5 juillet –
SAINT PIERRE DE
LUXEMBOURG ( XIVe SIÈCLE ).
Issu des grandes
familles de Luxembourg et de Saint-Pol, Pierre naquit au château de Ligny, en
Lorraine. Il était proche parent de l’empereur Wenceslas, de Sigismond, roi de
Hongrie, et de Charles VI, roi de France. Privé de bonne heure de ses parents,
il fut élevé avec le plus grand soin par sa pieuse tante, la comtesse
douairière de Saint-Pol. Lorsqu’il eut atteint sa septième année, il promit à
DIEU de vivre dans une continence perpétuelle. Ceci étonnera moins, si nous
disons que, par un miracle de la grâce, on le voyait, dès avant cet âge, plein
de ferveur et d’assiduité à la prière, de zèle pour la mortification et
l’abstinence, et d’amour pour l’humilité. Envoyé à Paris, vers l’âge de dix ans,
il étudia avec succès les belles-lettres, la philosophie et le droit canonique.
Il interrompit quelque temps ses études pour aller servir d’otage pour son
frère auprès des Anglais, qui l’avaient fait prisonnier, en Flandre, dans une
bataille. Rendu à la liberté, il revint à Paris, où il se lia d’amitié avec
Philippe de Maizières, qui avait été chancelier des royaumes de Jérusalem et de
Chypre, et qui possédait à un haut degré l’esprit de prière et de pénitence.
Après avoir été successivement chanoine de Paris, archidiacre de Dreux et
édifié ces deux villes par ses exemples de sainteté, il fut nommé évêque de
Metz par Clément VII, résidant à Avignon. Ses éminentes vertus furent, aux yeux
du Pontife, un motif légitime de le dispenser du défaut d’âge. Il n’avait, en
effet, que quinze ans. Ce fut pour Pierre une raison de refuser cet honneur;
mais on lui dit qu’il offenserait DIEU s’il persistait dans son refus, et il
accepta par ce seul motif. Il fit son entrée à Metz, nu-pieds et monté sur un
âne, par esprit d’humilité. Pendant tout le temps de son séjour dans cette
ville, il ne cessa de répandre des aumônes et des bienfaits, même sur ses
ennemis; il pratiqua toutes les vertus d’un saint évêque, ne laissant à son
suffragant que l’exercice des fonctions sacrées, car il n’avait point reçu
lui-même le sacerdoce, à cause de son âge. Enfin Clément VII le créa cardinal
et le retint auprès de sa personne. Dans cette haute dignité, notre saint ne
diminua rien de sa simplicité et de ses austérités. Lorsque le Pontife lui eut
ordonné de ménager sa santé, il redoubla ses aumônes, conserva la frugalité de
sa table et la pauvreté dans ses habits. À sa mort, on ne lui trouva que vingt
sous et quelques vêtements usés. L’union la plus intime avec DIEU, le mépris du
monde et de soi-même, la charité envers tous les hommes, la patience dans les
souffrances; telles sont les vertus qui résument sa vie. Dans sa dernière
maladie, il convertit son frère, qui se donna tout entier à DIEU, à l’exemple
de Pierre, et qui, après avoir pris les ordres sacrés, fut élevé sur le siège
épiscopal de Cambrai. Pierre mourut le 2 juillet 1387, à peine âgé de dix-huit
ans, et avec l’Ordre du diaconat. Sa dalmatique se garde à Avignon, en l’église
paroissiale de Saint-Pierre. De nombreux miracles s’opèrent par son
intercession.
PRATIQUES. — Tout le monde n’a pas le bonheur d’être saint
dès l’enfance. Efforçons-nous du moins de le devenir, à tout âge, en pratiquant
l’humilité, la pénitence, la charité, la pauvreté et le mépris des vanités du
monde, à l’exemple de saint Pierre de Luxembourg.
PRIÈRE. — Ô DIEU, qui êtes admirable dans vos saints,
protégez l’innocence de l’enfance, afin que toutes les générations vous servent
avec fidélité.
A.I.
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