ses incertitudes et ses
charges.
DIEU veut, semble-t-il, nous faire
ressentir tous les aiguillons de la couronne d’épines, nous faire porter tout
le poids de la croix. Comme le jour succède au jour, la peine succède à la
peine.
Ah ! il est à plaindre celui qui souffre et qui n’a pas la foi !
Pour nous
chrétiens, au sein de tant de tristesses, d’angoisses et de douleurs, d’où nous
viendra le rayon béni qui éclaire les ombres de la pauvreté et les ténèbres de
la souffrance ? Où puiserons-nous la force qui soutient la faiblesse, relève le
cœur; l’espérance qui donne du courage et console en
entr’ouvrant les radieuses perspectives de l’éternité ?
Le Rédempteur du
monde voulut souffrir. Il s’est fait semblable à nous en tout, le péché
excepté. Le ciel et la terre, stupéfaits, le virent épuisé, broyé. Et Jésus,
accablé dans son âme et dans son corps, demandait à son Père d’éloigner de lui
le calice d’amertume. La réponse de DIEU fut l’envoi de son ange. Un ange lui apparut, dit l’Évangéliste, et le
réconforta ( 1 ).
( 1 ) Luc, XXII, 43.
Les commentateurs
reconnaissent ici l’archange saint Michel. Il convenait, disent-ils, que le
Prince des anges rendît ce service à l’Homme-DIEU. Ce qu’il lui dit, saint Bonaventure
l’a pieusement exprimé: « Nous avons supplié la divine Majesté d’éloigner de
vous ce calice. Et le Père éternel a répondu: Jésus, mon Fils, sait que s’il
veut le salut des âmes, il lui faut mourir pour elles. — Seigneur, que
choisissez-vous donc ? — Je veux le salut des âmes. Je préfère donc mourir. —
Courage alors. Les œuvres du Très-Haut doivent être magnifiques et son courage
invincible. Les douleurs passeront vite, et à leurs rigueurs succédera la
gloire immortelle. Votre Père vous le dit par ma bouche ( 2 ). »
( 2 ) Médit., chap. LXXV.
Depuis cette grande
scène, l’archange saint Michel a reçu un don spécial, le don de consoler. Il
faut donc l’appeler aux heures troublées de la vie. Il descendra du ciel, ange
secourable, comme il descendit apportant à Jésus-Christ défaillant, force,
courage, résignation. Il nous dira comme au Sauveur qu’il nous est bon de
souffrir, car la souffrance expie, sanctifie et fait acquérir des mérites. Il
comptera nos soupirs, recevra nos larmes et les portera là-haut. Puis, de son
doigt puissant il écartera le rideau du monde et du temps, et nous montrera
cette patrie vers laquelle si péniblement nous nous acheminons, patrie où il n’y
a ni pleurs, ni gémissements, ni mort, mais un jour sans ombre, un soleil sans
déclin, un bonheur sans mélange.
Si cette vision ne
nous guérit pas, du moins elle nous soutiendra, et nous attendrons, l’espérance
au cœur, sinon le sourire aux lèvres, la réalisation des divines promesses.
Pratique. —
Dans les peines de la vie, levons les yeux au ciel et appelons à notre secours l’ange
des célestes consolations.
Histoire.
Quarante soldats de
Sébaste avaient refusé de sacrifier aux idoles. Le gouverneur ordonne de les
exposer durant la nuit sur un étang glacé. Là ils prient et demandent qu’entrés
quarante dans l’arène, ils soient aussi quarante à cueillir la palme. Mais l’un
d’eux perd courage et va se jeter dans le bain chaud préparé tout à côté pour tenter ces généreux confesseurs
de la foi. Hélas ! il y meurt
aussitôt. Les autres restent plus résolus que jamais de mourir pour
Jésus-Christ. Ils s’y exhortent mutuellement lorsque, à la troisième heure de la nuit, une
grande clarté paraît sur le lac, et des anges descendent du ciel avec des
couronnes qu’ils posent sur la tête des héroïques martyrs. Un des gardes
divinement inspiré, nous dit l’histoire, prit la place de celui qui avait
failli.
Au témoignage de saint
Éphrem, diacre de l’Église d’Édesse, c’est saint Michel qui vint consoler les
quarante martyrs et adoucir la rigueur
de leurs tourments.
PRIÈRE
Ô saint Michel, ange consolateur des âmes affligées, accordez-nous
dans nos épreuves votre puissante et efficace protection. Apprenez-nous à
souffrir avec résignation et par amour pour DIEU. Faites descendre sur nous les
grâces et les bénédictions du ciel, afin que nous supportions chrétiennement
les peines et les douleurs de la vie et que nous méritions la récompense promise par Jésus-Christ à tous ceux qui
souffrent avec lui et pour lui. Ainsi soit-il.
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