§
IV. - DE L'EXAMEN DE CONSCIENCE.
Son
importance. - «
L'examen est la recherche, avec un 'soin' raisonnable, des péchés
que nous avons commis ».
Si,
par suite d'une négligence grave dans votre examen de conscience
«
vous laissiez quelque péché mortel, quand même vous l'auriez dit
si vous l'aviez connu, cela n'empêcherait pas que votre confession
ne soit un sacrilège ».
MANIÈRE
DE LE FAIRE. - Pour bien s'examiner:
1
Il faut se recueillir, choisir,
si l'on peut, un lieu solitaire et faire le silence autour de soi; «
retirer son coeur et son esprit de toute affaire temporelle, je veux
dire ne plus penser ni à son commerce, ni à son ménage; descendre
dans son coeur, avec un flambeau d'une main et une balance de
l'autre, pour examiner le nombre, les circonstances et peser toute la
malice de ses péchés ».
2
Il faut implorer les lumières du Saint-Esprit.
a
) « Un des effets les plus funestes du péché, c'est d'aveugler
d'une manière si affreuse celui qui le commet, qu'il ne se connaît
nullement, et, bien plus, qu'il ne cherche même pas à se connaître.
» Témoin David qui n'ouvrit les yeux sur son double crime que
devant les reproches du prophète Nathan; il ne vit qu'alors l'abîme
dans lequel il était tombé depuis un an ( 1 ).
(
1 ) II Reg. XI.XII.
b
) « En second lieu, nous avons bien besoin des lumières du
Saint-Esprit, parce que notre coeur est le siège de l'orgueil, qui
ne cherche que les moyens de nous représenter nos péchés moindres
qu'ils ne sont.
«
N'étant de nous-mêmes, que ténèbres », demandons à Dieu, «
avec une humilité profonde et une grande confiance em son infinie
bonté », de nous connaître tels que nous sommes; « faisons, pour
cela, quelque bonne action, comme d'entendre la sainte messe,
quelques petites privations dans nos repas – p. 108 -, dans notre
sommeil, et commençons à fléchir la justice du bon Dieu en lui
offrant nos peines de la journée ».
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