6 Janvier –
L’ÉPIPHANIE DE
NOTRE-SEIGNEUR JÉSUS-CHRIST,
AUTREMENT DIT LE JOUR
DES ROIS.
Le mot grec Épiphanie signifie manifestation.
« Les cieux, en effet, dit saint Léon ( Saint Léon, Serm.
2, de Epiph. ) manifestèrent en ce
jour la gloire de leur auteur. Ils firent connaître la vérité jusqu’aux
extrémités de la terre, en envoyant des Anges l’annoncer aux pasteurs et
proclamer pour la première fois à l’infortunée postérité d’Adam ces paroles
consolatrices :
Gloire à DIEU au plus haut des cieux
et paix sur la terre aux hommes de bonne volonté.
Ils la firent connaître en attirant
aux pieds du berceau du Sauveur à peine né les prémices de la gentilité dans la
personne des Mages. »
Ces Mages étaient des hommes savants ;
ils formaient la classe éclairée du peuple perse, et cultivaient avec soin l’Astronomie.
On croit que la prophétie de Balaam :
« Une étoile sortira de Jacob, un rejeton s’élèvera d’Israël », était connue
parmi eux ; aussi, à la vue de l’étoile miraculeuse, trois d’entre ces
Mages, que la tradition appelle des rois, se mirent en route à la recherche du
messie nouvellement né.
Guidés par l’étoile, qui allait
devant eux, ils arrivèrent à Jérusalem, et demandèrent où était né le nouveau
roi des Juifs.
À cette nouvelle, la ville se
troubla, et Hérode avec elle ; il assembla les princes des prêtres et s’informa
d’eux où le Christ devait naître.
À Bethléem, répondirent-ils, selon
ce qui est écrit dans le prophète Michée :
« Et toi, Bethléem, terre de Juda,
tu n’es pas la moindre des villes de Juda, car de toi sortira un chef pour gouverner
mon peuple Israël. »
Hérode appela ensuite les Mages en
particulier, et les congédia en disant :
« Allez à Bethléem, informez-vous exactement de l’enfant, et quand vous l’aurez
trouvé, faites-le moi savoir, afin que j’aille aussi l’adorer. »
Les Mages quittèrent Jérusalem, et
voilà que l’étoile qu’ils avaient perdue de vue en entrant dans la ville leur
apparut de nouveau, les conduisit à Bethléem, et s’arrêta sur la maison où
était l’enfant.
Étant entrés, ils trouvèrent l’enfant
Jésus avec Marie sa mère ; se prosternant, ils adorèrent ce DIEU-enfant,
et ouvrant leurs trésors, ils lui offrirent de l’or, de l’encens et de la
myrrhe.
Ces présent étaient symboliques et
mystérieux :
par l’or, ils
reconnaissaient que Jésus était roi,
par l’encens, qu’il
était DIEU,
par la myrrhe, qu’il
était homme passible et mortel.
Imitons en ce jour les saints rois
Mages ; offrons à notre aimable Sauveur l’or de la charité, l’encens d’une
fervente prière, et la myrrhe de la mortification.
Outre cette première manifestation de Jésus aux Gentils, l’Église
en célèbre aujourd’hui deux autres :
d’abord, sa
manifestation aux Juifs, par la cérémonie de son baptême, pendant lequel DIEU
le Père reconnut solennellement Jésus-Christ pour son fils, et le Saint-Esprit
descendit sur lui, en forme de colombe.
Cette manifestation
est plus spécialement honorée le jour de l’Octave ;
ensuite la
manifestation de sa divinité à ses apôtres, par le miracle des noces de Cana en
Galilée, dont on célèbre la mémoire le deuxième dimanche après l’Épiphanie.
PRATIQUES. — Et nous aussi reconnaissons le Divin Enfant
pour notre Maître. Comme les Mages il nous a appelés à la connaissance de son
nom préférablement à tant d’autres. Renouvelons-lui en ce jour nos
remerciements et les promesses de notre baptême.
PRIÈRE. — Faites-nous comprendre, ô mon DIEU, la dignité
du chrétien, et ne souffrez pas que nous ternissions jamais l’éclat d’un si
beau nom par la déchéance de nos mœurs.
A.I.
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