18 octobre
SAINT LUC, ÉVANGÉLISTE.
Saint Luc était
originaire d’Antioche en Syrie, et païen de religion, avant que DIEU lui eût
fait la grâce de l’éclairer des lumières de la foi. Il était médecin de
profession, et son habileté le faisait rechercher. Dès qu’il eut l’avantage
d’être converti au christianisme, il consacra ses talents et sa vie à la
religion sainte dans laquelle il était entré. Il s’attacha particulièrement à
saint Paul, et il fut le fidèle compagnon de ses voyages et de ses travaux. Il
passa avec lui de Troade en Macédoine, lors du premier voyage que cet apôtre
fit en Grèce, vers l’an 51, après sa séparation d’avec saint Barnabé, dont
saint Luc prit la place; et depuis ce temps-là il ne le quitta point. Ayant
demeuré quelque temps avec lui à Philippes en Macédoine et parcouru en sa
compagnie toutes les villes de la Grèce, où la moisson devenait de jour en jour
plus abondante, il eut la consolation de converser avec plusieurs des apôtres
et des disciples du Seigneur. Peu de temps après, c’est-à-dire vers l’an 53,
étant dans l’Achaïe, il fut inspiré par le Saint-Esprit d’écrire l’Évangile,
c’est-à-dire l’exposé des actions et de la doctrine de Jésus-Christ. Saint
Mathieu et saint Marc l’avaient déjà devancé dans une pareille entreprise; mais
ils avaient omis bien des faits, dont il était cependant utile de laisser la
connaissance aux fidèles; c’est ce qu’on trouve dans l’Évangile écrit par saint
Luc. Tout l’Église y reconnut la voix de l’Esprit-Saint qui l’avait dicté.
Environ dix ans
après, saint Luc écrivit un autre ouvrage qu’il intitula les Actes des Apôtres, parce qu’il renferme l’histoire des
principales actions des apôtres, et de ce qui s’est passé de plus merveilleux
et de plus édifiant dans la naissance de l’Église. Saint Luc l’écrivit sur ce
qu’il avait vu lui-même; et après l’Évangile qu’il publia, il ne pouvait
laisser à l’Église un ouvrage qui fût plus utile, et qui fût plus capable de
l’édifier: il nous y présente, dit saint Chrysostôme, l’accomplissement de
plusieurs prédictions importantes de Jésus-Christ, la descente du Saint-Esprit,
le changement étonnant qu’il a opéré dans le cœur et dans l’esprit des Apôtres.
On y voit le modèle de la perfection dans la vie des premiers fidèles, qui ne
faisaient qu’un cœur et qu’une âme par la charité qui les unissait, comme ils
ne faisaient qu’un corps de religion par la profession d’une même foi et la
pratique des mêmes vertus. Saint Chrysostôme ajoute que saint Luc a intitulé
cet ouvrage les Actes des Apôtres,
afin que nous y cherchions non les miracles qu’ils ont faits, et qu’il n’est
pas donné à tous de faire, mais leurs actions qu’il est commandé d’imiter. Il
mourut dans l’Achaïe; mais on ne sait si ce fut par le martyre.
PRATIQUES. — 1. Écoutons assidûment les saints Apôtres, et
ne suivons d’autres maximes que celles qu’ils ont enseignées. Les novateurs
ont-ils été comme eux instruits par Jésus-Christ ?
2. Le saint Évangile est
le titre qui nous assure le royaume des cieux; mais c’est à certaines
conditions: les observons-nous ? Négligerions-nous de même d’accomplir les
clauses d’un testament qui nous donnerait
un bien considérable ?
PRIÈRE. — Seigneur, écrivez votre saint Évangile dans nos
cœurs, afin que, par votre grâce, notre vie en soit une copie fidèle.
A.I.
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