Rappel du Post du 16 / 07 / 2011
SAINT HENRY II, EMPEREUR ( XIe SIÈCLE ).
Henry, surnommé le Pieux, fils d’Henry, duc de Bavière, hérita du titre de son père à l’âge de vingt-trois ans, et huit ans après, de la couronne de l’empereur Othon, son cousin, mort sans enfants. Les grandeurs humaines ne l’éblouirent point. Pénétré de l’étendue de ses devoirs, il priait, méditait la loi de DIEU, s’humiliait devant la Souveraine Majesté, s’efforçait de procurer sa gloire et l’exaltation de la sainte Église, d’entretenir la paix dans ses États, et de chercher en tout le bonheur de ses sujets. Il ne recula pas devant les guerres que la nécessité rendaient légitimes. C’est ainsi qu’il marcha deux fois contre Hardovin, seigneur lombard révolté contre lui, et le tailla en pièces. Il alla ensuite à Rome, où il fut couronné empereur des Romains par le pape Benoit VIII. Il confirma dans cette circonstance et renouvela les donations que ses prédécesseurs avaient faites au Saint-Siège, savoir : de la ville de Rome, de l’exarchat de Ravenne et de plusieurs autres domaines en Italie (1). À son retour de Rome par les Alpes, il visita le monastère du Mont-Cassin, où il tomba si dangereusement malade, qu’il ne dut la vie qu’à un miracle opéré par l’intercession de saint Benoît. Toutes les entreprises de notre saint étaient précédées par la prière. Plus d’une fois, au plus fort des diverses batailles qu’il livra, il vit, dit la légende sacrée, son ange gardien et les saints martyrs ses patrons, Laurent, George et Adrien, combattant pour lui au premier rang de ses armées. Ceci aurait eu lieu surtout dans le combat qu’il livra aux idolâtres qui habitaient la Pologne et l’Esclavonie, contre lesquels il remporta une victoire complète. Il unit ensuite ses efforts à ceux de saint Étienne, roi de Hongrie, pour amener les Hongrois à la connaissance de Jésus-Christ. Dans le détail de sa vie privée, il ne fut pas moins admirable que sur le champ de bataille et dans le maniement des affaires. Il captiva, par la mortification, tous ses penchants sous la loi du devoir. Les plaisirs, même innocents, lui paraissaient dangereux, parce qu’ils affaiblissaient la force de l’âme. Le procès de sa canonisation nous apprend qu’il conserva, dans le mariage, une continence perpétuelle, et qu’avant de mourir il remit Cunégonde, son épouse, à sa famille, en leur déclarant qu’elle était intacte comme il l’avait reçue. Cet exemple de vertu dispense de tout autre. Ajoutons seulement qu’il enrichit les églises dans l’intérêt de la magnificence du culte, et qu’il avait une tendre dévotion à la sainte Vierge et aux anges gardiens. Un instant il voulut renoncer au trône et se retirer dans l’abbaye de Saint-Vannes, à Verdun, mais de sages conseils le détournèrent de ce dessein. Il mourut enfin, le 14 juillet 1024. Eugène III le canonisa en 1152.
PRATIQUES. — Les saints ont rempli les devoirs de leur position et pratiqué les vertus de l’Évangile. Quant aux honneurs et aux biens de ce monde, ils en ont usé comme n’en usant pas. Ils les ont redoutés et ont désiré les abandonner. Avons-nous ces sentiments ?
PRIÈRE. — Sans vous, Seigneur, nous ne saurions être vainqueurs dans nos luttes contre la chair, le monde et le démon. Soutenez-nous de votre grâce toute puissante, et faites-nous remporter la palme de l’innocence.
(1) Le siège de Rome possédait de grands biens, même pendant les persécutions des premiers siècles, comme le prouvent les aumônes très-abondantes, immenses même, que faisaient alors les papes. Une fois la paix rendue à l’Église, les princes chrétiens accordèrent aux pontifes de très-amples possessions pour le service de l’Église. Ils eurent une juridiction très-étendue dans le sixième siècle ; ils avaient des juges criminels en Sicile, dans la Calabre, la Pouille, la Campanie, l’exarchat de Ravenne, la Dalmatie, l’Illyrie, la Sardaigne, la Corse, la Ligurie, etc. Ils avaient une très-grande part dans le gouvernement civil de Rome ; ils faisaient des traités de paix, empêchaient les guerres, repoussaient les ennemis, et défendaient les villes reprises sur eux. Pendant les troubles occasionnés par les ravages des Lombards, ce furent les papes qui veillèrent à la défense de l’Italie, abandonnée souvent par les Européens. C’est à la France qu’ils s’adressaient souvent alors. Pépin, accouru à leur secours, obligea Astolphe, roi des Lombards, à restituer aux papes ce qu’il leur avait enlevé ; lui ôta l’exarchat de Ravenne, dont il s’était emparé, et le restitua au Saint-Siège en 755. Charlemagne confirma cette restitution. Les peuples, heureux de leur affranchissement, saluèrent avec bonheur la liberté dont ils allaient jouir encore sous le gouvernement des pontifes romains. (Voir une dissertation italienne de l’abbé Cenni, sous le titre de : Examen des diplômes de saint Henri II, de Pépin, de Charlemagne et d’Othon.)
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