Wednesday, 16 October 2013

17 octobre SAINTE HEDWIGE, DUCHESSE DE POLOGNE ( XIIIe SIÈCLE ).

17 octobre
SAINTE HEDWIGE, DUCHESSE DE POLOGNE ( XIIIe SIÈCLE ).
Hedwige eut pour père Berthold III d’Audech, marquis de Mérau, comte de Tyrol, prince ou duc de Corinthie et d’Istrie, et pour mère Agnès, fille du comte de Rotlech. Elle fut formée de bonne heure à la vertu, autant par les exemples que par les leçons de sa pieuse mère, et placée fort jeune dans le monastère de Lutsingen, en Franconie. On l’en retira à l’âge de douze ans pour la marier à Henri, duc de Silésie, et plus tard duc de Pologne. Elle consentit à ce mariage par obéissance pour ses parents. Sa fidélité à remplir ses différents devoirs la rendit semblable à la femme forte dont parle l’Écriture et qu’il faudrait aller chercher aux extrémités de la terre. Toutes ses pensées et toutes ses actions n’avaient pour but que la gloire de DIEU, sa sanctification et celle de sa famille. Elle eut six enfants, trois garçons et trois filles, et s’engagea ensuite par vœu, avec son mari, à garder une continence continuelle. Quoique au faîte des grandeurs, ses austérités égalaient celles des anachorètes. Elle avait toujours auprès d’elle treize pauvres qu’elle nourrissait en l’honneur de Jésus-Christ et des Apôtres. Elle les servait elle-même à table, souvent même à genoux, avant de prendre ses repas. Elle lavait et baisait les ulcères des lépreux, et employait tous ses revenus à secourir les malheureux. Elle portait un rude cilice, jeûnait tous les jours, excepté les dimanches et les fêtes; et les mercredis et vendredis de chaque semaine, elle ne prenait que du pain et de l’eau. Malgré une santé très-délicate, elle passa quarante ans sans manger ni viande ni poisson; quelque rigoureuse que fût la saison, elle allait à l’église nu-pieds et on aurait  pu parfois la suivre à la trace de son sang; elle passait presque la nuit entière en prières et prenait sur la terre nue le peu de repos qu’elle accordait à la nature. Elle était dans une union continuelle avec DIEU, et éprouvait souvent des ravissements; et sa ferveur redoublait aux approches de la communion.
Le duc de Pologne, frappé des exemples de vertu qu’il voyait dans son épouse, devint son imitateur. Il avait la modestie et le recueillement d’un religieux, était le père de son peuple, le protecteur des pauvres, le dispensateur de la justice, et mettait ses soins à faire fleurir la piété dans ses États. Il mourut saintement en 1238. La sainte duchesse se résigna à la volonté de DIEU, et la foi en elle triompha des sentiments de la nature. Elle entra alors chez les religieuses cisterciennes de Trébnitz, et vécut sous la conduite de sa fille Gertrude, abbesse de la maison; elle fut l’admiration et le modèle de cette sainte communauté, par sa mortification, son humilité, son obéissance exacte, et son amour pour la prière.
Tant de vertus furent récompensées par le don des miracles et par celui de prophétie. Enfin, se voyant attaquée d’une maladie mortelle, elle voulut recevoir l’extrême-onction avant qu’on ne la crût en danger, et médita jusqu’à son dernier soupir sur la passion de  Jésus-Christ. DIEU l’appela à lui le 15 octobre 1243. ELLE fut canonisée par Clément IX en 1266, et sa fête a été fixée au 17 octobre.
PRATIQUES. — DIEU est le maître de la vie et de la mort; résignons-nous à sa volonté, et ne murmurons plus quand il nous envoie des pestes et des épreuves.
PRIÈRES. — Pénétrez nos esprits, Seigneur, du néant des grandeurs de ce monde, et faites-nous aimer l’humilité.
A.I.

Attention, j'avais écrit a tort 'DIEU l'appela a lui en 1266'.


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