Thursday 25 July 2013

26 juillet Sainte ANNE, mère de la Très Sainte Vierge

26 juillet
SAINTE ANNE, MÈRE DE LA TRÈS-SAINTE VIERGE.
Mariée à saint Joachim, Anne devint mère de la sainte Vierge. Nous trouvons l’époux et l’épouse honorés dans l’Église dès les premiers siècles. Malgré les assertions de certains auteurs, qui affirment que les reliques de sainte Anne étaient restées à Jérusalem depuis sa mort jusqu’au huitième siècle, et qu’elles furent apportées en 710 de la Palestine à Constantinople, où elles auraient été déposées alors dans l’église que Justinien Ier avait fait bâtir en l’honneur de la sainte, vers l’an 550,  nous sommes au contraire convaincu qu’elles furent apportées de l’Orient en Provence, dès le 1er siècle.
Il y a diversité d’opinions sur le mode de translation du corps de sainte Anne, mère de la sainte Vierge, quoique toutes s’accordent sur le fait de la présence de ces précieuses reliques dans la partie sud-est de la France. Notre sentiment, à nous, est qu’elles furent apportées par saint Lazare et ses sœurs, auxquels nous associons saint Auspice, premier évêque de la ville d’Apt, et que c’est par ce saint qu’elles furent ensuite portées dans cette ville, où elles résident encore, moins toutefois les parcelles authentiquement extraites, dont nous parlerons bientôt. Il existait, avant la révolution de 1793, dans les archives du chapitre d’Apt, un martyrologe de la plus haute antiquité qui mentionnait ainsi les choses. Tritenius, de Laudibus sanctæ Annæ, et Jean de Montevilla, Itinerarium, et d’autres auteurs soutiennent que les restes de sainte Anne furent bien apportés dès le 1er siècle, mais ils se bornent à dire qu’ils furent déposés dans les Gaules. Mais aucune ville des Gaules autre que celle d’Apt n’a jamais revendiqué cet honneur. On voit encore dans cette ville, au dessous du sanctuaire  de l’ancienne cathédrale, une crypte du Xe siècle, et au-dessous de celle-ci une autre crypte, portant tous les caractères des premiers siècles. C’est là que les reliques de sainte Anne auraient été cachées pendant les persécutions, avec celles de saint Auspice, martyrisé pour la foi; l’an 102 de Jésus-Christ, cette crypte inférieure et primitive aurait été murée à l’approche des Lombards et des Sarrasins qui ravagèrent successivement ces contrées, et découverte sous Charlemagne. Legrand, sépulchre de Madame Sainte Anne,  cite une lettre de ce grand prince au pape Adrien, pour lui faire part de la découverte précieuse faite récemment à Apt, et la réponse du pape. Des églises, une entre autres dans la ville de l’Isle, dans le comtat Venaissin, furent élevées en l’honneur de sainte Anne d’Apt. On employait ses reliques à la consécration des autels dans les XIIe et XIIIe siècles ( 1 ).
( 1 ) Anciennes archives de la Chartreuse de Mont(illisible), Guesnay.
Les pèlerinages à Apt, en l’honneur de sainte Anne, commencent dès après les troubles des invasions. En 1096 le pape Urbain II, en 1256 Raymond Ollier de Paris, en 1365 Urbain V, en 1373 la reine Jeanne de Naples, etc., etc., vinrent à Apt la vénérer. Une bulle de Benoît XII, à la date de 1338, régla l’emploi des offrandes des fidèles. Anne d’Autriche obtint  quelques parcelles de reliques, en vertu de lettres-patentes du roi Louis XIII, et c’est de là que sont venues celles qui sont à Auray  en Bretagne et en quelques autres lieux.
PRATIQUES. — Faire, à la suite de tant d’illustres personnages, le pèlerinage de Sainte-Anne d’Apt.
PRIÈRE. —  Auguste cet sainte aïeule de Jésus-Christ, qui reposez sur la terre de France, priez pour nous, protégez-nous, et obtenez que les Français tiennent toujours à la gloire de Jésus-Christ et à celle de son Église.
A.I.



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