4 avril –
SAINT ISIDORE DE SÉVILLE
( VI e ET VIIe SIÈCLES
).
Isidore vit le jour
à Carthagène en Espagne.
Sa famille compta
autant de saints que de membres.
Son père, nommé
Sévérien, homme de très-haute qualité, et sa mère Théodora étaient l’un et l’autre
très-recommandables par leurs vertus, et il eut pour frères saint Léandre et
saint Fulgence, archevêques, l’un de Séville et l’autre de Carthagène, et pour sœur
sainte Florentine.
Notre saint reçut
une éducation des plus chrétiennes et une instruction des plus solides.
Aussi devint-il
également versé dans les langues anciennes, dans les sciences humaines et dans
les voies de DIEU.
Destiné à arrêter
le torrent de barbarie et de férocité qui suivait les armes des Goths et qui
inondait l’Espagne depuis le commencement du cinquième siècle, il déploya un
zèle et une constance à toute épreuve à poursuivre ce but.
Les Goths et les
Visigoths étaient infectés de l’hérésie arienne ; Isidore s’unit à son
frère Léandre pour travailler à leur conversion, et il eut beaucoup de part à
la victoire que la vérité remporta alors sur l’erreur.
Saint Léandre étant
mort, il fut élu pour lui succéder sur le siège de Séville.
Son humilité aurait
voulu décliner cet honneur ; mais les instances de Récarède, qui fut le
premier roi catholique des Goths, et les vœux unanimes du clergé et du peuple
le déterminèrent à accepter.
Saint Grégoire le
Grand, qui occupait alors la chaire de saint Pierre, lui donna le Pallium, et
le nomma légat apostolique.
Sa patience, son
humilité, sa charité, sa miséricorde et son zèle pour le rétablissement de la
discipline ne connurent pas de bornes.
Il fut l’âme des
conciles qui se tinrent en Espagne, de son temps, les présida et entre autres
le quatrième de Tolède, le plus célèbre de tous.
Il fonda des
monastères et des collèges pour les bonnes études.
Sa charité fut si
grande qu’on voyait venir chez lui une foule de pauvres depuis le matin jusqu’au
soir, et son ardeur pour la vérité si soutenue qu’il écrivit une infinité d’ouvrages
pour sa défense.
Son savoir était si
vaste et si solide que saint Léon, quatrième du nom, dans une lettre aux
évêques de la Grande-Bretagne, recommande d’observer les décisions d’Isidore à
l’égal de celles de saint Jérôme et de saint Augustin.
On trouve même
plusieurs passages de ses écrits insérés parmi les canons de l’Église.
Enfin, sentant sa
fin approcher, il pria deux évêques de se rendre avec lui à l’église, se fit
couvrir par eux d’un cilice et mettre de la cendre sur la tête, et reçut la
sainte Eucharistie, après avoir demandé pardon de ses péchés à haute voix,
exhorté le peuple à la pénitence et fait distribuer aux pauvres tout ce qui lui
restait.
Il rentra ensuite
chez lui, où il mourut le 4 avril 636, après environ quarante années d’épiscopat.
Seize ans s’étaient
à peine écoulés depuis sa mort, qu’il fut proclamé, dans un concile de Tolède
composé de cinquante-deux évêques, la plus éclatante lumière de l’Église dans
le VIIe siècle.
Un grand nombre de
miracles illustrèrent son tombeau.
PRATIQUES. — Apprenons de saint Isidore à étudier en
chrétiens ; rapportons à DIEU et à la religion les connaissances mêmes qui
semblent n’avoir pour objet que la curiosité de l’esprit. Interdisons-nous
toute lecture contraire aux mœurs ou à la foi.
PRIÈRE. — Seigneur, rendez les lèvres de vos prêtres
dépositaires de la science, afin qu’elles guident plus sûrement nos âmes dans
les sentiers de la vérité et de la vertu.
A.I.
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