Thursday 18 July 2013

18 juillet St Camille de Lellis, fondateur d'ordre ( XVIIe Siècle )

18 juillet
SAINT CAMILLE DE LELLIS, FONDATEUR D’ORDRE ( XVIIe SIÈCLE ).
Camille naquit l’an 1550, à Bacchianico, dans l’Abruzze, de parents qui descendaient de l’illustre famille de Lellis. Sa mère avait soixante ans quand elle le mit au monde. Pendant sa grossesse elle eut un songe, pendant lequel elle crut avoir accouché d’un petit enfant portant le signe de la croix sur la poitrine, et suivi d’une foule d’autres enfants portant le même signe. Il embrassa, jeune encore, la carrière des armes, et fut entraîné par la licence des camps; mais touché de la grâce, dès l’âge de vingt-quatre ans, il témoigna par ses larmes un tel regret de sa vie passée, que sa résolution de l’expier pendant le reste de ses jours fut irrévocable. Cet heureux changement arriva le 2 février, jour de la Purification de la sainte Vierge, en l’année 1575 ; et ce jour même, il alla prier les Pères Capucins de l’admettre dans leur couvent en qualité de novice. Il y fut admis; mais un ulcère, qu’il avait eu autrefois à la jambe, s’étant rouvert, il dut sortir du noviciat. Camille se soumit avec résignation à la volonté de la divine Providence. Il quitta l’habit de Saint-François, partit pour Rome et s’y fit recevoir à l’hôpital des Incurables. Sa prudence et sa charité le firent élire directeur de cet hôpital. Toute sa sollicitude fut dès lors acquise aux pauvres malades; il n’y a pas de service qu’il ne leur rendît, surtout quand il sentait leur fin approcher. Il allait jusqu’à sucer le pus de leurs ulcères. Il y avait toutefois une consolation qu’il ne pouvait leur procurer, celle de lectures pieuses; il n’hésita pas, quoiqu’il eût atteint l’âge de trente ans, à se mêler aux jeunes enfants des écoles pour apprendre les rudiments de la grammaire. Il fit des progrès tels que, poussant plus loin ses études, il apprit la philosophie et la théologie, et fut initié au sacerdoce. Il exécuta alors le projet qu’il avait conçu d’instituer une congrégation pour le service des malades. Les obstacles ne lui manquèrent pas; mais, par sa confiance en DIEU, il vint à bout de les surmonter. Notre-Seigneur lui-même daigna l’encourager à la persévérance et faire un miracle pour approuver son entreprise, dont le but était si noble et si charitable. Le pape Grégoire XIV érigea la nouvelle congrégation en ordre religieux en 1591, en ajoutant aux vœux de pauvreté, de chasteté et d’obéissance, celui de servir les malades, même ceux qui seraient atteints de la peste. On ne saurait se faire une idée des admirables exemples de dévouement aux malades donnés par notre saint à ses disciples jusqu’à la fin de sa vie. Les services les plus vils et les plus  pénibles à la nature étaient ceux qu’il rendait de préférence.  Et afin de se consacrer tout entier et uniquement à cette sublime vocation, il se démit du généralat de son ordre. Cependant une épidémie désola Rome  et la peste affligea la ville de Nole. Camille fut comme l’ange protecteur de ces deux villes. Il se dévoua aux malades et aux pestiférés, et ses compagnons imitèrent son exemple. DIEU le récompensa par l’esprit de prophétie, par le don des miracles et par celui de lire dans les cœurs. Pendant une famine dont souffrait la ville de Rome, il multiplia le blé. Ses veilles, ses jeûnes, ses travaux et ses pénitences avaient fait de son corps un squelette. Aussi tomba-t-il dangereusement malade. Quand il se vit près de paraître devant DIEU, il demanda les sacrements de l’Église, les reçut dans les sentiments de la plus vive componction, puis il expira en prononçant  les saints et doux noms de Jésus et de Marie. Cette bienheureuse mort arriva le 14 juillet 1614. Benoît XIV le canonisa  en 1746.
PRATIQUES. — La religion catholique seule a pu inspirer une charité si héroïque. C’est que là seulement se trouvent ces sources d’eau vive qui donnent à l’âme des puissances qu’elle ne saurait trouver ni en elle-même ni autre part. Nourrissons-nous donc souvent du pain eucharistique, et nous aimerons davantage nos frères, les pauvres surtout.
PRIÈRE. — Seigneur, inspirez aux pécheurs, aux jeunes gens surtout, ce repentir que saint Camille ressentit si vivement dans sa jeunesse, afin que, dégoûtés du monde, ils deviennent dans votre Église des modèles de vertus, et, comme l’apôtre, des vases d’élection.
A.I.


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