Thursday, 18 April 2013

-21 avril- SAINT ANSELME, ABBÉ DU BEC, ARCHEVÊQUE DE CANTORBÉRY ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE ( XIe ET XIIe SIÈCLE ).


21 avril
SAINT ANSELME,
ABBÉ DU BEC,
ARCHEVÊQUE DE CANTORBÉRY
ET DOCTEUR DE L’ÉGLISE
( XIe ET XIIe SIÈCLE ).

Saint Anselme fut l’un des grands hommes que les ducs de Normandie attirèrent en Angleterre, tandis qu’ils étaient maîtres de ce pays.
Il était de la ville d’Aoste en Piémont ; il avait pour père Gondulphe et pour mère Ermengarde, tous deux d’une famille noble et pieuse.
Très-jeune encore, Anselme montra un goût extraordinaire pour l’étude et pour la vertu.
Il désirait, dès l’âge de quinze ans, embrasser l’état monastique ; mais les passions du jeune âge l’entraînèrent bientôt dans les voies corrompues du siècle, et il ne fallut rien moins que le souvenir des leçons et des vertus de sa pieuse mère pour le ramener dans les sentiers de la piété.
Abandonnant ensuite biens et patrie, il se retira en Normandie, dans l’abbaye du bec, dont les savantes  leçons de Lanfranc, depuis archevêque de Cantorbéry, faisaient l’une des écoles les plus célèbres de l’Occident pour les lettres et la théologie.
Par les conseils de ce grand homme, il embrassa la règle de saint Benoît et fit profession dans cet ordre.
Il était alors âgé de vingt-sept ans ; Herluin était abbé du Bec.
Anselme fit des progrès si étonnants dans l’étude des lettres et dans la pratique des vertus religieuses, que sa réputation pénétra dans les royaumes voisins et attira un très-grand nombre de personnes à l’abbaye du Bec.
Les vertus qui brillèrent surtout chez lui furent :
l’humilité, qui le faisait s’estimer comme le dernier de ses frères ;
l’abstinence, qu’il exerça jusqu’à perdre le sens du goût ;
l’amour de la prière, qui lui faisait consacrer la nuit à la contemplation des perfections divines, après avoir passé le jour soit à donner des leçons, toujours si fréquentées, soit à répondre aux questions qu’on lui adressait
Il fut nommé prieur ; sa charité patiente et affectueuse sut apaiser les jalousies qui s’étaient élevées contre lui.
Sur ces entrefaites, l’abbé étant mort, notre saint fut élu en sa place, malgré ses réclamations.
Sa réputation de science et de sainteté ne fit que grandir avec sa position.
Aussi devint-il l’objet de la vénération des rois et des évêques, et de l’estime du saint pontife Grégoire VII, qui, bien qu’au plus fort alors de sa fameuse lutte contre l’empereur Henri IV, l’honora d’une lettre pleine de témoignages affectueux, et recommanda à ses prières l’Église catholique.
Anselme pleurait encore la mort de Lanfranc, arrivée cependant depuis cinq ans, et déplorait la situation de l’Église de Cantorbéry, dont Guillaume le Roux, successeur de Guillaume le Conquérant sur le trône d’Angleterre, laissait le siège vacant, afin d’en usurper les biens par une injustice criante, lorsqu’il fut appelé par les vœux unanimes du clergé, du peuple et du roi lui-même au gouvernement de cette Église.
Son humilité se refusait à cet honneur, mais, forcé de l’accepter, notre saint commença par invoquer les bénédictions de DIEU sur son épiscopat ; puis il se mit à l’œuvre.
Il s’appliquait à la réforme des moeurs, convoquait à cette fin des conciles, prêchait et écrivait ; mais le roi Guillaume le Roux vint tout à coup troubler son ministère, en renouvelant toutes ses injustes prétentions à l’endroit des revenus de l’Église.
Le saint archevêque lutta contre lui avec une fermeté invincible ; mais il fut exilé et ses biens furent confisqués.
Il se réfugia auprès du pape Urbain II, qui l’accueillit avec une extrême bienveillance.
Anselme pria alors le pape d’accepter sa démission ; mais le Pontife répondit
« qu’un homme courageux ne devait pas abandonner son poste au moment du danger. »
Cependant Urbain convoqua un concile à Bari, pour travailler à la réunion des Grecs, qui niaient que le Saint-Esprit procédât du Père et du Fils, et voulut qu’Anselme y assitât.
Celui-ci confondit l’erreur et réduisit les Grecs au silence.
Enfin Guillaume mourut ; Henri, son frère, lui succéda, et Anselme put rentrer en Angleterre ; mais il n’administra pas longtemps son Église.
Il tomba en effet dangereusement malade, et s’endormit dans le Seigneur le 21 avril 1109.
DIEU manifesta sa sainteté par des miracles.
Dans ses derniers moments, sa piété s’était nourrie du souvenir de la passion de Notre-Seigneur et de la dévotion à la Sainte Vierge.
Il laissa de nombreux écrits qui témoignent également de sa science surprenante et de son dévouement absolu à DIEU et à l’Église.
Aussi est-il compris parmi les docteurs de l’Église, en vertu d’un décret de Clément XI, daté de 1720.

PRATIQUES. — Faisons pénitence de nos péchés et n’abusons pas plus longtemps de la miséricorde divine.
Que l’espérance des biens éternels nous détache de ceux de la terre. En un mot, consacrons à la gloire de DIEU nos talents, nos travaux et notre vie.

PRIÈRE. — Vous nous avez faits pour vous, ô mon DIEU ! ne permettez donc pas que le monde et Satan nous possèdent plus longtemps. Nous vous en conjurons par la passion de Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre divin Fils.

A.I.

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