14 juillet.
SAINT BONAVENTURE, DOCTEUR DE L’ÉGLISE ( XIIIe SIÈCLE ).
Bonaventure,
la gloire et l’ornement de l’ordre de Saint-François, naquit à Bagnarea en
Toscane. Il était âgé de quatre ans, lorsqu’il fut atteint d’une maladie
mortelle. Les médecins désespéraient de le sauver ; mais sa mère, pleine
de confiance en DIEU, le conjura de lui conserver son fils, et fit vœu, s’il
guérissait, de le lui consacrer dans l’ordre de Saint-François.
Elle fut fidèle à sa parole.
L’enfant, revenu à la santé, fut
confié aux frères Mineurs pour qu’il fût de bonne heure formé à la vertu et à
l’esprit de cet ordre.
À vingt ans il en embrassa la règle
et prit l’habit religieux.
Il acheva ses études sous Alexandre
de Halès et sous Jean de la Rochelle, qui attirèrent à Paris une foule
considérable de jeunes gens de toute qualité et de tous les ordres religieux.
Il fit des progrès rapides sous de tels maîtres. Après la mort de Jean de la
Rochelle, il fut nommé son successeur dans la chaire publique de l’Université.
Il n’avait alors que vingt-trois ans, mais ses rares talents le firent
dispenser du défaut d’âge.
Il avait étudié aux pieds de son
crucifix, quand il était auditeur.
Professeur, il continua cette
méthode, sans contredit la meilleure et la plus féconde dans l’étude de la
science sacrée.
Le roi saint Louis avait Bonaventure
en estime singulière.
Il le consultait sur les affaires
difficiles.
Quelques années après, notre saint
fut appelé au généralat de son Ordre.
Sa prudence et sa sainteté
éclatèrent dans ces fonctions ; aussi s’attira-t-il l’admiration et la
vénération unanimes de ses religieux.
Il composa, entre
autres grands ouvrages, plusieurs petits traités et des méditations sur la
Passion de Jésus-Christ, à la prière de saint Louis et à celle de divers
personnages de la cour.
« Il n’y a nulle
part, a dit Gerson, une doctrine plus élevée, plus divine et plus capable de
conduire à la piété ( 1 )
( 1 ) Gers ; lib. De Examine
doctrin.
Frappé de tant de
science et de sainteté réunies en notre saint, le pape Grégoire X l’éleva à la
double dignité d’évêque et de cardinal. Après avoir assisté et brillé au
concile général tenu à Lyon en 1274, pour la réunion des Grecs à l’Église
romaine, jusqu’à la quatrième session, il tomba dangereusement malade. Le pape
Grégoire X lui administra lui-même les sacrements. Pendant toute sa maladie, il
eut les yeux constamment fixés sur un crucifix; la sérénité brillait sur son
visage et révélait celle de son âme. Il mourut le 15 juillet 1274, dans la cinquante-troisième
année de son âge. Le pape et tous les Pères du concile assistèrent à ses
funérailles. Il fut canonisé par Sixte IV et mis au rang des docteurs de l’Église
par Sixte V. Outre les miracles rapportés dans les actes de sa canonisation,
nous citerons la cessation instantanée du fléau de la peste à Lyon, en 1628,
aussitôt après une procession publique où l’on porta les reliques du serviteur
de DIEU. Ses œuvres se composent de commentaires sur le maître des sentences,
de méditations, d’un traité du gouvernement de l’âme, de deux autres ,
intitulés Breviloquium et Speculum novitiorum, d’une réfutation d’une
satire contre les ordres pauvres et mendiants, par Guillaume de Saint-Amour. Il
intitula cette réfutation : De la
pauvreté du Seigneur-Jésus. Il
écrivit aussi un Itinéraire de l’âme pour
aller à DIEU, la vie de saint François, des exercices en l’honneur de la
sainte Vierge, intitulés Miroir de la
Vierge, une paraphrase du Salve
Regina, une explication de l’ouvrage de six jours, ou Hexaméron. Gerson a dit, en faisant allusion à tous ses écrits, qu’il
était un chérubin, et qu’il enflammait le cœur autant qu’il éclairait l’esprit.
Saint Bonaventure fut surnommé le docteur
séraphique.
PRATIQUES. — Dans un de ses traités pieux, saint Bonaventure
dit que la perfection consiste surtout à faire les choses communes d’une
manière parfaite; qu’une fidélité constante dans les petites choses est une
grande, une héroïque vertu.
PRIÈRE. — Seigneur, qui avez daigné susciter tant et de si
saints docteurs pour nous rappeler souvent la voie que nous devons suivre pour
aller à vous, accordez-nous la grâce de suivre leurs enseignements et d’imiter
leurs exemples.
A.I.
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14 juillet: mort de Saint François Solano, fête le 24 juillet.
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14 juillet: mort de Saint François Solano, fête le 24 juillet.
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