1er avril
SAINT HUGUES,
ÉVÊQUE DE GRENOBLE
( XIe ET XIIe SIÈCLES ).
Hugues naquit à
Châteauneuf en Dauphiné, en 1035.
Il eut pour père un
brave et religieux officier, qui alla finir sa carrière à la Grande-Chartreuse,
sous la conduite de saint Bruno et de ses successeurs.
Sa mère était aussi
une fervente chrétienne.
Formé par de tels
parents, Hugues fut, tout jeune encore, un enfant de bénédiction.
Il entra plus tard
dans l’état ecclésiastique, fut honoré de la confiance du cardinal légat,
archevêque de Lyon, et désigné pour l’évêché de Grenoble par les Pères du
concile qui se tint à Avignon en 1080.
Effrayé d’abord par
la grandeur des devoirs de l’épiscopat, il refusa cette dignité ; mais le
légat et le concile lui ayant donné l’ordre d’accepter, il obéit.
Le diocèse de
Grenoble était, à cette époque, le théâtre d’une corruption effroyable ;
l’usure et la simonie y étaient communes ; les vertus et les devoirs du
christianisme entièrement négligées.
À la vue de ces
désordres, le saint évêque commença par intéresser le ciel en faveur de son
troupeau par de longues veilles, des jeûnes rigoureux et des prières
ferventes ;
puis s’étant mis à
l’œuvre, son ministère fut couronné d’heureux succès.
Cependant son
humilité le porta à envoyer sa démission au pape Grégoire VII et à se retirer à
l’abbaye de la Chaise-Dieu, en Auvergne.
Mais sur l’ordre du
pape, il retourna à son Église, où il travailla avec beaucoup de fruit à la
réforme des abus et au salut des âmes.
C’est sous son
épiscopat et par ses conseils que saint Bruno fonda la Grande-Chartreuse en
1084.
Les dernières
années de sa vie se passèrent dans les infirmités.
Malgré cela, il
voulut vendre ses chevaux afin de procurer plus de secours aux pauvres, qu’il
aimait et soulageait de tous ses moyens.
Sa charité éclata
surtout dans une famine ; il vendit même ses vases sacrés et ses ornements
épiscopaux.
Pendant les
douleurs de sa dernière maladie, on ne l’entendit jamais proférer une plainte,
et il ne cessait de prier.
Sa sainte mort
arriva le 1er avril 1132.
Il fut canonisé par
Innocent II dès 1134.
PRATIQUES. — Sachons nous dérober, de temps en temps, au
tumulte du monde et des affaires pour rentrer en nous-mêmes ; faisons-nous
une solitude au fond de notre cœur afin d’y nourrir l’esprit de foi, principe
unique des actions chrétiennes.
PRIÈRE. — Daignez, ô mon Dieu, répandre sur nous
l’abondance de vos grâces afin que le goût et l’esprit du monde ne viennent
jamais souiller nos âmes, et que nous conservions toujours vivant au fond du
cœur le désir de ne plaire qu’à vous.
A.I.
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