14 octobre
SAINT CALIXTE, PAPE ET MARTYR (
IIIe SIÈCLE ).
Saint Calixte était
romain de naissance. Il gouverna l’Église de DIEU sous le règne de Héliogabale.
Ce prince, que ses vices et ses crimes ont rendu l’exécration du genre humain,
périt de mort violente sans avoir, toutefois, persécuté les chrétiens. Les principaux actes du pontificat de
Calixte furent l’institution des Quatre-Temps avec obligation de jeûne, l’édification
de la basilique de Sainte-Marie in Transtevere,
l’agrandissement du cimetière qui porte son nom et dans lequel on enterra
un grand nombre de martyrs. Les plus
anciens martyrologes ( 1 )
( 1 ) Voir ceux de Bède, d’Adon, d’Usuard, et celui du cardinal Ottoboni.
nous apprennent qu’un saint et zélé prêtre, nommé Calépode,
attaché au service de l’Église romaine, ayant été martyrisé et jeté ensuite
dans le Tibre, saint Callixte le fit rechercher avec soin et lui fit donner la
sépulture. Il convertit à
Jésus-Christ un grand nombre de sénateurs et de personnages consulaires, qui
donnèrent ensuite leur vie pour soutenir
leur foi. Son tour arriva de rendre aussi témoignage à Jésus-Christ. Il fut
saisi et mis en prison; là, il trouva un soldat, nommé Privat, dangereusement
malade: Callixte l’instruisit des mystères de la religion, et le voyant bien
disposé, le baptisa. À peine le baptême lui eut-il été administré, que Privat
recouvra la santé. Cet heureux soldat ne tarda pas à souffrir le martyre pour Jésus-Christ, son maître.
Cependant saint
Callixte demeura cinq jours en prison sans qu’on lui donnât aucune nourriture; bien plus ses gardiens y ajoutaient toutes
sortes de mauvais traitements et lui faisaient endurer chaque jour une cruelle
bastonnade. Enfin, il fut traîné par la populace et jeté dans un puits, et
expira, sous les pierres et les décombres dont on l’accabla, le 12 octobre 222.
Son corps, retiré de ce lieu par de pieux fidèles, fut d’abord
enterré dans le cimetière de Calépode et à côté de celui de ce saint martyr, le 14 octobre;
mais il fut plus tard transféré dans l’église de Sainte-Marie, au delà du Tibre, qu’il avait lui-même fait
construire. C’est là qu’on l’honore encore aujourd’hui.
PRATIQUES. — Nous qui trouvons tout difficile, quand il s’agit
du service de DIEU, méditons sur le courage de ces saints martyrs; rougissons
de notre lâcheté, prions DIEU de venir en aide à notre faiblesse, et mettons sans
retard la main à l’œuvre de notre salut.
PRIÈRE. — Faites, Seigneur, que vos prêtres ne respirent
que votre gloire et l’agrandissement de votre royaume, afin que le nombre de
vos élus s’accroisse chaque jour, et que celui des méchants diminue.
A.I.
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