-5 avril –
SAINT VINCENT FERRIER ( XVe SIÈCLE ).
Saint Vincent
Ferrier naquit à Valence en Espagne, le 23 janvier 1357.
Dès son enfance il
montra une tendre dévotion envers Jésus souffrant et envers la Sainte Vierge.
Il aimait aussi
beaucoup les pauvres, qu’il regardait comme les membres souffrants de Jésus-Christ.
Après avoir suivi
avec des succès surprenants ses cours de philosophie et de théologie, il prit l’habit
chez les Dominicains de Valence, et devint un religieux consommé dans les voies
de la perfection et dans les sciences sacrées.
Il annonça la
parole de DIEU avec des résultats prodigieux pour le salut des âmes.
Sa réputation de
science et de vertu lui mérita d’être associé au cardinal Pierre de Lune dans
sa légation auprès du roi de France Charles VI.
Lorsque ce prélat
devint pape d’Avignon, sous le nom de Benoît XIII, il appela Vincent auprès de
lui et le fit maître du sacré palais.
Affligé du schisme
qui désolait l’Église, notre saint engagea Benoît à y mettre fin ; mais n’ayant
pu obtenir cet heureux résultat, il renonça à sa position et au cardinalat qui
lui était offert, et se retira dans un couvent de son ordre.
Il retourna peu
après en Espagne, dont il évangélisa toutes les provinces à l’exception de la
Gallice.
Il convertit un
grand nombre de pécheurs, de juifs, de mahométans, d’hérétiques et de
schismatiques.
Étant rentré en
France, il prêcha en Provence, en Languedoc, en Dauphiné, en Flandre, en
Picardie, en Gascogne, en Poitou, en Auvergne, dans le Berry et la Bretagne.
Ceux qui l’entendaient,
disent ses historiens, tombaient souvent en pâmoison : il était
quelquefois obligé de s’arrêter afin que l’assemblée pût donner un libre cours
à ses gémissements et à ses larmes.
Malgré ses voyages
et ses travaux, il vivait d’une manière fort austère.
Il jeûnait tous les
jours, le dimanche excepté, couchait sur la paille ou sur des sarments.
Le mercredi et le
vendredi, il ne prenait que du pain et de l’eau pour nourriture.
La France et l’Espagne
ne furent pas les seuls théâtres de son zèle : il évangélisa aussi le
Piémont, la Toscane, la Lombardie, la ville de Gênes, et partout il fit fleurir
les vertus chrétiennes et rétablit la paix et le bon ordre.
Vincent eut, dans
tous les royaumes qu’il parcourut, la confiance des rois et des grands, mais il
prit toujours plus de plaisir à instruire les ignorants et les pauvres qu’à
prêcher à la cour.
Cependant la paix
de l’Église le préoccupait sans cesse.
Il vint à bout de
détacher Ferdinand d’Aragon du parti de Benoît XIII, et persuada aux Espagnols
qu’ils devaient entrer dans les vues du roi, qui ne se proposait que la paix de
l’Église.
Les pères du
concile de Constance le consultèrent et envoyèrent vers lui le cardinal
Hannibaldi à cet effet.
Il jouit aussi de l’estime
du savant et pieux Gerson.
Enfin il mourut à
Vannes, sous le poids de ses travaux apostoliques, le 5 avril 1419.
Calixte III le
canonisa en 1455.
PRATIQUES. — Quels que soient les mérites et les honneurs
qu’on nous rendre, soyons humble et rapportons tout à DIEU, principe de tout
bien.
PRIÈRE. — Seigneur, embrasez nos cœurs de zèle et d’amour
pour votre Église, et faites-nous concourir, selon l’étendue de nos moyens, à
sa prospérité, à son indépendance et à son unité.
A.I.
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