22 octobre
SAINTE NUNILLON ET SAINTE
ALODIE, VIERGES ET MARTYRES EN
ESPAGNE ( IX e SIÈCLE ).
Pendant que les
Maures dominaient sur une partie considérable de l’Espagne, vinrent au monde
deux sœurs d’origine noble, sainte Nunillon et sainte Alodie. Elles eurent pour
père un mahométan et pour mère une dame chrétienne qui, devenue veuve, se remaria
à un autre mahométan. Nunillon et Alodie furent élevées dans la religion
chrétienne, mais eurent beaucoup à souffrir des brutalités de leur beau-père,
qui tenait un rang distingué dans la Castille. On voulut engager les deux
saintes dans le mariage, mais inutilement; elles avaient résolu de servir DIEU
dans la virginité. Elles obtinrent enfin la permission de se retirer chez une
tante, chrétienne pleine de ferveur, où elles eurent une entière liberté de
vaquer aux exercices de leur religion, qu’elles n’interrompaient qu’autant qu’elles
y étaient forcées par d’autres devoirs.
La ville où elles
vivaient, située près de Najare en Castille, près des frontières de la Navarre,
était soumise aux Sarrasins, lorsque Abdéramène II fit publier ses édits contre
les chrétiens. Nunillon et Alodie étaient trop connues par leur naissance, leur
ferveur et leur zèle, pour ne pas être arrêtées les premières. Elles furent
conduites devant le juge et montrèrent une constance inébranlable. On voulut
inutilement les intimider par des menaces, et les séduire par des caresses.
Tous les moyens
employés étant inutiles, on les livra à des femmes impies, dans l’espérance qu’elles
viendraient à bout de gagner ou de corrompre les deux vierges. Mais Jésus-Christ protégea ses épouses par
les lumières et les forces de sa grâce. Enfin les femmes, à la méchanceté
desquelles on les avait livrées, déclarèrent que rien n’était capable de les
faire renoncer au christianisme. On les
condamna donc à être décapitées dans la prison où elles avaient été enfermées.
La sentence fut exécutée le 22 octobre 851. On garde la plus grande partie de
leurs reliques dans l’abbaye de Saint-Sauveur de Lejer, en Navarre, et leur fête se célèbre en Aragon avec un
concours prodigieux de peuple.
PRATIQUES. ― Que répondrons-nous à DIEU lorsque, nous
montrant les deux vierges saintes dont nous venons de lire la vie, il nous
demandera si nous avons eu autant d’obstacles qu’elles à vaincre pour observer
notre religion, dont nous observons si peu les commandements ? Pensons-y,
lorsque nous en avons encore le temps.
PRIÈRE. ― Seigneur Jésus, notre DIEU et notre roi,
accordez-nous la grâce de vaincre notre lâcheté, et donnez-nous la ferveur dans
votre service.
A.I.
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