Thursday, 31 October 2013

30 octobre SAINT MARCEL, CENTURION, ET SAINT CASSIEN, MARTYRS ( IIIe SIÈCLE ).

30 octobre
SAINT MARCEL, CENTURION,  ET
SAINT CASSIEN, MARTYRS ( IIIe SIÈCLE ).
On célébra l’an 298, la naissance de l’empereur Maximien-Hercule, avec une pompe extraordinaire. Les sacrifices aux dieux de l’empire, firent une partie considérable de la fête. Marcel, centurion de la légion Trajane, alors en quartier dans la Mauritanie, eut horreur de ces superstitions impies; et pour n’y point participer, il quitta son baudrier
 [ baudrier :  bande de cuir ou d’étoffe portée en écharpe et qui soutient une arme, un tambour, un ceinturon. (  Larousse ) ]
à la tête de sa compagnie, et déclara à haute voix qu’il était soldat de Jésus-Christ, le roi éternel. Il jeta aussi ses armes, et la médaille de plomb, sur laquelle était gravée une vigne, et qui était la marque de son grade. On en instruisit Anastase Fortunat, préfet de la légion, qui fit emprisonner Marcel.
Après la fête, Anastase Fortunat, fit comparaître devant lui, le généreux centurion, pour lui demander l’explication de la conduite qu’il avait tenue. Le martyr lui répondit : « J’ai déjà déclaré que j’étais chrétien, et que je ne servirai jamais que Jésus-Christ, le Fils de DIEU. » Fortunat lui dit qu’il ne pouvait dissimuler cette témérité, et qu’il allait en avertir l’empereur et le césar Constance.
On envoya cependant Marcel sous bonne garde à Tanger, en Afrique, à Aurélien Agricolanus, vicaire du Préfet du prétoire.
[ vicaire : du latin ‘vicarius’ remplaçant.
préfet : ANTIQ. ROM. Haut fonctionnaire exerçant une charge dans l’armée ou dans l’administration.
prétoire :  ANTIQ. ROM. Emplacement du camp où se trouvait la tente du général.
ANTIQ. ROM. Palais du gouverneur, dans les provinces. ( Larousse ).]
Ce dernier lui demanda s’il avait fait ce qui était porté dans la lettre du juge. Marcel ayant tout avoué, fut condamné à mort, comme coupable de désertion et d’impiété, c’est-à-dire d’attachement au christianisme.
Il fut décapité le 30 octobre. Ses reliques furent transférées à Léon en Espagne, et elles se gardent dans la principale église de cette ville dont le saint est patron titulaire.
Cassien était greffier du tribunal, il refusa d’écrire la sentence prononcée contre le bienheureux Marcel, et jeta même par terre ses tablettes et ses registres. Agricolanus se levant de son siège avec fureur, lui demanda pourquoi il agissait de la sorte. « C’est, répondit Cassien, que la sentence que vous avez dictée est injuste. » On le mit en prison, et comme dans un second interrogatoire il confessa avec courage Jésus-Christ, il reçut aussi la couronne du maryre et fut décapité le 3 des Nones de décembre.
[ nones. ANTIQ. ROM. Septième jour de mars, mai, juillet et octobre, cinquième jour des autres mois  ( Larousse ).]   
PRATIQUES. ― Chrétiens, nous sommes soldats de Jésus-Christ. Le servons-nous comme notre unique maître et notre seul roi ? Renonçons au monde et à ses plaisirs, à Satan et à ses pompes.
PRIÈRE. ― Vous l’avex dit, ô Jésus, il est impossible de vous servir et de servir en même temps le monde. Ne permettez pas que nous soyons jamais assez malheureux pour renoncer à votre service ; rendez-nous, au contraire, vos fervents adorateurs et fidèles sujets.

A.I.

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