19 avril
SAINT LÉON IX,
PAPE ( XIe SIÈCLE ).
Brunon, qui, devenu
pape, prit le nom de Léon IX, était de l’illustre maison d’Aspug, en Alsace.
Il naquit au
château de Dabo, l’un de ceux qui appartenaient au comte Hugues IV, son père.
Son éducation fut
confiée à Bertholet, évêque de Toul, qui le nomma chanoine de sa cathédrale dès
que le cours de ses études littéraires fut terminé.
Brunon sut allier,
dans cette dignité, la conduite sage et habile des affaires aux exercices de la
piété chrétienne.
Aussi fut-il
choisi, à la mort de Bertholet, pour le remplacer sur le siège de Toul.
Évêque, il
travailla à la réforme du clergé et des moines de son diocèse, et à celle de l’office
divin, introduisit une musique plus majestueuse dans les églises, et donna l’exemple
de toutes les vertus sacerdotales.
À la mort du pape
Damase, il fut élu, malgré ses réclamations et ses larmes, pour lui succéder.
Arrivé à Rome, il
commença par extirper la simonie et abolir les mariages incestueux, alors
fréquents parmi la noblesse.
Il vint à Reims en
1050 et y présida un concile ; il en présida un autre à Mayence, consacra
plusieurs églises en Alsace, et prêcha la
trêve de DIEU aux seigneurs de cette contrée.
De retour à Rome,
il condamna les erreurs de Bérenger sur
l’Eucharistie.
C’est aussi sous
son pontificat que se consomma le schisme des Grecs :
célébrer avec du
pain azyme,
jeûner les samedis
du Carême,
ne pas s’abstenir
de manger du sang,
omettre en Carême
le chant de l’Alleluia,
tels furent les
griefs reproches aux Latins par Michel Cerularius, patriarche de Constantinople :
griefs très insuffisants, on le voit, pour se séparer de l’Église.
C’est pourquoi
saint Léon écrivit et envoya un cardinal à Constantinople pour empêcher la
séparation ; mais que peuvent les meilleures raisons contre un parti-pris ?
La mission du
cardinal n’eut aucun succès, et les Grecs rompirent l’unité de l’Église.
Ce saint pape eut
aussi la douleur de voir l’Italie envahie et dévastée par les Normands.
Il fut même fait
prisonnier : bientôt, étant tombé gravement malade, il employa ses
derniers moments à donner à son clergé les instructions les plus touchantes.
S’étant fait
transporter à l’église de Saint-Pierre, il s’entretint de la résurrection sur
le bord de son tombeau, reçut le saint Viatique et s’endormit dans le Seigneur
le 19 avril 1054. Il opéra des miracles de son vivant et après sa mort.
PRATIQUES. — Les erreurs de Bérenger contre la sainte
Eucharistie et la transsubstantiation doivent nous porter à un plus grand amour
pour Jésus-Christ dans le Saint-Sacrement de l’Autel.
Faisons souvent des
actes de foi, d’adoration et d’amour à ce divin Sauveur dans nos saints
Tabernacles, et nourrissons-nous de sa chair sacrée.
PRIÈRE. — Donnez, ô Jésus, des pasteurs zélés et saints à
votre Église afin qu’ils défendent vos vérités contre l’erreur, et qu’ils
édifient par leurs vertus.
A.I.
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