Wednesday, 3 April 2013

4 avril – SAINT ISIDORE DE SÉVILLE ( VI e ET VIIe SIÈCLES ).


4 avril –
SAINT ISIDORE DE SÉVILLE  ( VI e ET VIIe SIÈCLES ).

Isidore vit le jour à Carthagène en Espagne.
Sa famille compta autant de saints que de membres.
Son père, nommé Sévérien, homme de très-haute qualité, et sa mère Théodora étaient l’un et l’autre très-recommandables par leurs vertus, et il eut pour frères saint Léandre et saint Fulgence, archevêques, l’un de Séville et l’autre de Carthagène, et pour sœur sainte Florentine.
Notre saint reçut une éducation  des plus chrétiennes et une instruction des plus solides.
Aussi devint-il également versé dans les langues anciennes, dans les sciences humaines et dans les voies de DIEU.
Destiné à arrêter le torrent de barbarie et de férocité qui suivait les armes des Goths et qui inondait l’Espagne depuis le commencement du cinquième siècle, il déploya un zèle et une constance à toute épreuve à poursuivre ce but.
Les Goths et les Visigoths étaient infectés de l’hérésie arienne ; Isidore s’unit à son frère Léandre pour travailler à leur conversion, et il eut beaucoup de part à la victoire que la vérité remporta alors sur l’erreur.
Saint Léandre étant mort, il fut élu pour lui succéder sur le siège de Séville.
Son humilité aurait voulu décliner cet honneur ; mais les instances de Récarède, qui fut le premier roi catholique des Goths, et les vœux unanimes du clergé et du peuple le déterminèrent à accepter.
Saint Grégoire le Grand, qui occupait alors la chaire de saint Pierre, lui donna le Pallium, et le nomma légat apostolique.
Sa patience, son humilité, sa charité, sa miséricorde et son zèle pour le rétablissement de la discipline ne connurent pas de bornes.
Il fut l’âme des conciles qui se tinrent en Espagne, de son temps, les présida et entre autres le quatrième de Tolède, le plus célèbre de tous.
Il fonda des monastères et des collèges pour les bonnes études.
Sa charité fut si grande qu’on voyait venir chez lui une foule de pauvres depuis le matin jusqu’au soir, et son ardeur pour la vérité si soutenue qu’il écrivit une infinité d’ouvrages pour sa défense.
Son savoir était si vaste et si solide que saint Léon, quatrième du nom, dans une lettre aux évêques de la Grande-Bretagne, recommande d’observer les décisions d’Isidore à l’égal de celles de saint Jérôme et de saint Augustin.
On trouve même plusieurs passages de ses écrits insérés parmi les canons de l’Église.
Enfin, sentant sa fin approcher, il pria deux évêques de se rendre avec lui à l’église, se fit couvrir par eux d’un cilice et mettre de la cendre sur la tête, et reçut la sainte Eucharistie, après avoir demandé pardon de ses péchés à haute voix, exhorté le peuple à la pénitence et fait distribuer aux pauvres tout ce qui lui restait.
Il rentra ensuite chez lui, où il mourut le 4 avril 636, après environ quarante années d’épiscopat.
Seize ans s’étaient à peine écoulés depuis sa mort, qu’il fut proclamé, dans un concile de Tolède composé de cinquante-deux évêques, la plus éclatante lumière de l’Église dans le VIIe siècle.
Un grand nombre de miracles illustrèrent son tombeau.
PRATIQUES. — Apprenons de saint Isidore à étudier en chrétiens ; rapportons à DIEU et à la religion les connaissances mêmes qui semblent n’avoir pour objet que la curiosité de l’esprit. Interdisons-nous toute lecture contraire aux mœurs ou à la foi.
PRIÈRE. — Seigneur, rendez les lèvres de vos prêtres dépositaires de la science, afin qu’elles guident plus sûrement nos âmes dans les sentiers de la vérité et de la vertu.

A.I.

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