17 octobre
SAINTE HEDWIGE, DUCHESSE DE POLOGNE ( XIIIe SIÈCLE ).
Hedwige eut pour
père Berthold III d’Audech, marquis de Mérau, comte de Tyrol, prince ou duc de
Corinthie et d’Istrie, et pour mère Agnès, fille du comte de Rotlech. Elle fut
formée de bonne heure à la vertu, autant par les exemples que par les leçons de
sa pieuse mère, et placée fort jeune dans le monastère de Lutsingen, en
Franconie. On l’en retira à l’âge de douze ans pour la marier à Henri, duc de
Silésie, et plus tard duc de Pologne. Elle consentit à ce mariage par
obéissance pour ses parents. Sa fidélité à remplir ses différents devoirs la
rendit semblable à la femme forte dont parle l’Écriture et qu’il faudrait aller
chercher aux extrémités de la terre. Toutes ses pensées et toutes ses actions n’avaient
pour but que la gloire de DIEU, sa sanctification et celle de sa famille. Elle
eut six enfants, trois garçons et trois filles, et s’engagea ensuite par vœu,
avec son mari, à garder une continence continuelle. Quoique au faîte des
grandeurs, ses austérités égalaient celles des anachorètes. Elle avait toujours
auprès d’elle treize pauvres qu’elle nourrissait en l’honneur de Jésus-Christ
et des Apôtres. Elle les servait elle-même à table, souvent même à genoux,
avant de prendre ses repas. Elle lavait et baisait les ulcères des lépreux, et
employait tous ses revenus à secourir les malheureux. Elle portait un rude cilice,
jeûnait tous les jours, excepté les dimanches et les fêtes; et les mercredis et
vendredis de chaque semaine, elle ne prenait que du pain et de l’eau. Malgré
une santé très-délicate, elle passa quarante ans sans manger ni viande ni
poisson; quelque rigoureuse que fût la saison, elle allait à l’église nu-pieds
et on aurait pu parfois la suivre à la
trace de son sang; elle passait presque la nuit entière en prières et prenait
sur la terre nue le peu de repos qu’elle accordait à la nature. Elle était dans
une union continuelle avec DIEU, et éprouvait souvent des ravissements; et sa
ferveur redoublait aux approches de la communion.
Le duc de Pologne,
frappé des exemples de vertu qu’il voyait dans son épouse, devint son
imitateur. Il avait la modestie et le recueillement d’un religieux, était le
père de son peuple, le protecteur des pauvres, le dispensateur de la justice,
et mettait ses soins à faire fleurir la piété dans ses États. Il mourut saintement en 1238. La sainte
duchesse se résigna à la volonté de DIEU, et la foi en elle triompha des
sentiments de la nature. Elle entra alors chez les religieuses cisterciennes
de Trébnitz, et vécut sous la conduite de sa fille Gertrude, abbesse de la
maison; elle fut l’admiration et le modèle de cette sainte communauté, par sa
mortification, son humilité, son obéissance exacte, et son amour pour la
prière.
Tant de vertus
furent récompensées par le don des miracles et par celui de prophétie. Enfin,
se voyant attaquée d’une maladie mortelle, elle voulut recevoir l’extrême-onction
avant qu’on ne la crût en danger, et médita jusqu’à son dernier soupir sur la
passion de Jésus-Christ. DIEU l’appela à
lui le 15 octobre 1243. ELLE fut canonisée par Clément IX en 1266, et sa fête a été fixée au 17 octobre.
PRATIQUES. — DIEU
est le maître de la vie et de la mort; résignons-nous à sa volonté, et ne murmurons plus quand il nous envoie des
pestes et des épreuves.
PRIÈRES. — Pénétrez
nos esprits, Seigneur, du néant des grandeurs de ce monde, et faites-nous
aimer l’humilité.
A.I.
Attention, j'avais écrit a tort 'DIEU l'appela a lui en 1266'.
Attention, j'avais écrit a tort 'DIEU l'appela a lui en 1266'.
No comments:
Post a Comment