Saturday, 19 September 2015

DE L'EXAMEN DE CONSCIENCE - SAINT CURÉ D'ARS. p. 112-115.

  • DE L'EXAMEN DE CONSCIENCE - SAINT CURÉ D'ARS. p. 112-115.



« Hélas ! combien de pécheurs qui s'aveuglent quand ils n'ont pas ces gros péchés que souvent même des paiens honnêtes ne commettraient pas ! Ils n'ont rien à dire. Cependant on les verra vivant dans une négligence habituelle de leur salut: et ils n'ont rien ! Hélas ! C'est qu'ils ne veulent pas se donner la peine de descendre dans leur coeur, où ils trouveraient de quoi les faire mourir d'horreur ».
Qu'une personne extrêmement contrefaite et laide se regarde attentivement dans un miroir, elle se trouvera si laide et si affreuse, qu'elle ne pourra même pas y penser sans horreur -p. 113- : beaucoup de pécheurs sont tranquilles parce qu'ils ferment les yeux sur l'état de malheur où est réduite leur pauvre âme, parce qu'ils ne veillent pas assez sur eux-mêmes; ils ne veulent pas chercher leurs fautes, parce qu'ils ne veulent pas changer de vie. Que s'ensuit-il de là, sinon une chaîne de confessions nulles ou « sacrilèges » ?
« Que devez-vous faire pour éviter un si grand malheur ?
« Ayez un grand soin de vous bien faire instruire de vos devoirs; et, pour cela, soyez assidus et attentifs aux instructions, catéchismes, lectures de piété.
« Soyez de bonne foi avec vous-mêmes, ayez une volonté ferme de sauver votre pauvre âme.
« Prenez l'habitude de vous examiner à midi et le soir comment vous avez passé la journée.
« Le dimanche, rappelez à votre mémoire les plus gros péchés de la semaine.
« En suivant cette marche, vous n'oublierez pas vos péchés; vous les rappelant, vous ne pourrez pas vous empêcher de les détester et de faire tous vos efforts pour vous -p. 114- en corriger »: vous serez toujours prêts à vous confesser ( 1 ),



( 1 ) Sermons. Tome IV, Sermon inédit sur l'examen de conscience, premier point. Tome II, Sermon sur les péchés cachés en confession, premier point, pages 442-443.



  • - DE L'ABSOLUTION
    « Si vous me demandez ce que c'est que l'absolution, je vous dirai que c'est un jugement que le prêtre prononce au nom et par l'autorité de Jésus-Christ, et par lequel nos péchés sont aussi remis, aussi effacés que si nous ne les avions jamais commis, pourvu que nous les confessions avec les disposition que demande ce sacrement. Ah ! Qui de nous pourra s'empêcher d'admirer l'efficacité de ce jugement de misericorde ? O moment heureux pour un pécheur converti ! … À peine le ministre a-t-il prononcé ces paroles: « Je vous absous de vos péchés », que l'âme est lavée, purifiée de toutes ses souillures, par le sang précieux qui coule sur elle. Mon Dieu ! Que vous êtes bon pour les pécheurs ! Oh ! Qu'il en a coûté à ce divin sauveur, pour donner l'efficacité à ces paroles ! -p- 115- Que de tourments, que d'opprobres et quelle mort douloureuse ! .
  • « Mais nous sommes si aveugles, si grossiers, si peu spirituels, que la plupart croit qu'il ne tient qu'au prêtre de donner ou de refuser l'absolution comme il lui plaît. Non, nous nous trompons grossièrement; un ministre du sacrement de Pénitence n'est que le dispensateur des grâces et des mérites de Jésus-Christ; il ne peut les donner que selon les règles qui lui sont prescrites.


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