Wednesday, 24 July 2013

25 juillet Saint Jacques, apôtre

25 juillet
SAINT JACQUES, APÔTRE.
Saint Jacques, que l’on nomme le Majeur, pour le distinguer de l’évêque de Jérusalem, était frère de saint Jean, apôtre et évangéliste, fils de Zébédée et de Salomé, et parent de Jésus-Christ. Ils étaient pécheurs et vivaient du produit de leur état. Ils suivirent le Sauveur dès qu’il les appela près de lui, abandonnant leur famille, leur barque et leurs filets. Quoiqu’ils ne perdissent rien de ses divines instructions, ils le quittaient encore de temps en temps, afin d’aller pêcher pour fournir à leur subsistance; mais ils ne se séparèrent plus de lui, lorsqu’il eut manifesté sa puissance dans cette pêche miraculeuse, où Pierre et André les appelèrent pour aider à tirer leurs filets, qu’ils avaient jeté par ordre de Jésus-Christ, et qui se trouvèrent remplis d’une si prodigieuse quantité de poissons.
En l’an 31, ils assistèrent à la guérison de la belle-mère de saint Pierre et à la résurrection de la fille de Jaïre. La même année, Jésus mit Jacques au nombre de ses apôtres, c’est-à-dire de ceux qu’il devait envoyer annoncer son Évangile aux Juifs et aux Gentils. Il donna à Jacques et à Jean le nom de Boanergès, c’est-à-dire enfants du tonnerre. Ce nom marquait leur naturel ardent et plein de zèle. Ils en donnèrent une preuve bien sensible peu de temps après la transfiguration du Sauveur. Les Samaritains ayant refusé de recevoir Jésus-Christ dans un de leurs villages, ces deux apôtres indignés lui demandèrent s’il voulait qu’ils fissent descendre le feu du ciel pour consumer le lieu et les habitants; mais il arrêta leur zèle et leur dit qu’ils ne connaissaient pas l’esprit qui les animait. Il voulut ainsi leur apprendre que l’Esprit de l’Évangile, qu’il venait faire connaître au monde, est un esprit de charité qui cherche à sauver les âmes et non à venger les injures.
Jacques et son frère Jean furent, avec saint Pierre, les seuls spectateurs de la glorieuse transfiguration de Jésus-Christ et les témoins de son agonie dans le Jardin des Oliviers; mais, malgré l’exemple et les instructions qu’ils avaient reçus, leurs esprits n’étaient pas encore parfaitement éclairés, ni leurs cœurs entièrement purifiés; aussi demandèrent-ils au Sauveur, par la bouche de leur mère, d’être assis, l’un à sa droite, l’autre à sa gauche, dans son royaume. Ce fut à eux-mêmes qu’il adressa sa réponse : Pouvez-vous boire le calice que je boirai ? ce qu’il entendait de sa Passion; ils lui répondirent : Nous le pouvons. Jésus leur dit : Vous boirez en effet le calice que je bois dès à présent, et vous serez baptisés du même baptême dont je suis baptisé.  Par là il faisait entendre qu’ils souffriraient le martyre, ce qu’ils ne comprirent pas alors.
Après l’Ascension de Jésus-Christ et la descente du Saint-Esprit, saint Jacques, de concert avec tous les apôtres, travailla à répandre la doctrine évangélique. On croit qu’il sortit de la Judée après le martyre de saint Étienne, pour aller prêcher les Juifs répandus dans la Perse. La tradition de l’Église d’Espagne, appuyée sur l’autorité de saint Isidore et de saint Jérôme, est que le saint, en quittant la Perse, vint en Espagne, où son zèle et ses miracles opérèrent, avec la grâce de l’Esprit-Saint, un grand nombre de conversions.
Il fut le premier des apôtres martyrisés pour la foi à Jérusalem, où il retourna la onzième année après l’Ascension. Ce martyre arriva sous Hérode Agrippa, roi des Juifs, et petit-fils du grand Hérode. C’était un prince politique  et qui voulait plaire aux Juifs. Un sûr moyen d’y réussir était de servir de ministre à la haine que ceux-ci portaient aux disciples du Sauveur. Il jugea que la mort de Jacques serait agréable à ce peuple; ainsi il le fit mourir par l’épée, onze ans environ après la mort de Jésus-Christ, c’est-à-dire l’an 43, un peu avant Pâques.
Le corps de saint Jacques fut d’abord enterré à Jérusalem; mais peu de temps après ses disciples le transportèrent à Iria-Flavia, aujourd’hui El-padron, sur les frontières de la Gallice. On découvrit ces saintes reliques au commencement du IXe siècle, sous le règne d’Alphonse le Chaste, roi de Léon. Ce prince les fit transporter à Compostelle, lieu devenu célèbre par le concours extraordinaire des pèlerins qui viennent y visiter le corps de saint Jacques, gardé avec beaucoup de respect dans la cathédrale.
PRATIQUES. — Pensons souvent à la douceur et à la charité, qui font le caractère principal de la religion chrétienne, et demandons à DIEU qu’il ne permette pas que, sous prétexte de zèle, nous traitions comme ennemis ceux qui n’ont pas les mêmes sentiments que nous.

PRIÈRE. — Si vous voulez, Seigneur, que nous apprenions de vous  à être doux et humbles de cœur, préservez-nous de ce zèle amer, qui est selon l’esprit de domination du siècle, et donnez-nous un zèle accompagné de douceur et d’humilité. 
A.I.

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