30 SEPTEMBRE
SAINT JÉRÔME, CONFESSEUR ET DOCTEUR.
Jérôme, fils
d’Eusèbe, homme riche et chrétien, vit le jour à Stridon, en Pannonie, vers
l’an 331. De bonne heure, il vint à Rome où il étudia sous Donat et se fit
baptiser. Dans le but de perfectionner son instruction, il voyagea en Gaule
d’abord, où il fréquenta les savants de l’époque et copia plusieurs ouvrages de
sa main; puis en Grèce où il étudia la philosophie, et de là, dans toutes les
villes de l’Orient, où il se trouvait quelque savant théologien. À
Constantinople, il s’attacha à la personne de saint Grégoire de Nazianze, et il
avoue lui-même que c’est à son école qu’il apprit les lettres sacrées. Enfin il
alla visiter les lieux saints et en général toute la Palestine, en compagnie de
quelques Hébreux très-versés dans la connaissance des Écritures et des lieux où
s’étaient passés les faits qu’elles rapportent.
Après ces pérégrinations, il se retira vers l’an 374, dans le désert de
Chalcide en Syrie. C’était une vaste
solitude, brûlée par les ardeurs du soleil. Jérôme y demeura quatre ans,
partageant son temps entre la lecture des saints livres et les exercices de la
prière et de la pénitence. C’est là, qu’au souvenir de Rome et des fautes de sa
vie, il frappait sa poitrine avec une pierre, et qu’il punissait les révoltes
de sa chair en se roulant sur des buissons d’épines, d’où il se relevait
ensanglanté. Ordonné prêtre ensuite par saint Paulin, évêque d’Antioche, il
revint à Rome avec ce saint prélat et saint Épiphane. Ils venaient tous trois
soumettre à la décision du pape saint Damase, des questions controversées dans
l’Église d’Orient. Saint Jérôme ne tarda pas à être apprécié par le
Souverain-Pontife, qui le nomma son secrétaire. Toute la correspondance de saint
Damase avec les différentes églises et sur des matières ecclésiastiques fut
donc l’œuvre de notre saint. Cependant le souvenir de sa chère solitude
revenait sans cesse à sa pensée, et il quitta de nouveau Rome et le bruit du
monde, pour se retirer dans un monastère de Bethléem que sainte Paule avait
fait construire. Là, dans le silence de la retraite il se livra tout entier à
la science sacrée et à la contemplation, malgré les infirmités et les maladies
qui l’assaillirent. L’étude des saints livres faisait avec la prière sa seule
consolation. Sa réputation de science et de vertu allait chaque jour croissant,
et bientôt il devint l’oracle du monde entier. De tous les points du globe, on
le consultait sur les questions les plus difficiles. Le pape Damase et saint
Augustin s’adressaient souvent à lui. Sa vaste érudition lui attirait l’estime
et l’admiration universelle. Personne ne possédait mieux que lui, non-seulement
la connaissance des lettres grecques et latines, mais celle des langues
hébraïque et chaldaïque. Au témoignage de saint Augustin, il n’y avait presque
pas d’auteur qu’il n’eût lu. Il poursuivit l’erreur avec l’ardeur de sa foi et
vengea la vérité catholique. Il traduisit l’Ancien Testament en latin et le
Nouveau en grec, à la prière du pape Damase. Outre plusieurs autres traductions
et plusieurs commentaires, nous lui devons plusieurs productions de son génie
personnel. Il était parvenu à une extrême vieillesse lorsqu’il fut attaqué d’une
fièvre violente. Ses amis s’empressèrent de venir lui rendre les derniers
devoirs: « Venez-vous, leur dit-il avec un visage serein, venez-vous m’avertir
qu’il faut partir ? Que cette nouvelle m’est agréable ! Voici, en effet, le moment
précieux qui va me rendre à ma liberté pour toujours. Ô que les hommes se font une fausse idée de la mort lorsqu’ils la
peignent si affreuse. Depuis que Jésus-Christ l’a aimée, je l’aime, d’autant
plus qu’elle fait briller à mes yeux l’espérance prochaine de la bienheureuse
éternité ... Puissiez-vous éprouver un jour combien il est doux de mourir après
avoir bien vécu ! » Il dit, et son âme s’échappa de son corps usé par la
pénitence autant que par l’âge, et alla recevoir la récompense de ses vertus.
Cette mort précieuse arriva l’an 420 de
Jésus-Christ. Les restes de saint Jérôme furent inhumés à Bethléem; plus tard
ils furent transportés à Rome et déposés dans l’Église de Sainte-Marie ad Prœsepe.
PRATIQUES. — Saint Jérôme
avait un génie vaste et profond, une science très-étendue, un cœur au niveau de
son esprit, et cependant il se livra aux pratiques de la pénitence que les
mondains regardent comme le partage des esprits faibles. Il s’éloigna du monde
et des plaisirs qu’il offre à ses amateurs, parce qu’il les éprouva dangereux. Apprenons, à son école, ce que nous avons à
faire pour expier nos péchés.
PRIÈRE. — Seigneur, pénétrez mes chairs et mon âme de
votre crainte et de votre amour, afin que marchant sur les traces du glorieux
saint Jérôme, nous nous détachions des créatures pour ne vivre que pour vous.
A.I.
Le mot de Yannick. 'Il traduisit l’Ancien Testament en latin et le Nouveau en grec, à la prière du pape Damase.' Je pense que cette phrase d'A.I. vous a étonné comme moi. Je pensais que Saint Jérôme avait traduit Ancien et Nouveau Testament, tout, en latin. Cherchons et nous trouverons.
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