12 juillet
SAINT JEAN GUALBERT, FONDATEUR D’ORDRE. ( XI e SIÈCLE ).
Saint Jean Gualbert, qui sortait
d’une riche et noble famille de Florence, embrassa d’abord la carrière des
armes pour obéir à son père.
Il était alors bien loin du chemin
du salut !
Mais DIEU, dans sa miséricorde, lui
préparait, à son insu, les voies du retour à la vertu.
Hugues, son frère unique, fut tué
par un gentilhomme du pays, son proche parent.
Jean s’arma aussitôt, et s’entoura
de soldats pour venger ce meurtre.
Il atteint le coupable qu’il trouve
seul et désarmé ; il veut le tuer à son tour ; mais le souvenir que
le jour même où il allait commettre cet acte de vengeance était le
Vendredi-Saint, lui fait abaisser le glaive et pardonner au meurtrier, à
l’exemple du Sauveur ; il fit mieux encore, il traita ce dernier en frère,
l’embrassa à ce titre ; et, continuant sa route, il entra dans une église
et y pria devant un crucifix avec une ferveur extraordinaire.
La légende sacrée porte qu’il vit la
tête du crucifix s’incliner en signe d’approbation.
Au sortir de l’église, Jean entra
dans un monastère, où, après avoir vaincu l’opposition de son père et obtenu sa
bénédiction, il se coupa les cheveux et fit profession.
Son esprit de pénitence,
d’obéissance et de régularité engagea tous les religieux à le nommer supérieur
à la mort de l’abbé.
Mais il refusa cet honneur par
attrait pour l’humilité.
Il quitta même le monastère, et alla
chercher un lieu où il pourrait vivre dans une solitude plus entière.
Il choisit de préférence la vallée
de Vallombreuse, ainsi nommée des
saules nombreux dont le feuillage la couvre de son ombre.
C’est là qu’il fonda une communauté,
à laquelle il donna la règle de saint Benoît, selon son austérité primitive.
Ce fut l’origine d’un ordre
nombreux, approuvé en 1070 par Alexandre II.
Le saint en fut le premier abbé.
Ses religieux se distinguaient
extérieurement par un habit couleur de cendre, par l’amour de la retraite et du
silence, par un grand détachement de toutes choses, par la pratique de
l’humilité, l’amour des austérités et de la pénitence, et par une charité
universelle.
Le nouvel ordre prit bientôt des
accroissements considérables.
Quant à Jean, la réputation de sa
sainteté se répandit de toutes parts.
Il fut visité par Léon IX.
Étienne IX et Alexandre II l’eurent
en singulière estime.
Il ne se bornait pas, en effet, à
gouverner son ordre et à le diriger dans les voies de la sainteté ; mais
son zèle s’étendit au dehors.
Entre autres bienfaits, il détruisit
la simonie dans la contrée où se trouvait son monastère.
Il ne cessa lui-même de pratiquer
les vertus qu’il imposait à ses disciples.
DIEU lui accorda le don de
prophétie : il prédit sa mort qui arriva le 12 juillet 1073.
Il fut canonisé en 1183 par le pape
Clément III.
PRATIQUES. — Heureux les pécheurs qui entendent la voix de
DIEU qui les rappelle de leurs désordres. Quand dirons-nous : Ô Jésus, me
voici ; Seigneur, je suis désormais à vous !
PRIÈRE. — Votre sainte image, ô Jésus crucifié, parle
éloquemment à ceux qui savent ouvrir les oreilles du cœur pour l’entendre.
Faites que nous recueillions précieusement les enseignements qu’elle nous
donne.
A.I.
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