Monday, 7 September 2015

ÉTUDE: FEMINA CIRCUMDABIT VIRUM

ÉTUDE: FEMINA CIRCUMDABIT VIRUM

Jérémie XXXI 22

Usquequo deliciis dissolveris, filia vaga? Quia creavit Dominus novum super terram: Femina circumdabit virum.
Traduction Bible Fillion:
Jusques à quand seras-tu dissolue par les délices, fille vagabonde ? Car le Seigneur a créé une chose nouvelle sur la terre: Une femme environnera un homme.

Commentaire Fillion ? Usquequo … dissolveris ? Il faut qu'il triomphe de sa mollesse, et qu'il se mette courageusement en chemin. Le reproche se mêle visiblement à l'exhortation. Variante dans l'hébreu: jusques à quand seras-tu errante, fille égarée ? La vierge israélite se tourne tantôt d'un côté, tantôt de l'autre, se demandant ce qu'elle fera. - Pour la décider, le Seigneur lui offre de lui-même un signe magnifique, qu'il lui annonce solennellement ( ces détails sont importants ), comme une création divine ( creavit Dominus; hébr. Bârâ; voyez Gén. I, 1, et la note ), comme une chose inouie jusqu'alors. Le prétérit est prophétique: Jérémie contemple d'avance la merveille destinée à attirer au plus vite Israel en Palestine, tant il est sûr qu'elle sera produite. - La description de cette création nouvelle et singulière est condensée dans une phrase qui paraît, au premier regard, assez mystérieuse, et qui a reçu de nombreuses interprêtations dans le cours des temps. Saint Jérôme a très littéralement traduit l'hébreu: Femina circumdabit virum. Dans cette femme privilégiée, les Pères latins ( Saint Cyprien, saint Jérôme, saint Augustin ) et la plupart des exégètes catholiques ont vu la Vierge Marie, entourant littéralement de ses chastes entrailles, par le plus nouveau et le plus éclatant des prodiges, le Verbe fait chair, le Messie, et telle est bien l'explication la plus satisfaisante de ce passage. Ainsi entendu, l'oracle de Jérémie rappelle et suppose les prédictions analogues, alors universellement connues, de Michée, V, 3 ( « Jusqu'au temps où enfantera celle qui doit enfanter » ), et d'Isaie, VII, 14 ( « Voici que la Vierge enfantera un fils » ), sur lesquelles il s'appuie comme sur une base solide, et qui dissipent son semblant d'obscurité. Elles avaient été données, elles aussi, en des temps de grand malheur, comme des signes du bonheur futur. Dans le cas présent, Israel ne pouvait pas être plus fortement encouragé à rentrer promptement en Palestine: Accourez dans cette terre bénie où le Messie doit naître; venez, et voyez par ce signe, combien le Seigneur est puissant. Les autres significations attribuées à ce texte sont à l'encontre de la lettre, ou de l'esprit, car elles n'expliquent bien ni le verbe 'circumdabit', ni le miracle annoncé avec tant de majesté, ni le but que Dieu se proposait. Par exemple: la femme sera transformée en homme ( elle deviendra virile ); la femme protégera l'homme ( une telle paix régnera dans le pays, que les femmes suffiront pour le défendre ); la femme recherchera l'homme en mariage, contrairement aux usages reçus ( or Isaie, IV, 1, cite précisément ce fait comme la marque d'une grande calamité ); la femme fera revenir l'homme à elle, etc. Plusieurs commentateurs modernes ont été un peu mieux inspirés, em appliquant ce passage à l'amour sincère dont Israel, l'épouse mystique du Seigneur, devait entourer son Dieu, après être revenu de ses égarements, et déjà le Targum avait frayé la voie à cette interprétation en traduisant; « Yahweh ( Fillion a écrit 'Jéhovah' mais à cause des Témoins du même nom et de leur 'doctrine' j'ai changé ce nom par Yahweh pour éviter toute confusion ) a créé un prodige sur la terre: la maison d'Israel s'attachera à la loi. » Mais quelle étrangeté n'y aurait-il pas à dire: Reviens, Israel, et admire ce prodige: tu rechercheras de nouveau le Seigneur. Du reste, les mots hébreux 'n'qébah' et 'géber', qui correspondent à 'femina' et à 'virum', désignent simplement le sexe, sans contenir la moindre allusion au mariage, et 'géber' est employé au livre de Job, III, 3, pour désigner un enfant dans le sein de sa mère. On le voit, tandis que l'interprétation traditionnelle fournit un sens très simple et très naturel, toutes les autres sont arbitraires. La traduction des LXX est complètement en dehors du texte: « Dieu a établi le salut par une plantation nouvelle; les hommes iront et viendront dans le salut. » Le témoignage des `Pères grecs, qui abandonnent cette version pour se rattacher au sens messianique, tel qu'il a été indiqué ci-dessus, ( entre autres, saint Athanase, 'Exposit. Fidei, 3', et 'Serm. Maj. De fide', 22 ), n'en a que plus d'autorité. Il n'est pas surprenant, dans cet état de choses, que quelques rabbins aient aussi appliqué ce trait au Messie, sans y voir cependant sa conception virginale. Voyez Knabenbauer, ' Comm., p. 386-388.

Note: À noter cependant que lorsque l'antéchrist viendra, pour faire croire à la prophétie d'Isaie, VII, 14, 'ils' laisseront entendre que sa mère était vierge, ce qui sera un mensonge de plus, puisque les vrais prophètes catholiques décrivent ainsi les choses de l'antéchrist:
Description de l'antéchrist ( La Salette ): « Ce sera pendant ce temps que naîtra l’antéchrist, d’une religieuse hébraïque, d’une fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent, le maître de l’impureté ; son père sera Ev. ; en naissant, il vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot, ce sera le diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères qui, quoiqu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés, seront des enfants de mal ; à 12 ans, ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées, assistés par des légions de l’enfer. »



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