Thursday 24 January 2013

- 26 janvier – SAINT POLYCARPE, MARTYR ( Ier et IIe SIÈCLE ).


-       26 janvier –
-       SAINT POLYCARPE, MARTYR ( Ier et IIe SIÈCLE ).

Né dans le paganisme, Polycarpe se convertit de bonne heure à la foi de Jésus-Christ.
Il devint le disciple de saint Jean l’Évangéliste, qui le sacra évêque de Smyrne.
Il gouverna son Église pendant soixante-dix ans, et fut regardé comme le chef des évêques d’Asie, parce qu’il avait eu pour maîtres les Apôtres eux-mêmes, dit saint Jérôme ( I )

[ ( I ) Saint Jérôme,  de Script. Eccles. ]

Saint Irénée, évêque de Lyon, se forma à son école.
« J’ai encore présentes à l’esprit, dit ce saint, et la gravité de sa démarche, et la majesté de toute sa personne, et la pureté de sa vie, et les saintes exhortations qu’il adressait à son peuple. »

Des difficultés s’étant élevées sur le jour où il fallait célébrer la fête de Pâques ( I )

[ Les uns voulaient la célébrer le même jour que les Juifs, les autres prétendaient que si elle tombait en un autre jour que le dimanche, il fallait la renvoyer au dimanche suivant. Le Concile de Nicée décréta, en 325, que la fête serait mobile et aurait lieu chaque année le premier dimanche après le quatorzième jour de la lune de mars. ]

Polycarpe se rendit à Rome, afin de savoir ce qu’il avait à faire : Antonin le Pieux était alors empereur, et Anicet Souverain-Pontife.
Il profita de son séjour dans la ville éternelle pour ramener à l’orthodoxie un grand nombre de ceux qu’avaient trompés Marcion et Valentin qui détruisaient le dogme de l’unité de DIEU, en admettant deux principes de toutes choses, l’un bon, l’autre mauvais.
Ayant un jour rencontré Marcion lui-même, celui-ci lui demanda s’il le connaissait.
« Je reconnais en toi, lui dit-il, le fils aîné de Satan. »
De retour à Smyrne, il souffrit le martyre et mourut dans les flammes.

Voici quelques circonstances de sa mort : Marc-Aurèle et Commode avaient succédé à Antonin le Pieux ; une persécution cruelle sévissait contre les chrétiens.
On se saisit de Polycarpe pour le conduire à l’amphithéâtre ; on le présente au gouverneur de la province ; celui-ci l’exhorte à renoncer à Jésus-Christ.

« Moi ! répond Polycarpe ; mais il y a quatre-vingts ans que je sers ce bon maître ; il ne m’a jamais fait que du bien, et vous voulez que je l’abandonne ? Oui, je suis chrétien. Si vous voulez connaître la doctrine chrétienne, donnez-moi un jour pour l’entendre et je vous l’apprendrai. »

Le proconsul le menace alors de le livrer aux bêtes, s’il n’abjure Jésus-Christ.

« Faites-les venir, » s’écria le saint ; puis le juge le menace des flammes.

« Mais que tardez-vous donc ? répartit Polycarpe ; faites-moi souffrir tout ce qu’il vous plaira. »
Un instant après, un énorme bûcher était allumé.
La sainte victime y est jetée ; mais ô prodige ! la flamme se refuse à la consumer ; elle s’étend autour de lui comme une voûte protectrice ; ce que voyant, les païens le firent percer d’un coup d’épée, et le sang sortit en si grande abondance qu’il éteignit le feu.
Ceci se passait en l’an 166 de Jésus-Christ.
Polycarpe avait alors quatre-vingt quinze ans.
On a de lui une lettre adressée aux Philippiens et qu’on lit encore dans les églises d’Asie.

PRATIQUES. — Quelle vie bien remplie ! Efforçons-nous de remplir la nôtre de bonnes œuvres.
Dans les tentations, disons au démon ce que saint Polycarpe disait à ses persécuteurs : Il y a tant d’années que je sers Jésus-Christ ; il ne m’a fait que du bien et tu voudrais me le faire abandonner !

PRIÈRE. — Assistez-nous de votre grâce, ô mon DIEU, afin que dans notre vie il n’y ait aucun instant qui ne vous soit consacré.
A.I.

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