9 juillet
SAINT ÉPHREM, DOCTEUR DE L’ÉGLISE ( IVe SIÈCLE ). ( Rappel du Post du 09/07/2011 )
Éphrem naquit à
Nisibe en Mésopotamie, de parents pauvres, mais ennoblis par le sang des
martyrs de leur famille. Bien que consacré à DIEU dès son enfance, il ne reçut
le baptême qu’à l’âge de dix-huit ans. Il nous apprend lui-même qu’il avait
commis deux fautes auparavant; ces deux fautes, quoique peu graves, excitèrent
ses regrets et ses larmes toute sa vie. « C’est qu’il fut profondément pénétré,
jusqu’à son dernier soupir, de la crainte des jugements de DIEU. » Peu après
son baptême, il prit l’habit monastique pour ne plus s’occuper que des vérités
éternelles. Dans le monastère où il se retira, il exerça contre lui-même les
plus dures pénitences. Il couchait sur la terre nue, passait une partie de la
nuit en prières, et restait quelquefois plusieurs jours sans manger. Il
s’occupait aussi à travailler des mains, selon la coutume des moines, et
faisait des voiles de navire. Nous apprenons par ses Confessions et par ses commentaires sur le Testament, qu’il se méprisait souverainement, qu’il pratiqua
rigoureusement la vertu de pauvreté, et qu’il possédait à un haut degré
l’esprit de componction et de pénitence. Il nous a laissé des discours sur
cette dernière vertu, « qui est, selon lui, le pain quotidien des hommes
spirituels. Je sens, dit-t-il ailleurs, que je ne pourrais résister au trouble
qui m’accable, en pensant à mes péchés, si je n’étais soutenu et encouragé par
quelques exemples de miséricorde, comme ceux du bon larron, du publicain, de la
femme pécheresse, de la Cananéenne et du Samaritain. » Après plusieurs années
passées dans le désert, où il vécut comme n’ayant point de corps, il en sortit
pour aller à Édesse vénérer les reliques de l’apôtre saint Thomas. C’est dans
cette ville qu’il fut ordonné diacre. À peine eut-il reçu cet ordre, qu’il
devint l’apôtre de la pénitence. La nature lui avait donné un rare talent pour
la parole. Il était poète et versé dans la dialectique; il avait approfondi la
sainte Écriture. Les conversions opérées par sa parole douce, gracieuse et
entraînante furent très-considérables. Il amena en outre plusieurs idolâtres à
la vérité, et convertit aussi un grand nombre d’hérétiques. Il composa des
écrits dont il serait impossible de faire passer les beautés dans une
traduction. Outre ceux que nous avons nommés, il fit un livre contre les
Macédoniens pour prouver la divinité du Saint-Esprit. Aux Novatiens, il opposa
un traité sur l’efficacité de la pénitence. Il combattit également les
Millénaristes, qui osaient prétendre qu’avant le jugement universel les élus
demeureraient mille ans sur la terre pour y jouir de toutes sortes de plaisirs.
L’impie Bardesanes niait la résurrection de la chair, et Apollinaire niait que
Jésus-Christ eût pris la nature humaine complète. Saint Éphrem attaqua
vigoureusement ces hérétiques et les terrassa. Il étouffa encore plusieurs
autres hérésies dans leur naissance. Il visita saint Basile à Césarée, où
celui-ci l’ordonna prêtre, revint à Édesse et se prépara avec une nouvelle
ferveur au passage de l’éternité; c’est dans cette ville qu’il composa ses soixante-seize
Parénêses. Ce sont des exhortations
touchantes à la pénitence, consistant principalement en prières affectives. Il
recommanda « qu’on ne chantât point d’hymnes funéraires à son enterrement,
qu’on n’enveloppât point son corps dans rien de précieux, et qu’on le lui fît
point d’éloge funèbre; qu’on prît son corps sur les épaules et qu’on le jetât
dans le tombeau comme l’abomination du monde. » Il mourut après avoir reçu les
Sacrements et donné sa bénédiction à ses disciples. Cette sainte mort eut lieu
en l’année 378. Aussitôt après, on célébra sa fête à Édesse.
PRATIQUES. — Seigneur, disait David pénitent, pénétrez mes
chairs de votre crainte. Après lui saint Éphrem disait : Je suis
l’abomination du monde; la crainte des jugements de DIEU m’épouvante... Comment
donc serions-nous, misérables pécheurs que nous sommes, tranquilles sur notre
sort futur ? Humilions-nous sous la main de DIEU et faisons pénitence de
nos péchés.
PRIÈRE. — Nous
implorons votre miséricorde, ô Jésus, Sauveur des hommes. Si vous ne nous
traitez comme la femme pécheresse et le publicain, que deviendrons-nous au jour
épouvantable de vos vengeances ? Nous nous jetons, ô mon DIEU, dans les
bras de votre infinie miséricorde.
A.I.
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