27 septembre
SAINT CÔME ET SAINT
DAMIEN, MARTYRS
Saint Côme et saint
Damien étaient frères, et Arabes de naissance; mais ils firent leurs cours d’études
en Syrie, et se rendirent fort habiles dans la médecine. Comme ils professaient
le christianisme et qu’ils étaient animés de cet esprit de charité qu’il
inspire, ils exerçaient leur profession avec beaucoup de zèle et de désintéressement.
Ils sont appelés Anargires par les
Grecs, parce qu’ils ne recevaient point d’argent de leurs malades. Ils vivaient
à Eges, en Cilicie, où ils étaient universellement aimés et respectés. Ils
étaient surtout connus par leur attachement à la religion chrétienne, à
laquelle ils s’efforçaient tous les jours de faire de nouveaux prosélytes.
La persécution de
Dioclétien s’étant allumée, il était difficile qu’ils ne fussent pas découverts
des premiers. On les arrêta par l’ordre de Lysias, gouverneur de Cilicie, qui,
après leur avoir fait souffrir divers tourments, les condamna à perdre la tête.
Leurs corps furent portés en Syrie, et enterrés à Cyr. Théodoret, qui était
évêque de cette ville au cinquième siècle, dit qu’on y gardait leurs reliques
dans une église de leur nom: ils leur donne les titres d’illustres athlètes et
de généreux soldats de Jésus-Christ. L’empereur
Justinien, qui commença à régner en 527, fit agrandir, orner et fortifier
la ville de Cyr, par respect pour les saints martyrs, dont les ossements y
reposaient. Voyant que l’église bâtie à
Constantinople sous leur invocation tombait en ruines, il en fit élever une magnifique en
reconnaissance de ce qu’il avait été guéri d’une maladie dangereuse par leur
intercession.
Pour satisfaire sa
dévotion envers les mêmes saints, Justinien fit construire et leur dédia une
seconde église à Constantinople. On
trouve dans la chronique de Marcelin et de saint Grégoire de Tours, le récit de
plusieurs miracles opérés par leur intercession. Une partie de leurs
reliques est présentement à Rome, dans l’église de leur nom, qui est un titre
de cardinal-diacre. Cette partie des reliques fut portée dans cette ville, du
temps du pape saint Félix, bisaïeul de saint Grégoire le Grand. Il y en a deux
autres parties à Venise. Une portion des reliques de ces saints martyrs fut
apportée en France et divisée entre plusieurs églises, la collégiale de
Luzarches, la cathédrale et la paroisse de Saint-Côme de Paris.
PRATIQUES. — Soyons charitables et bienfaisants à l’exemple
de ces deux frères, même à l’égard de nos ennemis et de nos persécuteurs, et nous
pourrons alors nous regarder comme de véritables disciples de Jésus-Christ.
PRIÈRE. — Donnez-nous, Seigneur, cette disposition de
piété charitable et bienfaisante, même à l’égard de nos ennemis et de ceux qui
nous persécutent, afin que nous soyons, selon votre parole, les enfants du Père
céleste et les véritables disciples de l’Évangile.
A.I.
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