19 octobre SAINT PIERRE D’ALCANTARA, FRANCISCAIN ( XVIe SIÈCLE ).

19 octobre

SAINT PIERRE D’ALCANTARA, FRANCISCAIN  ( XVIe SIÈCLE ).

Cet héroïque saint naquit à Alcantara, en Espagne, en 1499. Il sut allier d’abord l’innocence à l’amour de l’étude. À l’université de Salamanque, où il fut ensuite envoyé pour étudier le droit canonique, il partagea son temps entre l’étude, la prière et le service des pauvres dans les hôpitaux. Dès l’âge de seize ans, tous ses cours de philosophie et de droit étant achevés, il entra au noviciat des frères Mineurs de saint François. On eût dit déjà un religieux consommé, tant ses progrès dans la vertu étaient surprenants. Il exerça  surtout des austérités incroyables sur lui-même. Ordonné prêtre en 1524, il fut chargé d’annoncer la parole de DIEU, et opéra des conversions innombrables. Après avoir été tour à tour prieur, provincial et maître des novices, il médita et exécuta une réforme de son ordre, laquelle fut appelée de son nom Étroite observance de saint Pierre d’Alcantara. Ce fut à Pédroso, et en l’année 1555, qu’il fonda son premier monastère réformé, avec l’autorisation du pape Jules II; bientôt après, il en compta un grand nombre. Le pape Paul IV, par une bulle spéciale, les affranchit de la juridiction des Franciscains conventuels et les soumit au général des Observantins. Sainte Thérèse méditait en même temps une réforme dans l’ordre des Carmes; elle ne trouvait qu’opposition autour d’elle, lorsqu’elle eut le bonheur de voir à Avila saint Pierre d’Alcantara faisant la visite de son Ordre. Ce saint l’exhorta fortement à poursuivre son projet de réforme, et à l’établir sur la pauvreté. Il poursuivit ensuite la visite des maisons de l’étroite observance jusqu’à ce qu’il tombât dangereusement malade. Sentant que sa fin était proche, il se fit porter au couvent d’Arenas, demanda à ses frères les sacrements de l’Église, les exhorta à persévérer dans l’amour et les vertus de leur état, et expira le 19 octobre 1562, à l’âge de 63 ans. Sainte Thérèse assura qu’il lui apparut plusieurs fois après sa mort. Le Pape Grégoire XV le béatifia en 1622, et Clément IX le canonisa en 1669.

PRATIQUES. — L’humilité, la prière, la pénitence: ce sont les moyens employés par les saints pour arriver à l’éternité bienheureuse. Ces moyens ne sont pas de simples conseils, mais d’une absolue nécessité. Il n’y a que la mise en pratique qui peut varier selon les états. Quant à la pratique elle-même, il ne saurait y avoir de dispense. Réglons-la de concert avec un directeur éclairé.

PRIÈRE. — Seigneur, vous avez dit autrefois à votre Père: Conservez ceux que vous m’avez donnés. Daignez enflammer le zèle de vos ministres pour qu’ils coopèrent avec fruit à la conversion et à la conservation des âmes que vous avez créées et qui vous appartiennent.

A.I.