Tuesday, 8 October 2013

9 octobre SAINT DENIS, ÉVÊQUE DE PARIS, ET SES COMPAGNONS MARTYRS ( IIIe SIÈCLE ).

9 octobre
SAINT DENIS, ÉVÊQUE DE PARIS, ET SES COMPAGNONS  MARTYRS (  IIIe SIÈCLE ).
La religion chrétienne fut prêchée dans une partie des Gaules par saint Luc et par saint Crescent, disciples de saint Paul. Des églises florissantes furent fondées à Marseille, à Lyon et à Vienne  par des prédicateurs grecs ou asiatiques qui avaient reçu leur mission du siège apostolique de Rome. Saint Denis, un des missionnaires s’avança dans les Gaules plus avant que les autres et vint à Paris avec le prêtre Rustique et le diacre Éleuthère et plusieurs autres saints ministres qui voulaient être associés à ses travaux pour avoir part à sa récompense.
La ville de Paris était resserrée alors dans l’île, qu’on nomme aujourd’hui la Cité. Saint Denis avait déjà beaucoup souffert lorsqu’il y arriva, car ayant traversé des pays idolâtres, il avait prêché la foi dans presque tous les lieux où il avait passé, et les païens, amateurs de leurs superstitions, l’avaient souvent maltraité. Mais DIEU lui avait préparé à Paris la couronne du martyre. Cette ville, plus attachée que les autres à ses superstitions, souffrit d’abord impatiemment l’ardeur de son zèle, en persécutant avec chaleur  celui qui voulait qu’on renonçât à leur culte. Mais la vertu que DIEU donnait à ses prédications produisit bientôt un grand nombre de conversions. On voyait chaque jour la croix du Sauveur arborée en quelque nouveau lieu, et quelques idoles renversées. Saint Denis fit connaître au peuple, qui semblait le regarder comme un DIEU, qu’il n’était lui-même que le ministre du DIEU qui l’avait envoyé vers eux et par qui il opérait toutes ces merveilles; il les conduisit à adorer par la foi ce DIEU invisible aux sens, mais rendu visible par les effets de sa toute-puissance.
Tant de conversions allumèrent la fureur de ceux qui demeurèrent dans l’aveuglement. Ce qui les irrita davantage, c’est que ce saint Apôtre, voyant croître le nombre des fidèles, bâtit une église pour les réunir et pour prier en commun, et qu’il établit un clergé, pour partager avec lui les fonctions du ministère. À cette vue les idolâtres, et surtout les prêtres des faux dieux, s’armèrent contre le Seigneur et son Christ. Il s’éleva une persécution violente contre l’Église. On se saisit de saint Denis et de ses deux plus fidèles compagnons, Rustique et Éleuthère. Ils se réjouirent de pouvoir donner leur vie pour la vérité qu’ils avaient prêchée, et demandèrent à DIEU, au nom de qui ils avaient parlé, qu’Il les assistât dans les tourments, et qu’il leur donnât la patience chrétienne. Ils furent exaucés: ils confessèrent tous trois courageusement la foi qu’ils avaient prêchée; et après avoir été éprouvés  par les fouets et par divers autres tourments, le juge leur fit trancher la tête. On croit que ce fut sur la fin du IIIe siècle. Les païens avaient dessein de jeter leurs corps dans la rivière; mais une dame nommée Catulle trouva le moyen de les enlever et de les cacher dans une terre prête à être ensemencée. Après la persécution, les  chrétiens y bâtirent une église. On croit que c’est dans le même lieu que le roi Dagobert fit bâtir, au commencement du VIIe siècle, la célèbre abbaye de Saint-Denis, où sont portés les corps des Rois et des princes et princesses de la famille royale.
PRATIQUES. — 1. Qu’il est aisé de perdre la foi ! Craignons, puisque nous en profitons si peu.
2. Que la fête de nos Apôtres et de nos pères renouvelle en nous le désir de profiter de leurs saintes instructions, et de vivre conformément au saint Évangile qu’ils nous ont annoncé.
PRIÈRE. — Grâces vous soient rendues, ô mon DIEU, pour le don précieux de la foi que vous nous avez accordé; mais faites-nous faire ce que nous croyons.

A.I. 

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