Thursday, 4 April 2013

- 5 avril – SAINT VINCENT FERRIER ( XVe SIÈCLE ).


-5 avril –
SAINT VINCENT FERRIER ( XVe SIÈCLE ).

Saint Vincent Ferrier naquit à Valence en Espagne, le 23 janvier 1357.

Dès son enfance il montra une tendre dévotion envers Jésus souffrant et envers la Sainte Vierge.

Il aimait aussi beaucoup les pauvres, qu’il regardait comme les membres souffrants de Jésus-Christ.

Après avoir suivi avec des succès surprenants ses cours de philosophie et de théologie, il prit l’habit chez les Dominicains de Valence, et devint un religieux consommé dans les voies de la perfection et dans les sciences sacrées.

Il annonça la parole de DIEU avec des résultats prodigieux pour le salut des âmes.

Sa réputation de science et de vertu lui mérita d’être associé au cardinal Pierre de Lune dans sa légation auprès du roi de France Charles VI.

Lorsque ce prélat devint pape d’Avignon, sous le nom de Benoît XIII, il appela Vincent auprès de lui et le fit maître du sacré palais.

Affligé du schisme qui désolait l’Église, notre saint engagea Benoît à y mettre fin ; mais n’ayant pu obtenir cet heureux résultat, il renonça à sa position et au cardinalat qui lui était offert, et se retira dans un couvent de son ordre.

Il retourna peu après en Espagne, dont il évangélisa toutes les provinces à l’exception de la Gallice.

Il convertit un grand nombre de pécheurs, de juifs, de mahométans, d’hérétiques et de schismatiques.

Étant rentré en France, il prêcha en Provence, en Languedoc, en Dauphiné, en Flandre, en Picardie, en Gascogne, en Poitou, en Auvergne, dans le Berry et la Bretagne.

Ceux qui l’entendaient, disent ses historiens, tombaient souvent en pâmoison : il était quelquefois obligé de s’arrêter afin que l’assemblée pût donner un libre cours à ses gémissements et à ses larmes.

Malgré ses voyages et ses travaux, il vivait d’une manière fort austère.

Il jeûnait tous les jours, le dimanche excepté, couchait sur la paille ou sur des sarments.

Le mercredi et le vendredi, il ne prenait que du pain et de l’eau pour nourriture.

La France et l’Espagne ne furent pas les seuls théâtres de son zèle : il évangélisa aussi le Piémont, la Toscane, la Lombardie, la ville de Gênes, et partout il fit fleurir les vertus chrétiennes et rétablit la paix et le bon ordre.

Vincent eut, dans tous les royaumes qu’il parcourut, la confiance des rois et des grands, mais il prit toujours plus de plaisir à instruire les ignorants et les pauvres qu’à prêcher à la cour.

Cependant la paix de l’Église le préoccupait sans cesse.

Il vint à bout de détacher Ferdinand d’Aragon du parti de Benoît XIII, et persuada aux Espagnols qu’ils devaient entrer dans les vues du roi, qui ne se proposait que la paix de l’Église.

Les pères du concile de Constance le consultèrent et envoyèrent vers lui le cardinal Hannibaldi à cet effet.

Il jouit aussi de l’estime du savant et pieux Gerson.

Enfin il mourut à Vannes, sous le poids de ses travaux apostoliques, le 5 avril 1419.

Calixte III le canonisa en 1455.

PRATIQUES. — Quels que soient les mérites et les honneurs qu’on nous rendre, soyons humble et rapportons tout à DIEU, principe de tout bien.

PRIÈRE. — Seigneur, embrasez nos cœurs de zèle et d’amour pour votre Église, et faites-nous concourir, selon l’étendue de nos moyens, à sa prospérité, à son indépendance et à son unité.

A.I.

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