ÉTUDE: FEMINA CIRCUMDABIT VIRUM
Jérémie XXXI 22
Usquequo deliciis dissolveris, filia
vaga? Quia creavit Dominus novum super terram: Femina circumdabit
virum.
Traduction Bible Fillion:
Jusques à quand seras-tu dissolue par
les délices, fille vagabonde ? Car le Seigneur a créé une chose
nouvelle sur la terre: Une femme environnera un homme.
Commentaire Fillion ? Usquequo …
dissolveris ? Il faut qu'il triomphe de sa mollesse, et qu'il se
mette courageusement en chemin. Le reproche se mêle visiblement à
l'exhortation. Variante dans l'hébreu: jusques à quand seras-tu
errante, fille égarée ? La vierge israélite se tourne tantôt d'un
côté, tantôt de l'autre, se demandant ce qu'elle fera. - Pour la
décider, le Seigneur lui offre de lui-même un signe magnifique,
qu'il lui annonce solennellement ( ces détails sont importants ),
comme une création divine ( creavit Dominus; hébr. Bârâ; voyez
Gén. I, 1, et la note ), comme une chose inouie jusqu'alors. Le
prétérit est prophétique: Jérémie contemple d'avance la
merveille destinée à attirer au plus vite Israel en Palestine, tant
il est sûr qu'elle sera produite. - La description de cette création
nouvelle et singulière est condensée dans une phrase qui paraît,
au premier regard, assez mystérieuse, et qui a reçu de nombreuses
interprêtations dans le cours des temps. Saint Jérôme a très
littéralement traduit l'hébreu: Femina circumdabit virum. Dans
cette femme privilégiée, les Pères latins ( Saint Cyprien, saint
Jérôme, saint Augustin ) et la plupart des exégètes catholiques
ont vu la Vierge Marie, entourant littéralement de ses chastes
entrailles, par le plus nouveau et le plus éclatant des prodiges, le
Verbe fait chair, le Messie, et telle est bien l'explication la plus
satisfaisante de ce passage. Ainsi entendu, l'oracle de Jérémie
rappelle et suppose les prédictions analogues, alors universellement
connues, de Michée, V, 3 ( « Jusqu'au temps où enfantera celle qui
doit enfanter » ), et d'Isaie, VII, 14 ( « Voici que la Vierge
enfantera un fils » ), sur lesquelles il s'appuie comme sur une base
solide, et qui dissipent son semblant d'obscurité. Elles avaient été
données, elles aussi, en des temps de grand malheur, comme des
signes du bonheur futur. Dans le cas présent, Israel ne pouvait pas
être plus fortement encouragé à rentrer promptement en Palestine:
Accourez dans cette terre bénie où le Messie doit naître; venez,
et voyez par ce signe, combien le Seigneur est puissant. Les autres
significations attribuées à ce texte sont à l'encontre de la
lettre, ou de l'esprit, car elles n'expliquent bien ni le verbe
'circumdabit', ni le miracle annoncé avec tant de majesté, ni le
but que Dieu se proposait. Par exemple: la femme sera transformée en
homme ( elle deviendra virile ); la femme protégera l'homme ( une
telle paix régnera dans le pays, que les femmes suffiront pour le
défendre ); la femme recherchera l'homme en mariage, contrairement
aux usages reçus ( or Isaie, IV, 1, cite précisément ce fait comme
la marque d'une grande calamité ); la femme fera revenir l'homme à
elle, etc. Plusieurs commentateurs modernes ont été un peu mieux
inspirés, em appliquant ce passage à l'amour sincère dont Israel,
l'épouse mystique du Seigneur, devait entourer son Dieu, après être
revenu de ses égarements, et déjà le Targum avait frayé la voie à
cette interprétation en traduisant; « Yahweh ( Fillion a écrit
'Jéhovah' mais à cause des Témoins du même nom et de leur
'doctrine' j'ai changé ce nom par Yahweh pour éviter toute
confusion ) a créé un prodige sur la terre: la maison d'Israel
s'attachera à la loi. » Mais quelle étrangeté n'y aurait-il pas à
dire: Reviens, Israel, et admire ce prodige: tu rechercheras de
nouveau le Seigneur. Du reste, les mots hébreux 'n'qébah' et
'géber', qui correspondent à 'femina' et à 'virum', désignent
simplement le sexe, sans contenir la moindre allusion au mariage, et
'géber' est employé au livre de Job, III, 3, pour désigner un
enfant dans le sein de sa mère. On le voit, tandis que
l'interprétation traditionnelle fournit un sens très simple et très
naturel, toutes les autres sont arbitraires. La traduction des LXX
est complètement en dehors du texte: « Dieu a établi le salut par
une plantation nouvelle; les hommes iront et viendront dans le salut.
» Le témoignage des `Pères grecs, qui abandonnent cette version
pour se rattacher au sens messianique, tel qu'il a été indiqué
ci-dessus, ( entre autres, saint Athanase, 'Exposit. Fidei, 3', et
'Serm. Maj. De fide', 22 ), n'en a que plus d'autorité. Il n'est pas
surprenant, dans cet état de choses, que quelques rabbins aient
aussi appliqué ce trait au Messie, sans y voir cependant sa
conception virginale. Voyez Knabenbauer, ' Comm., p. 386-388.
Note: À noter cependant que lorsque
l'antéchrist viendra, pour faire croire à la prophétie d'Isaie,
VII, 14, 'ils' laisseront entendre que sa mère était vierge, ce qui
sera un mensonge de plus, puisque les vrais prophètes catholiques
décrivent ainsi les choses de l'antéchrist:
Description de l'antéchrist ( La
Salette ): «
Ce sera pendant ce temps que naîtra l’antéchrist, d’une
religieuse hébraïque, d’une
fausse vierge qui aura communication avec le vieux serpent,
le maître de l’impureté ; son père sera Ev. ; en naissant, il
vomira des blasphèmes, il aura des dents ; en un mot, ce sera le
diable incarné ; il poussera des cris effrayants, il fera des
prodiges, il ne se nourrira que d’impuretés. Il aura des frères
qui, quoiqu’ils ne soient pas comme lui des démons incarnés,
seront des enfants de mal ; à 12 ans,
ils se feront remarquer par leurs vaillantes victoires qu’ils
remporteront ; bientôt, ils seront chacun à la tête des armées,
assistés par des légions de l’enfer. »
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